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DESERTFEST Berlin – Jour 1 (Spirit Caravan, Sixty Watt Shaman, ASG,…), 24 avril 2014, Allemagne

On avait pris un pied assez incroyable l’an dernier lors de ces trois jours de rêve à Berlin : musique sensationnelle (des révélations, des valeurs sûres…), super ambiance dans le public,  lieu atypique et convivial… Bref, dès les premières annonces de cette édition 2014, on n’a pas hésité longtemps avant de commander nos billets d’avion pour la capitale germanique, qui devient de fait la capitale mondiale du stoner pendant trois jours.

En arrivant sur les lieux du crime, avant même d’encaisser le moindre décibel, la simple vue du ciel nous donne la patate : un soleil radieux, propice à siroter des bières peinard au Beergarten avec les potes entre chaque concert, en se baladant dans le market à hippies ou en discutant avec les musiciens ou artistes, qui se mixent au public pendant tout le week end avec un naturel et une humilité qui font plaisir à voir… Toutes les conditions d’une nouvelle édition d’exception sont réunies !

 

COJONES

COJONES
COJONES
COJONES
COJONES
COJONES
COJONES
COJONES
COJONES

Contrairement à ce que son patronyme peut laisser croire, Cojones est un quatuor croate et non pas hispanique… mais qui paraît doté de sérieuses paires de “cojones” quand même ! Bien conscients de la responsabilité qui repose sur leurs frêles épaules (en gros : en l’introduisant, donner le ton de cette nouvelle édition) les zagrébois entament un peu fébrilement leur set, et l’excitation atteint vite son point culminant… quand Bojan pète sa corde de guitare dès le premier titre ! Les deux ou trois titres suivants seront joués sans guitare pour le frontman du combo, sans que nous sachions clairement si c’était prévu ou pas (on sait que le groupe évolue sur certains titres alternativement avec une ou deux guitares). Se concentrant sur ses vocaux, il fait montre d’un coffre intéressant et d’une belle puissance, faisant même, au détour de certains refrains pêchus, penser à un certain Dave Wyndorf. Quoi qu’il en soit, c’est aussi à ce moment que le groupe semble se débrider, et son set gagner en dynamisme. Le gros rock des jeunes stonerheads est bien exécuté, les titres sont balancés avec une belle assurance, et le public, déjà nombreux devant la petite scène Foyer, headbangue avec satisfaction devant ce stoner bien carré, teinté de soupçons psyche subtils mais bienvenus pour aérer le tout. Une excellente introduction !

 

ANCIIENTS

ANCIIENTS
ANCIIENTS
ANCIIENTS
ANCIIENTS
ANCIIENTS
ANCIIENTS
ANCIIENTS
ANCIIENTS
ANCIIENTS

Pour cette première journée du festival, le programme étant plus light que pour les jours suivants, il appartenait à la deuxième formation de la journée d’inaugurer la Main Stage du Desertfest. Les jours suivants, les premières formations se succéderont sur la Foyer Stage dans une configuration underground qui sied plutôt pas mal à certaines “dérives” du style vénéré durant ces trois jours de folie. Mais ne nous égarons pas et revenons à nos moutons de Vancouver : un quatuor classique et pileux qui envoie un son énorme lorgnant méchamment vers le metal pur sucre ! En fait, les tournées avec Sepultura, Death DTA et Lamb Of God ont certainement aussi influencé le son des Canadiens en plus de leur prestance scénique (laquelle s’approche sensiblement de celle de Valient Thorr) : headbanging et pieds sur les retours sont de la partie tout au long de ce set qui aurait gagné en intensité s’il avait eu lieu dans le bouillonnant Foyer. Délivrant les pépites de leur seul long format “Heart Of Oak” sorti l’an passé : “Raise The Sun”, “Giants” et “Overthrone” ainsi que “Built To Die” extrait du single “Shakebeard”, les viieux ont foutu un gros boulet bien pugnace à cette première journée en déversant de manière brute leur gros son. La subtilité présente sur leurs albums restant en retrait pour un set très carré, placé et rondement mené sous le signe de la puissance. C’était bien foutu en live et c’est plutôt pas mal sur disque. C’est surtout ce qu’on aurait bien aimé comme style sur les derniers Mastodon tant Anciients reprend les choses là où les nouvelles stars des charts les ont laissées après leurs premiers efforts.

