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Fu Manchu (+ Mexican Six Shooter) – 9/10/2016 – Paris (La Maroquinerie)


En pleine tournée européenne, Fu Manchu est venu faire un tour du côté de Paris. Affiché complet, il était évident que ce concert allait nous laisser un sacré souvenir. Arrivé tout juste à temps pour le début du show, on prend le temps de se désaltérer après l’épreuve des bouchons parisiens endimanchés, et on peut enfin se lancer dans la fosse.

Les festivités démarrent timidement avec le groupe Mexican Six Shooter. Effectivement, la salle se remplit progressivement, mais on sent qu’il manque encore un peu de monde. On se demande si ce soir, l’ambiance va être électrique ?! Au fur et à mesure, on se prend un peu au jeu avec un power trio qui lance une musique teintée de garage rock, rockabilly et possédant une certaine légèreté Stoner. Il n’empêche qu’il manque un soupçon de groove, ce qui n’interdit pas les applaudissements qui s’intensifient après chaque morceau. Mais on comprend bien qu’ouvrir pour un monstre comme Fu Manchu, n’est pas forcément évident ; on dira que le contrat a été rempli.

Juste le temps de profiter de la charmante terrasse de la Maroquinerie, mais aussi de contempler cette très belle salle, que le roadie principal des Californiens est en train de tester tous les instruments. La salle commence déjà à avoir des frissons rien qu’en prenant connaissance des sons de guitares. Ça s’annonce Fuzz à souhait. C’est bon, tout le monde est présent, il n’y a presque plus moyen de se déplacer, sauf pour les courageux qui osent pénétrer dans la fosse.

 

Nos oreilles découvrent une bande son très pop rock style années 1980 : on se croirait plongé dans une bande son à la Scarface ou à la GTA Vice City. Et puis, le groupe monte sur scène avec un air décontracté, les guitares entre les mains et les baguettes prêtes à tout casser. Les amplis sonnent, crient et c’est parti ! Dès lors, l’ambiance générale est déjà énorme, tout le monde se déhanche et bouge. Le groupe enchaîne titre sur titre sans jamais s’arrêter : presque une vingtaine de morceaux. Alors difficile de tout retenir, bien qu’on se délecte de gros titres style « Hell on Wheels », « Boogie Van » ou encore « Drive ». Le public continue de s’approprier la salle en se bousculant, en slamant, en chantant (même les riffs de guitare). Le quatuor nous offre notamment cette superbe reprise qu’est « Godzilla ». Le ton est rythmé, lourd, et, le volume semble monter selon le choix des pédales du chanteur/guitariste Scott Hill. Puis d’un coup net, sans qu’on s’y attende, les premiers riffs de « Evil Eye » envahissent la salle parisienne : c’est le point de non-retour, la cerise sur le gâteau. Encore quelques titres et ce live de pure qualité nous laisse un sourire qui persistera encore le lendemain.

Donc il est clair que ce 9 octobre fut mémorable pour tout fan du groupe ou de l’univers Stoner en général. Encore un grand bravo à Fu Manchu et aussi à ce public d’enfer.