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DESERTFEST London (Corrosion Of Conformity, Crowbar, Pelican, Russian Circles, Trouble, Elder, Truckfighters, etc…) – 29/04/2016 au 01/05/2016

L’édition de cette année du Desertfest London est l’occasion de fêter le (déjà) cinquième anniversaire du festival anglais dédié à la musique que nous aimons tant. Trois jours de stoner non-stop, cinq salles de concerts plus ou moins éloignées, mais toutes situées dans le quartier de Camden, temple du punk et du non-conformisme. Et une programmation dense qui empêche malheureusement de pouvoir apprécier l’ensemble des groupes programmés. C’est ça le DESERTFEST de Londres.

 

JOUR 1

Il est 14H00 pétante ce vendredi 29 avril lorsque GURT investit la scène de l’Underworld pour ouvrir cette 5ème édition du DESERTFEST. Malgré l’horaire, les locaux font salle comble et déroulent trois quart d’heures durant leur sludge plombé à la Guiness, le tout devant le fameux Reece de STEAK présent pour l’occasion sur le côté de la scène (il est à l’origine de l’asso organisatrice Desertscene UK). Le choix d’ouvrir le festival par le groupe Londonien s‘avère être assez bon puisque ce set puissant va permettre au combo de gagner de nouveaux fans. Il va également donner le ton pour cette première journée marathon et servir de mètre étalon pour les groupes à suivre. Excellent.

 

Gurt

Préférant faire un peu de shopping après ce set, l’impasse est faite sur LOWER SLAUGHTER qui jouait au Black Heart. C’est donc de nouveau vers l’Underwold que nous nous dirigeons pour assister au set de THE GRUDGE, tout jeune combo pas encore aussi « bankable » que Gurt. Les anglais font également dans le sludge et réchauffent l’ambiance d’un Underworld pas complètement plein et anesthésié par l’alternance soleil/grêles qui rythme la météo du jour.
Le Desertfest Londonien n’étant pas aussi « amical » que son cousin germain, nous partons peu avant la fin de ce set pour nous diriger vers le petit Black Heart afin d’assister à la prestation des petits gars de Liverpool, les biens nommés BONNACONS OF DOOM. La salle est comble et il est difficile d’entrer pour assister au set des Daft Punk du stoner. Après une percée réussie, nous voilà donc au plus près pour entrer dans leur transe musicale, qui malheureusement ne fait pas réellement décoller le Black Heart, et nous non plus d’ailleurs.

Nous préférons donc nous diriger, après seulement dix bonnes minutes, vers l’Underworld où les américains de BLACK PUSSY sont sur le point de se produire. Fin (pour le moment) de l’intermède sludge pour laisser la place à un stoner vintage qui électrise l’Underworld. Le combo de Portland a déjà une sacrée renommée et fait danser les jeunes et les moins jeunes dans l’antre de Camden. Sexy à souhait, la musique proposée par Black Pussy va rafraîchir, le temps d’un set diaboliquement efficace, nos esprits et nos tympans malmenés depuis le début de l’après-midi par plusieurs couches de gras.

Malheureusement (choix Cornélien oblige), nous quittons les Black Pussy avant la fin pour nous diriger vers le Black Heart once again et voir GUAPO. Un problème logistique décale la prestation du groupe de près d’un quart d’heure (la scène étant trop petite pour accueillir claviers, flûtes et cornemuse) et nous ne pourrons profiter que de quinze minutes de rock expérimental assez intéressant où les instruments à vents se marient très bien au ronflement de la section rythmique (mon camarade de chambrée me dira le lendemain que le set était malheureusement très inégal) avant de nous rediriger au pas de course vers l’Underworld.

Car s’il y a un groupe que nous ne voulions pas rater aujourd’hui, c’est LIONIZE, le combo du Maryland et « petit protégé » de Clutch. C’est en pyjama (on exagère à peine) que Nate Bergman monte sur scène (pas ses compères, nous vous rassurons) pour balancer du reggae-rock qui va faire bouger un Underworld à moitié vide (EGYPT en simultané à l’Electric Ballroom oblige). Ceux qui auront préféré prendre le thé (où trainer au pays des pyramides) peuvent s’en mordre les doigts puisque la débauche d’énergie du groupe, qui enchaîne jams et titres, restera sans nul doute un des grands moments de cette édition 2015. Le quatuor est visiblement content d’être là et est littéralement habité par la musique qu’il propose. Surtout Nate (comme peut l’être un Neil Fallon) et Chris Brooks (clavier) qui malgré son statisme forcé est ultra présent, tant sa patte imprègne le son Lionize. Une excellente prestation.