 

THE MIDNIGHT GHOST TRAIN

THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN
THE MIDNIGHT GHOST TRAIN

Une petite clope pour l’un, un changement d’objectif pour l’autre, et direction la petite scène pour se régaler du show de Steve, Brandon et Mike que nous attendions avec impatience tant leur prestation au dernier Up In Smoke nous avait littéralement scotchés ! Nous avions déjà échangé dans la journée avec le trio jetlagué qui foulait ce jour-là le Vieux Continent pour une tournée de six semaines, et les gars étaient positifs à bloc à l’idée de mettre le feu à Berlin dans la soirée : nous ne serons pas déçus ! Les deux imposants manipulateurs de manche ont donné le La en battant le plancher du Foyer dès les premiers accords d’une prestation au poil, durant laquelle ils ont balancé du nouveau son et, croyez-nous les enfants, ça vaut son pesant de schnitzel berlinois ! Grosses grattes saturées, rythmiques pachydermiques et la voix de bluesman éraillée au Jack Daniel’s de Steve ont à nouveau fait mouche dans nos cages à miel ! On en a eu pour notre fric et nous pouvions nous coucher tranquilles : cette soirée était déjà une réussite à l’issue de ce show dévastateur au cour duquel le trio du Kansas ne s’est une fois de plus pas ménagé. Si la musique de The Midnight Ghost Train semble fomentée pour la scène, nos potes assurent aussi bien le spectacle en se trémoussant, en effectuant des mimiques incroyables et en interagissant verbalement avec les spectateurs – heureux – tout au long de ce show dont le seul bémol sera sa longueur, tant nous aimerions encore passer du temps en compagnie de cette formation taillée pour le live et définitivement hyper rock’n’roll !

 

SIENA ROOT

SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT
SIENA ROOT

Après cette sérieuse déculottée prise devant la scène Foyer, le changement d’ambiance proposé par le set de Siena Root est bienvenu. Les suédois (encore un nom de groupe fait pour nous faire perdre nos repères géographiques…) entament leur set par leur dernier single, “Conveniently Blind”, un titre plutôt percutant, et attendent leur second titre, “Waiting for the Sun”, pour mettre en avant leur son bien spécifique, un mix de rock psyche old school planant, baigné parfois de nappes bluesy ou orientales. Visuellement, le groupe s’est d’ailleurs un peu pris les pieds dans une faille spatio-temporelle : bassiste vêtu d’une sorte de toge rituelle du plus bel effet, chanteur aux pattes d’eph’ et pilosité faciale tendance “Jésus est parmi nous”, un organiste à la coupe au carré somptueuse et au ravissant petit gilet sans manche en cuir… Chez les scandinaves, on est dedans à fond, et pas uniquement pour l’esthétique : sur scène ça joue, et ça joue même plutôt bien, on se croirait vraiment devant un jam band directement débarqué des 60’s. Et petit à petit, l’alchimie opère : l’ambiance se fait béate, la musique ensorcelante, une sorte de trip champis… sans champis ! Exactement la musique qu’il fallait à ce moment de la soirée (chapeau bas aux programmateurs, choix audacieux mais finalement bien vu !). L’apothéose sera atteinte avec un “Rasayana” d’une petite dizaine de minutes, propice aux jams les plus aériens. Un bon trip ! De quoi en tout cas nous refaire une petite santé avant le tir de barrage qui nous attend à quelques dizaines de mètres dans dix minutes…

 

