Merde ! Quelle idée de commencer un concert à 18h30 ! Je rate donc toutes les premières parties, Murphy’s Law et Vision Of Disorder en tête…
Le concert de Clutch commence, et dès les premières minutes on est surpris. Moi qui croyait que Clutch était un ‘vulgaire’ groupe de hard core, il n’en est rien ! Clutch n’a rien de hard core, ils mélangent tant de genres qu’il est aberrant de vouloir leur coller la moindre étiquette. Leur répertoire est si vaste, si varié. Leur set list comprend des morceaux de tous leurs albums, surtout des trois derniers quand même, et évidemment une majorité issus de leur dernier opus, ‘Pure Rock Fury’.
Ce qui est génial c’est la liberté qu’ils prennent avec certains de leurs anciens morceaux, sans jamais les trahir : ils se permettent, sans dénaturer leur puissance ou leur originalité, d’y incorporer des passages d’impros, de les enchaîner/mélanger, etc… Mais le vrai panard intervient lorsqu’ils se lancent dans des passages instrumentaux à la fois planants et envoûtants, sans jamais perdre de la puissance latente dans tout leur répertoire… Ils ne laissent jamais l’auditeur penser à autre chose : la musique est enivrante, on se laisse emporter sans pourtant ‘trop s’envoler’… Evidemment, le chanteur Neil, charismatique au possible, et brillant vocaliste, attire tous les regards, mais ses trois compères ne sont pas en reste, loin s’en faut. Témoin ce solo de batterie incroyable, passionnant et complexe, ou encore ces impros basse/guitare aériens, encore plus impressionnants lorsque Neil prend la guitare rythmique pour laisser plus de liberté à Tim dans ses soli… La claque ! Le public suit comme un seul homme, plane, stage-dive, sourit, slamme : tour à tour puissants, groovy, envoûtants, efficaces, Clutch est un groupe né pour la scène. Leur évolution ces dernières années est effarante. Ne les ratez pas !
Laurent