 

Lionize

 

Direction ensuite l’Electric Ballroom, pour la première fois du jour, et pour le set d’ASTEROID qui a débuté un peu plus tôt. Il y a du monde pour voir les suédois qui vont, une heure durant, hypnotiser la « main stage » avec des titres anciens et quelques nouveautés (à paraître à l’automne prochain nous dit-on dans l’oreillette). La joie de vivre du combo est aussi communicative que sa musique et se propage à l’ensemble du Ballroom. Vivement la fin de l’été donc.

Après cette tranche « vintage », direction l’Underworld pour une louche de « gras » et RAGING SPEEDHORN. Première surprise, la salle a atteint sa capacité maximale et il faut faire la queue à l’extérieur pour attendre d’éventuels abandons de postes afin de s’approcher de nos furieux britanniques. C’est chose faite au bout de 10 minutes. L’Underworld a pris des allures de cocotte-minute prête à exploser. La faute aux deux bulldozers John Loughlin et Frank Regan qui se marchent  presque sur les pieds tant la scène est minuscule. Le tout en malmenant nos tympans avec ces vocaux gutturaux. La machine de guerre Raging Speedhorn écrase tout sur son passage et fait naître les premières envies de slam de la journée. Bestial.

A peine remis de ce K.O. sonique, c’est l’heure d’aller voir CROWBAR, les rois du sludge 100% pur jus. L’Electric Ballroom est déjà plein à craquer alors que le roadie Kirk Windstein termine l’installation de son matos sous l’œil goguenard de son ancien compère de Down, Pepper Keenan, dont la prestation avec C.O.C. doit passer après la gifle que vont nous filer les 4 lascars de Louisiane. Kirk ne ment pas en prenant le micro : il y a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que nous sommes à un concert de Crowbar. La mauvaise, c’est que nous allons nous faire botter le cul. La pesanteur de Crowbar s’abat sur l’Electric Ballroom et sur nos épaules pour une heure de messe qui ferait pâlir d’envie les officiels du Vatican. Les vocaux, repris par un Ballroom tout acquis à la cause des américains, résonnent sur fond de sludge gras, lent et ultra lourd. Après à peine trois titres, Crowbar a déjà raflé la mise. Magnifique.

Malgré cette prestation dantesque, nous préférons quitter l’atmosphère pesante du gang de la Nouvelle Orléans pour retourner à l’Underworld afin de voir ROTOR. Quelle bonne idée tant nos amis teutons vont réaliser LA prestation de ce premier jour. Nos allemands préférés (qui sont les seuls à être présents sur le festival sans le déballer le moindre stand de merchandising) alternent titres anciens et matériel plus récent. Ce faisant, ils dénuquent littéralement tous les festivaliers présents dans les sous-sols de Camden (la salle n’est pourtant remplie qu’au trois quarts). L’Underworld oscille perpétuellement d’avant en arrière sous les coups de boutoirs du combo qui prend de plus en plus des allures de Karma To Burn européen. Rotor, avec son sens du riff bien germanique, terminera avec un plan de 20 secondes répété inlassablement pendant presque 10 bonnes minutes. Une performance monstrueusement exceptionnelle.

 


Rotor

 

Après cette claque, il est temps de retourner une dernière fois à l’Electric Ballroom pour (re)voir le CORROSION OF CONFORMITY version Pepper. Le line-up de Deliverance arrive vers 22H00 pour balancer « King of the Rotten » et se rappeler à notre bon souvenir. Woody, Reed et Mike sont en forme et visiblement très contents de clôturer cette première journée. COC va ainsi faire bouger l’ensemble de l a salle pendant plus d’une heure et quart, alternant le bon et le très bon. Bien réceptif en général, le public le sera vraiment plus chaque fois qu’un titre du fameux Deliverance sera joué (« Broken Man », « Heaven’s not overflowing », « Albatross »). Après un rappel dédicacé par Pepper à Donald Trump (« Vote with a bullet »), il est temps pour les plus courageux de se rendre à l’after-party et pour les plus fatigués de retrouver leur lit.

 

JOUR 2

 

La deuxième journée du DESERTFEST débute comme la première : par une tranche de gras servie dans un Underworld plein comme un œuf. Voilà donc BONG CAULDRON pour trois quarts d’heures de sludge entrecoupé d’un sens de l’humour so british. Nous n’attendions rien de précis de Bong Cauldron et pourtant cette débauche de riffs sera une très bonne surprise. Ce samedi s‘annonce déjà brutal.

 


Bong Cauldron

 

C’est d’ailleurs en quête de brutalité que la curiosité nous pousse à rester à l’Underworld pour capter un peu de COUNTERBLAST. Le combo porte bien son nom et fait exploser son sludge violent et décapant dans les galeries souterraines de la salle. Nous en aurions bien repris une louche, mais un timing serré nous fait abandonner notre poste au bout de deux titres seulement pour filer à l’Electric Ballroom.