SIXTY WATT SHAMAN

SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN
SIXTY WATT SHAMAN

Après le trip babacool venu du nord de l’Europe, le moment est venu de repasser le rideau séparant les deux espaces dévolus au son du festival et voilà le moment de se taper un des groupes que nous attendions le plus. La formation pionnière de Baltimore avait disparu de nos écrans radar depuis belle lurette. Pourtant ces lascars n’avaient jamais réellement mis un terme à leur aventure musicale commune. Ils ont d’ailleurs aligné pas mal de projets depuis leur dernière trace vinylique, “Reason To Live” sortie en 2002 (ah ouais ça ne date pas d’hier…). Ayant par ailleurs partagé pas mal – que ce soit en tournée ou sur disque – avec d’autres grosses pointures du festival (Clutch et Spirit Caravan par exemple) nous n’étions pas les seuls à nous taper un bain de jouvence et à espérer un truc de fou. Soyons clair : la surprise collaborative ne vint jamais (nous venons donc de tuer le suspense pour la lecture de la review du jour trois). Néanmoins, la prestation du quatuor nous ravira tant ces types avaient jadis composés des classiques du genre et tant ils nous ont transmis de leur énergie positive tout au long d’un set mené tambour battant sur la scène du Foyer qui, bien que de taille concise, fit superbement marcher l’interaction du groupe avec son public. “Cactus” – tiré de leur premier effort – ouvrit les feux et ce fut une déferlante du meilleur de Sixty Watt Shaman qui s’abattit sur nous durant le temps alloué au groupe jusqu’au final “Red Colony” (tirée de “Seed Of Decades”). Le duo initial composé de Daniel Soren et de Jim Forrester fonctionne à la perfection sur scène avec les deux nouvelles recrues que sont Chuck Dukehart (à la batterie, qui est aussi actif dans un groupe fort intéressant répondant au nom de Foghound que nous vous recommandons particulièrement) et Todd Ingram (de King Giant, remplaçant le guitariste original Joe Selby avec brio). Malgré des dégaines plus proches de celles qu’on rencontre en se défoulant dans les moshpits hardcore, ces types sont restés fidèles à leur style originel et des perles assez planantes comme “Poor Robert Henry” invitent toujours le spectateur à laisser onduler son corps de manière lascive même s’il n’a pas fait cinquante-deux arrêts au bar depuis son arrivée sur les lieux du festoche (ou fumé de l’herbe qui fait rire). C’est gonflé à bloc que ces Etasuniens sont de retour aux affaires et nous devrions avoir de leurs nouvelles très rapidement vue la dynamique avec laquelle ils abordent ce retour sur les devants de la scène stoner ! Notre attente a été plus que comblée avec ce concert qui restera comme l’un des meilleurs de cette édition. Le fait qu’il ait été donné par des mecs on ne peut plus sympathiques et ouverts – en parfaite osmose avec leurs fans – n’a été que bonus !

 

SLEEPY SUN

SLEEPY SUN
SLEEPY SUN
SLEEPY SUN
SLEEPY SUN
SLEEPY SUN
SLEEPY SUN
SLEEPY SUN
SLEEPY SUN
SLEEPY SUN

A peine remis, il est temps de ramper jusqu’à la main stage pour se refaire un peu une santé. Sleepy Sun, à cet instant précis, apparaît comme le groupe idéal pour cela. Le quintette californien propose un stoner psychédélique efficace, dont le vaporeux mais efficace “Marina” en intro montre une bonne image. La rupture stylistique est un peu violente toutefois : difficile de rentrer dans le trip après avoir encaissé en pleine face toutes les cartouches de Sixty Watt Shaman une par une pendant presque une heure. Mais Sleepy Sun est rodé à tous les contextes scéniques, et leur expérience l’emporte : malgré un public un peu apathique au début, les bonhommes ne se démontent pas et enquillent leur setlist sans se laisser perturber, habitués à rallier à leur cause musicale à chaque fois un public qui finit conquis. Même si les tempi ne s’emballent jamais de trop, le groupe sait varier les plaisirs, et enchaîne des titres immersifs, planants et ondulatoires, souvent chargés en efficaces salves guitaristiques, à l’image de ce “New Age” en conclusion, long titre propice à un festin de soli du meilleur effet. Cette dose homéopathique de cinquante minutes est bien adaptée dans ce contexte de festival, où les scandinaves se retrouvent en alternance avec la scène Foyer où jouent aujourd’hui des groupes foncièrement plus pêchus. On peut toutefois imaginer que Sleepy Sun gagne à être vu en tête d’affiche, sur un set complet, pour bien “rentrer dedans”. C’était en tout cas un bon avant-goût aujourd’hui.

