18 au 20 octobre 2024, voilà tout ce que vous devez retenir de cette chronique et celles des jours suivants : ce sont les dates du prochain DesertFest à Anvers (Antwerpen comme disent les locaux). Bien sûr tout n’est pas parfait mais le ratio plaisir/investissement est gigantesque. Revenons tout d’abord sur le premier des trois jours de ce week-end une fois de plus fabuleux.
SIENA ROOT
Sortie du boulot, rejoindre les amis, faire les 2/3 heures de route, forcément trop juste pour faire l’ouverture, et voir le premier groupe mais pas louper Siena Root dans une Canyon Stage déjà plus que copieusement remplie. Le quatuor suédois est toujours aussi efficace et le public est déjà hyper réceptif. Riche d’une discographie déjà bien remplie, le groupe pioche ses 7 titres dans 6 albums différents ! Autant dire un show best-of qui a dû ravir les fans présents d’autant que Zubaida Solid et sa troupe sont en grande forme et ravis d’être là, nous aussi !
Voilà, c’est parti et bien parti. Si vous êtes marathonien et bien organisé, les shows se chevauchent très peu et vous avez la possibilité de voir tout ou partie de chaque groupe présent. Avouez que ce n’est pas tous les festivals qui le permettent. Alors oui, être bien placé demande parfois d’arriver plus tôt et de zapper la fin d’un autre concert mais théoriquement parlant, on peut (en partie) tout voir.
Ce n’est bien entendu absolument pas ce que je ferai car le DesertFest c’est aussi la possibilité de discuter, de faire des rencontres et de vivre des moments inoubliables y compris en dehors des concerts.
Direction donc le merch et la bouffe !
Côté merch, on retrouve un stand par groupe et des stands présents les trois jours. T-shirt, affiches, CDs et surtout vinyles, patches etc… de quoi dépenser 10 fois votre salaire annuel. Des prix totalement raisonnables. On tourne souvent à 10 € le CD, entre 20 et 30 le vinyle ou t-shirt, pareil pour les affiches. Il arrive très souvent que des membres des groupes soient présents et c’est l’occasion de discuter, de prendre des photos, de faire signer des choses. Un moment partagé impossible dans un grand festival et qui ici est d’un naturel évident. Énorme respect des fans d’ailleurs qui sont souvent nombreux devant les stands.
Côté nourriture, y’a un peu de tout, c’est assez bon mais c’est cher. 15 € la pizza basique, 12 € la part de frites. C’est clairement exagéré et à mon avis le seul point véritablement négatif du festival. Le barnum installé avec ses bancs et tables produit une ambiance unique qu’on ne rencontre qu’en festival et qui, petit plus, vous protège des petites pluies du week-end.
THE OCEAN
Direction la Desert Stage pour The Ocean. En pleine tournée de promotion de leur album, le groupe joue une majorité de titres tirés de Holocene (5 des 9 titres interprétés). Ce groupe allemand atypique est plus un collectif qu’autre chose. Des dizaines de musiciens ont participé à ce projet. Seul Robin Staps (guitare) est là depuis le début (2000). Loïc Rossetti (membre depuis 2009) au chant emmène donc la troupe avec énergie pendant que le groupe joue à la perfection les morceaux. C’est puissant et techniquement impeccable. Le public nombreux est ravi, c’est mérité.
CARLTON MELTON
Carlton Melton retourne complétement la Vulture Stage. La réputation de cette petite scène n’est plus à faire, il s’y passe toujours des choses merveilleuses. Le quatuor américain déboite tout. Des passages planants vous permettent de récupérer mais globalement, c’est hyper puissant et rentre dedans à souhait. Les musiciens sont à fond, le public aussi. Excellent concert, j’en veux pour preuve le monde devant leur stand de merch peu après le show. La Vulture tient sa première pépite du week-end et bien sûr, ce ne sera pas la seule.
TRUCKFIGHTERS
Truckfighters a pour mission de jouer en tête d’affiche du premier jour sur la grande scène. Qu’on aime ou pas, Truckfighters c’est trois gars qui depuis presque vingt ans donnent tout ce qu’ils ont sur scène, sans s’économiser. Ça saute, ça bouge, ça rock de partout. Le public se prend au jeu. Le groupe enchaine à bon rythme et nous donne un show dense et énergique. La setlist est généreuse et n’a pu que combler les fans.
NEBULA
Je les quitte malheureusement avant la fin car pour être bien placé pour Nebula qui clôture la première journée sur la Canyon Stage, mieux vaut avoir un petit quart d’heure d’avance. Pour les avoir vus deux jours avant au Black Lab de Wasquehal (Nord), je sais à quoi m’attendre. Ça va fuzzer dans tous les sens et être excellent. Le groupe a une heure devant lui (le concert au Black Lab a duré une bonne heure et demie) et n’attend pas pour se chauffer et tout donner. Le concert sera donc aussi bon que mercredi en encore plus dense. Ils entament avec “Giant”, fin de l’histoire, la messe est dite, préparez vous à une déferlante de riffs. Michael Amster à la batterie c’est un régal. Le mec a autant de feeling que de force. Ça tape sec et fort tout en groovant quand c’est nécessaire. Ranch Sironi à la basse est indiscutablement fun à regarder et entendre en plus d’être sympathique. Et puis Eddie Glass quoi. Ce mec fusionne avec sa guitare. Vous pouvez passer le concert entier à le regarder sans vous lasser. Ce mec est une légende. Bref, le public est en feu pour clore la première journée. Et si on juge la symbiose entre un groupe et le public aux titres non prévus que le groupe ajoute à sa setlist alors sachez que “Full Throttle” n’était pas prévu. Et quelle version de ce titre, véritable hymne stoner. La performance est magistrale et on termine la première journée dans une ambiance excellente, les fans chantant sur la musique d’ambiance à s’en rompre les cordes vocales.
Bien sur je ne suis pas marathonien et n’ai pas vu tous les groupes de la journées, mais ce fut bien rempli. De ce que je n’ai pas vu, Quicksand revient beaucoup dans les discussions, espérons que je puisse les voir un jour.
Objectif suivant, dormir et reprendre des forces! La première journée fut riche, très riche et il va falloir être opérationnel pour un deuxième jour au moins aussi copieux !
[A SUIVRE…]