 


Counterblast

 

C’est en effet l’heure de faire le plein de Kraut avec les excellents MONOMYTH. Guitare double manche et ambiance musicale hypnotiquement froide, telle l’attitude des néerlandais envers le public (pas un mot échangé durant le set) : voilà le programme pour l’heure à venir. Servi par des morceaux taillés pour la scène, ce froid nordique transcende et emporte les nombreux curieux présents dans l’univers psyché du groupe. Une prestation parfaitement maitrisée.

Après cet interlude plutôt « reposant », retour à l’Underworld où c’est au tour de FLESHPRESS, le combo finlandais, de maltraiter l’auditoire avec sa musique hors norme. Malheureusement, conflit d’horaires oblige (encore), nous quittons la prestation doomesque de ces barbares vikings sans pitié pour aller se faire brutaliser par d’autres de leurs confrères barbares.

Back to the Electric Ballroom pour le set de CONAN. Au vu du nombre de T-shirts faisant l’apologie du groupe, on sait d’avance que le public va être dedans à 200%. C’est brutal, gras, lourd et tranchant, le tout servi par un superbe visuel qui vient donner vie à chacun des titres joués ce soir. Bref, nous avons droit à du très grand CONAN et nous ne sommes pas les seuls à l’avoir compris. L’Electric Ballroom se réchauffe et en redemande. Conan est grand.

Ces derniers nous encourageant à aller jeter une oreille aux SLOMATICS, nous quittons donc le groupe peu avant la fin de son set pour nous rendre d’un pas guilleret vers l’Underworld où se produit ce trio atypique. Deux guitares, un batteur/chanteur et du sludge dégoulinant comme on l’aime : voilà ce que propose le trio irlandais qui va profiter de l’occasion pour dénuquer un grand nombre de festivaliers (rabattus comme nous dans la gueule du loup par ces filous de Conan).

C’est donc le cou endolori que nous retournons à l’Electric Ballroom pour nous frotter aux fameux TRUCKFIGHTERS que l’on ne présente plus. Fini le sludge, place au fuzz. Comme à son habitude, un Dango monté sur ressort en fait des caisses et capte l’attention tandis que son compère Ozo participe à cette débauche de fuzz en distillant la bonne parole, avant de se jeter dans le public pour un final fantastique. Les Truckfighters sont en très grande forme.

Sentant que le public est tout acquis à la cause du post-rock (il n’y a qu’à voir le nombre de bracelets « Saturday only pass »), nous préférons rester sur place pendant le switch et faire l’impasse sur Monarch. Un regret bien vite oublié avec ce qui reste à venir en ce samedi.

Car Camden se transforme pour la soirée en un Chicago du vieux continent. C’est d’abord PELICAN, en digne représentant de la windy city qui entame les hostilités. Trevor, fidèle à lui-même, balance son corps d’avant en arrière et de haut en bas au rythme de la musique de son combo. Plus volubile qu’à son habitude, le gaillard communique à plusieurs reprises avec le public, ce qui causera sans doute la fin prématurée du set du quartette : après un « Last day of Winter » qui résonne comme l’hymne ultime, Pelican se fera couper la chique faute de temps et ne jouera pas le dernier morceau prévu pour ce set surpuissant.

 


Pelican

 

La bûche du jour est signée RUSSIAN CIRCLES et va faire doublement mal. Mal à la nuque tant les secousses telluriques du trio de Chicago poutrent sévère (sous l’œil de Trevor et Brian de Pelican présents sur le côté de la scène). Tantôt duo de guitares, tantôt binôme basse/guitare, le tandem Sullivan/Cook tient la scène à bout de manches tandis que les barrières bloquant l’accès à la scène tremblent sous les frappes puissantes de Dave Turncrantz. Servis par un son surpuissant et un jeu de lumière hypnotique, les Russian Circles vont nous faire perdre la notion du temps pendant plus d’une heure et nous faire mal (deuxième effet kiss-cool) bien involontairement : piégés que nous sommes par une telle débauche sonore, et alors que nous avions prévu de partir avant la fin du set, nous arriverons trop tard au Black Heart qui affiche complet pour la prestation de Mantar. Dommage.

 


Russian Circles

 

Seule solution, se jeter dans la gueule de l’Underworld pour les deux derniers titres des revenants new-yorkais d’UNEARTHLY TRANCE histoire de terminer la journée comme elle a débuté neuf heures plus tôt : une bonne tranche de gras. Le trio fraichement, ressuscité après trois années passées dans l’au-delà, tabasse en règle les quelques tenaces présents ce soir avec leur doom oppressant. Il y à pire pour terminer une journée bien remplie.

 

JOUR 3

 

 

Dernière journée pour ce DESERTFEST 2016, journée placée sous le signe de davantage de choix cornéliens. L’introduction du Koko dans la « boucle » des salles va en effet certainement nous amener à faire quelques sacrifices (c’est en effet la seule salle qui n’est pas située dans un périmètre restreint d’une petite cinquantaine de mètres).

