Pour cause de couvre-feu à 22h précises, les concerts du jour au Celtic Pub commencent tôt, dès 20h, ce qui perturbe un peu Los Disidentes Del Sucio Motel (jouer à l’heure de l’apéro, imaginez !). Pour autant, l’entame de set ne souffre pas de faiblesse : malgré une salle en train de se remplir petit à petit et une scène étrangement baignée par la lumière du jour, le groupe prend rapidement confiance en interprétant les deux premiers titres de son album, « Sir Dany Jack » et « All Alone ».
Le set défile tandis que progressivement le groupe rentre bien dedans et devient vite bouillant : tandis qu’un public bon enfant remplit convenablement ce sympathique pub de faible capacité (plusieurs dizaines de personnes), le groupe se donne sur la petite estrade comme s’il était sur les planches de Bercy devant 20 000 personnes ! Quelques morceaux plus rares viennent émailler une set list largement constituée de titres de leur excellent 1er album, passant de titres ultra-rapides (« Under the sun of New Mexico ») à des mid-tempo bien heavy (« Brotherhood ») sans jamais perdre en intensité, jusqu’à une reprise du « Helter Skelter » des Beatles. Pour agrémenter la présence scénique du groupe, le shériff évolue sur scène, dans le public, renforçant l’ambiance fun qui se dégage du concert, clairement partagée par le groupe. Super concert d’un groupe qui clairement ne se cantonne pas à de superbes compos vinylisées, mais confirme son talent en bouffant la scène comme peu de groupes savent le faire.
Quelques minutes à peine suffisent à permuter les groupes et à permettre à Water Pipe Cult de dégainer ses premiers accords. A noter que les deux groupes amis ont partagé la scène quelques dates ces derniers jours, et ont alterné l’ordre de passage. Le ton change quelque peu avec WPC, qui s’affirme sur une tonalité un peu plus « sérieuse » (même si, durant tout le set, les Disidentes n’ont pas manqué de participer activement au concert dans la bonne humeur, depuis le public). Les titres du groupe, moins « in your face » que LDDSM, ne déçoivent pas : compositions aux structures variées, riffs véloces, clavier efficace, du groove à revendre…
L’interprétation ne souffre pas vraiment de critique, et scéniquement, tandis que les guitaristes et bassiste sont quelque peu statiques (concentrés), c’est clairement Caroline, chanteuse montée sur ressort, qui mène la barque : elle arpente la scène de long en large, va chanter dans le public, monte sur les tables, initie un pogo avec les membres de LDDSM… Le set un peu court (comme Los Disidentes, un peu moins d’une heure) se termine pied au plancher, la bave aux lèvres pour le groupe, et le sourire sur le visage pour le public !
Deux excellents concerts, bon esprit entre les groupes, bonne ambiance, pub sympathique… Une soirée qui méritait le déplacement ! Bravo et merci aux groupes d’avoir osé s’aventurer aussi profondément en terres sudistes !
Laurent
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