 

ASG

 

ASG
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Poursuivons dans cette alternance entre psyche et gros rock qui tâche (une alternance qui a été le point fort de ce milieu de soirée) avec le set d’ASG. Il faut dire que les américains sont très attendus : leur dernier album a fait à peu près l’unanimité depuis un an, et leur expérience scénique est reconnue et bien documentée. Sur le papier, ce concert s’annonce donc un peu comme une garantie sans risque, et quand les américains montent sur la petite scène du Foyer (bien trop petite pour eux, honnêtement, ils auraient botté encore plus de culs sur la Main Stage), on a tout l’air d’être partis pour un set bien carré. Jason Shi, leur incontestable leader, apparaît un peu frêle derrière son micro au premier abord, mais sa maîtrise impeccable et ses vocaux bien particuliers font mouche. Le set d’ASG met évidemment en avant leur dernier effort studio, “Blood Drive”, avec notamment en extrait le sur-heavy binôme composé du morceau éponyme et de “Day’s Work”. C’est du lourd, et le public acquiesce avec le front et la nuque. Le quatuor ne se prive pas pour autant de quelques incursions dans son précédent excellent opus “Win Us Over”, avec par exemple le percutant “Low End Insight” ou “Right Death Before”, un titre à la fois puissant et aérien, qui fait onduler le public comme un seul homme. Tout du long, une impression de robustesse se dégage de ce set, avec une setlist impeccable d’efficacité. Pour autant, la bonne humeur de Shi et la communication avec le public empêchent cet excellent concert de devenir une sorte de machinerie un peu aseptisée, et le groupe ne donne jamais l’impression d’avoir enclenché le pilote automatique. ASG est clairement un groupe d’une efficacité redoutable, à voir sur scène, et ce set ne fait que le confirmer.

 

