De retour au Trix pour la deuxième journée du festival. Le public a repris des forces, la liste des groupes du jour est intéressante. Bref, on ne se fait pas prier pour y retourner et reprendre une bonne rasade de riffs!
ASTODAN
On commence doucement en allant jeter une oreille sur Astodan (Belgique). Après avoir sorti deux LP instrumentaux, le groupe a intégré le chant sur son dernier album. Comme la veille, la Canyon est déjà bien remplie et le public très attentif est captivé par la performance du groupe. Ça sonne très bien et celles et ceux qui sont arrivés plus tôt que moi ont eu raison.
YEAR OF NO LIGHT
Chose rare, enchainement de deux groupes français pour ce milieu d’après-midi. Direction la Desert Stage pour les Bordelais de Year of No Light. Jamais évident de construire sa setlist lorsqu’on dispose de 40 minutes et qu’on est plus adepte des morceaux de 10 minutes que de 3. Ce sera donc 2 morceaux de Consolamentum, une pépite de Ausserwelt et une autre de Tocsin. Le public est très attentif et réceptif devant la performance impeccable de précision du groupe. Hypnotique à souhait, le groupe mélange le gros son et le planant. Normal de les voir sur la grande scène.
RED SUN ATACAMA
Malheureusement les deux groupes français se chevauchent, argh !!! Direction la Vulture Stage pour Red Sun Atacama. La veille c’est Carlton Melton qui avait tout retourné, aujourd’hui c’est clairement Red Sun Atacama. C’était furieusement bon. En y repensant la tête froide, c’est peut-être bien dans mon top 5 du week-end et n’y voyez pas de la solidarité frenchie, ce n’est pas mon style. Non, objectivement, le trio a clairement gagné des fans et comblé ceux qui les connaissaient déjà. Excellente performance du groupe avec un son énorme et un public aux anges.
THE VINTAGE CARAVAN
Du coup, le retour sur la Desert Stage pour le trio islandais de The Vintage Caravan fait presque office de repos. Un concert sérieux et agréable mais qui ne m’emballera pas plus que ça. Mais si j’en juge par la réaction du public qui les connait bien mieux que moi, c’est solide. Le groupe est encore en pleine promo de Monuments, leur dernier effort studio, et même d’un album live, The Monuments Tour, sorti quelques jours avant. Le groupe est donc là pour se faire plaisir et ça se sent. Pour le chroniqueur que je suis, le problème c’est que leur passage est entre Red Sun Atacama et La Muerte.
LA MUERTE
En quelques mots, La Muerte est un groupe belge qui s’était séparé en 1994 pour se reformer en 2015. Des vieux de la vieille comme qui dit. Je vous dis ça mais c’est ce que j’ai lu car le groupe, je ne le connaissais pas du tout avant. Et c’est là l’une des grandes forces d’un festival, vous faire découvrir des groupes dont vous n’auriez jamais écouté une note sans ça. Bref, La Muerte, c’est musicalement un truc qui ne m’intéresse pas forcément mais dont le show m’a captivé, complétement hypnotisé. Une quasi-expérience mystique à base de Doom, Metal, d’indus et de tout un tas de trucs agrégés. C’est irracontable, c’est à vivre. Au point que je reste jusqu’à la dernière note, hypothéquant mes chances de pouvoir prendre des photos correctes du groupe suivant, pourtant sur ma liste des priorités. C’est dire!
KING BUFFALO
Il va falloir que King Buffalo assure sur la grande scène pour capter mon attention après ça mais c’est exactement ce qu’ils font. Je les avais cochés dans ma liste des « groupes jamais vus et on ne sait pas pourquoi ». Performance solide avec une setlist très équilibrée piochant dans une bonne partie de leur discographie déjà bien garnie. La salle est comble et comblée. Le groupe a exactement donné ce que l’on attendait d’eux et de leur réputation live. Pas étonnant si certains placent ce concert dans leur top du festival. Si vous les aimez sur disque, King Buffalo en live c’est un plaisir car ça joue très bien et leur réputation est amplement méritée. De la première à la dernière note y’a rien à redire, c’est de la belle œuvre.
BLACK MOON CIRCLE
Petit crochet sur la Vulture pour prendre quelques décibels des Norvégiens de Black Moon Circle. Encore une fois la Vulture tient ses promesses et le trio assure. Ce groupe fondé il y a quelques années par les frères Engan s’est attaché une fanbase et tourne régulièrement en Europe. Leur psychedelic space rock (si on devait mettre une étiquette) est très agréable à écouter. Et clairement, si vous ne connaissez pas, c’est le genre de groupe à découvrir et à ne surtout pas laisser de côté en festival ou en première partie.
MANTAR
Grosse année pour Mantar qui donnait ici son avant dernier show de 2023 avant une pause bien méritée (et une tournée avec Meshuggah déjà annoncée pour mars 2024 !). Là encore, première pour moi et grosse claque. Parfois il ne faut pas être plus de deux pour occuper tout l’espace visuel et sonore d’une grande scène. Mantar le prouve avec une performance monstrueuse de puissance. Alors qu’ Erinç Sakarya maltraite copieusement sa batterie avec une force absolue, Hanno Klärhardt occupe tout l’espace disponible et nous assène des riffs dantesques dans la face. Mantar place la barre très haute pour qui voudra faire show plus puisant après eux. Des patrons.
Pour redescendre, il me faut bien une bonne frite à 12 € et quelques achats au merch. L’occasion de discuter avec Shiran Kaïdine de Year of No Light, musicien vraiment très sympathique. Et un festival c’est aussi ça et surtout le Desert Fest, louper des concerts car on est en train de discuter entre potes, avec des personnes qu’on rencontre pour la première fois et même avec des musiciens. L’ambiance du festival s’y prête. Tout est à taille humaine, rien de démesurément grand.
ATOMIC VULTURE
Atomic Vulture qui joue sur la Vulture Stage, c’est presque une évidence. En même temps ce n’était pas gagné puisque le groupe a été ajouté à la liste en remplacement de Ruff Majik quelques jours avant. Le trio belge balance ses instrumentaux à base de riffs vintage à souhait et enflamme pour la dernière fois aujourd’hui la petite scène qui a encore vu passer un paquet de bons concerts. Vu la réputation, je me demande si les groupes n’ont pas autant de pression à jouer dans ce petit coin plutôt que sur la grande scène. Il faut assurer et c’est ce que fait le groupe en développant son ambiance propre avec un son puissant.
GNOME
The Great Machine (trio israélien) ayant dû annuler leur venue, les Belges de Gnome assurent la pige. Gnome c’est le meilleur coup marketing du fest. Des mecs avec des bonnets rouges, programmés au dernier moment et qui te vendent 5 € des bonnets rouges. Du coup, des dizaines de bonnets partout, autant des fans que des curieux. La Canyon Stage déborde de Gnomes, sur scène et dans le public. C’est bon enfant et ça fait une chouette fin pour ce samedi de grande qualité.
Très bonne deuxième journée donc et une courte nuit durant laquelle il faudra absolument faire le plein d’énergie car la journée de dimanche est plus que copieuse avec un enchainement de groupes cultes assez fou.
[A SUIVRE…]
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