 

 

Nous commençons la journée avec WITCHSORROW, les doomsters anglais jouent presque à domicile dans un Electric Ballroom encore clairsemé vu l’heure matinale (14H00). Seuls quelques fans hardcore et des curieux sont donc présents pour la prestation poussive du trio qui ne restera pas dans les annales de ce Desertfest.

Sans remords, nous filons donc dare-dare dans la caverne Underworld pour assister à la fin du set d’OHHMS. L’on comprend à l’écoute de seulement deux petits titres que leur stoner/doom progressif a causé du dégât sous terre et l’on regrette de ne pas être venus plus tôt.

Cramponnés à la scène, nous restons sur place pour la sensation DYSE. Le binôme teuton a électrisé le Desertfest berlinois la veille et va réaliser la passe de deux avec cette poutre londonienne. En communion totale avec le public venu en nombre, nos deux gaillards plaisantent, communi(qu)ent avec le public, et débitent de la buche plus vite qu’une tronçonneuse Husqvarna. C’est grandiose et l’Underworld est à genoux. Vielen Dank.

 

Dÿse

 

Après cette claque, nous ne prenons pas le temps de respirer et filons voir THE MOTH dans la salle voisine du Black Heart. Le trio de Hambourg va tapisser ce minuscule cagibi de son doom/sludge sans concessions. Brutal.

Le temps de nous restaurer, et nous voilà parti en direction du Koko pour assister à la performance attendue d’ELDER. Fort de leur tuerie Lore (sans doute un des meilleurs albums paru en 2015), le gang de Boston joue en terrain conquis (devant un parterre de T-shirts CONAN : le combo a vraiment du écouler tout son stock la veille). Vue du balcon, la fosse est littéralement en feu et réagit sur chacun des morceaux jousé ce soir, même sur le nouveau titre inédit (dédicacé à Reece dont c’est parait-il l’anniversaire) que nous offre le groupe. Brillant.

 

Elder

 

Pendant ce temps là, dans l’étroitesse du Black Heart, BEAST MAKER doit envoyer du bois. Mais nous ne le saurons malheureusement pas puisque nous préférons rester au Koko pour la suite du programme. Car voilà TROUBLE, les vétérans du festival. Les gaillards dégainent l’artillerie lourde et offrent au public du Koko ce qu’il attend de pied ferme : du doom. La prestation est plutôt bonne (malgré un léger problème technique au bout de 3 titres). Mais malheureusement pour eux, passer après Elder n’est pas un cadeau aujourd’hui. Le Koko s’est très largement vidé et la fosse ramollie. Malgré 35 ans de doom au compteur, Trouble ne parviendra pas vraiment à réchauffer l’auditoire. Dommage pour eux.

Conflit de programmation « aidant », nous devons maintenant faire un choix. Après mûre réflexion, nous préférons quitter le Koko avant la fin de Trouble (et faire également l’impasse sur Electric Wizard) pour finir la soirée et le festival là où il a commencé. Dix petites minutes de marche nous ramènent tout droit faire l’Underworld où MOTHERSHIP va défourrailler. Par je ne sais quel miracle, nous arrivons à temps pour avoir une place juste devant la scène tandis que d’autres moins chanceux se verront certainement refuser l’entrée d’un Underworld qui dégueule de monde. Nous sommes donc aux premières loges pour nous gaver de pur rock’n roll et être aspergé de sueur par un Kelley tout en headbang. Un set tout simplement énorme qui nous fait oublier la relative déception d’avoir raté Blood Ceremony (qui jouait sur le même créneau dans la salle voisine).

Mothership

 

Même lieu, autre groupe : c’est à WO FAT de faire la fermeture de l’Underworld ce soir. Les américains jouent également devant salle comble et, contrairement à Trouble, réussiront à s’aligner sur la prestation du groupe qui les a précédé. T-shirts Nebula et Lowrider dehors, nos trois texans assurent le show et fuzzent à tout va. Vu le nombre de groupes représentés sur le côté de la scène, ce show de Wo Fat était un des plus attendus du week-end. Il tiendra toutes ses promesses.

Assoiffés de décibels, nous quittons quand même l’Underworld peu avant la fin du set pour tailler vers l’Electric Ballroom où les apôtres du metal industriel à l’anglaise viennent clore le festival. GODFLESH est là ladies & gentlemen. Déflagration sonore garantie. Justin Broadrick et G.C. Green, sous un jeu de lumière froidement apocalyptique, matraquent le Ballroom en règle juste avant minuit. La faute à WO-FAT, nous ne profiterons que du dernier quart d’heure de cette performance qui marque la toute fin de ce cinquième DESERTFEST anglais. Un DESERTFEST sans avoir vu le sorcier mais avec des riffs plein les oreilles.