SPIRIT CARAVAN

SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN
SPIRIT CARAVAN

Spirit Caravan a toujours été un groupe un peu spécial dans nos petits cœurs de stoner-heads mélancoliques et émotifs… C’est un peu le groupe “rebond” ayant permis au cultissime Wino de s’engager dans un nouveau projet après l’arrêt de The Obsessed, et ce fut le début ensuite d’une longue série de projets et featurings du maître qui ont fait et continuent de faire notre bonheur depuis des années. Le trio (qui voit le vénal Gary Isom remplacé derrière les fûts par le copain Henry Vasquez, qui joue avec Weinrich dans St Vitus) débarque donc sur la Main Stage en terrain presque conquis, tête d’affiche incontestée de cette première journée. Avec seulement deux véritables albums, on pouvait craindre un set un peu court, avec un groupe qui se regarde le nombril. Et ben on a tout le contraire, avec un groupe bien dedans (ces dates américaines qui sont suivi la récente reformation du groupe lui ont manifestement été bénéfiques), qui construit son set en tapant dans tous les tiroirs, pour remplir plus que copieusement un set d’une heure quinze roboratif et jouissif : ses deux albums bien sûr (et surtout “Jug Fulla Sun” en l’occurrence) mais aussi ses EP, ses singles, des titres inédits parus sur leur compil, des reprises… Ils s’autorisent même quelques solos… Faut dire que les zicos se défendent : Vasquez a un jeu ample derrière ses fûts, généreux et robuste, qui laisse à penser qu’il s’est complètement approprié le répertoire du groupe. Dave Sherman, plus statique, assure ses lignes de basse “lead” de manière remarquable : avec un son sursaturé (une approche instrumentale similaire au jeu de Lemmy dans MOTÖRHEAD, en gros, dans un genre différent), le spectre musical est clairement plutôt dans le complément à la gratte que dans la base rythmique lourde, bien calée au fond des amplis. Quant au père Wino, même s’il pue le charisme à cent mètres à la ronde (et ce malgré un superbe petit gilet sans manches en peau retournée et franges, porté sur un torse nu plus vraiment tout jeune ; une tenue du plus bel effet vraiment…), il ne se met jamais en avant, bien au contraire, restant simplement au service de chaque titre. Une posture qu’il a finalement toujours adoptée dans ses groupes et projets. Il laisse occasionnellement le micro à Sherman (qui soit manque un peu de coffre, soit souffre d’un micro un peu à la ramasse dans le mix…) et la plupart du temps reste dans son coin à enquiller les leads féroces, les riffs lancinants ou les soli chaleureux. On se permettra de voir émerger de la set list par ailleurs impeccable des titres comme les catchy “Healing Tongue” ou “Retroman” (après une intro basse sympa), et un petit plaisir en final avec le “Ice Monkey” de ST VITUS. Un concert de haute volée, généreux, bien au niveau de nos (grandes) espérances vis-à-vis de ce groupe culte.

 

PET THE PREACHER

PET THE PREACHER
PET THE PREACHER
PET THE PREACHER
PET THE PREACHER
PET THE PREACHER
PET THE PREACHER
PET THE PREACHER
PET THE PREACHER
PET THE PREACHER

Après s’être cogné le trio de légende sur la scène la plus importante de cette manifestation, il était – déjà – venu le moment de rejoindre le Foyer pour le dernier acte d’une journée à la hauteur de ses promesses qui était déjà une réussite avec les formations s’étant succédées sur scène et un public en parfaite osmose avec les groupes et les lieux. Les Danois de Pet The Preacher seraient donc les derniers pour cette journée (en fait on était déjà le lendemain) pour une prestation un peu particulière. Le trio a eu la drôle d’idée de vernir son nouvel album en festival : une belle manière pour clore cette première journée du Desertfest édition 2014. Nous nous radinons donc dans l’antre plutôt dédiée aux formations bourrines pour faire connaissance avec le successeur de “The Banjo” et découvrons les mecs de Copenhague grimés au charbon ; ce seront les seuls à déployer ce genre d’artifices sur ce festival si l’on excepte les tenues de scène extravagantes de Siena Root et un masque chouette le vendredi soir. Les trois petits ramoneurs des Misérables ont donc pris la scène devant un public clairsemé – hé ouais m’sieurs dames, on explosait carrément les une plombe du mat quand la release party de “The Cave & The Sunlight” (sorti chez Napalm si jamais) débutait. Ce set consacré à la plaque fêtée ce vendredi-là demeura sous le signe de l’innovation : ces lascars ont enchaîné les nouvelles compositions de belle manière. Les amateurs de performances inédites se sont frottés les pognes, par contre les quidams restés tardivement debout pour se taper des classiques du combo de stoner traditionnel resteront sur leur faim. Tant pis pour eux ! Une mention spécial à “Remains”, une pépite issue de “The Cave & The Sunlight”, qui fut une réussite sur scène autant qu’elle l’est sur la plaque.

Une fois la Flying V débranchée, c’est les jambes bien lourdes que nous avons traversé une énième fois de la journée le Beergarten et jeté un dernier coup d’œil aux stands de merch, pour enfin rejoindre nos pénates afin d’être un minimum requinqué pour un peu de tourisme au petit matin et un retour quelques heures plus tard à l’Astra pour continuer à se faire plaisir.

 

(A SUIVRE…)

Chris & Laurent