MONKEY3, Powder For Pigeons, Birdstone – 07/11/2023 – Nantes (Le Ferrailleur)

 

Ce soir nous retournons dans ce lieu emblématique Nantais qu’est le ferrailleur pour une bamboche de tous les diables organisée par les très efficaces Garmonbozia. Au programme du local avec Birdstone, le (trop?) rare duo, Powder For Pigeons et les très attendus Monkey3. Je dis très attendu car bien avant le jour J la soirée affichait Sold Out dans un monde où l’auditeur moyen ne se presse plus guère pour empocher son billet de concert.

Birdstone

C’est un bordel certain sur scène qui nous accueille. Deux batteries sont entreposées là, celle de Monkey3 dans le fond et sur le devant de la scène celle frappée du logo de Birdstone. Les trois comparses se faufilent donc sur cet espace rendu plus exigu qu’à l’ordinaire et sans sommation entament leur set. La salle est déjà bien remplie, preuve s’il en était que Bridstone représente pour beaucoup une valeur sûre de la scène stoner. Pour les autres, ils découvrent que deux tiers de la formation consiste dans un réemploi des zikos de The Necromancers, soit la batterie et la guitare. On ne parlera néanmoins pas de sous formation de The Necromancers, l’atmosphère est bien différente et ce projet à une identité à part entière, celle d’un blues rock qui semble dire “pose ta gitane et ton whisky Johnny. On va écouter le blues”. Il en résulte un monde très visuel, convoquant certaines formations du genre des années 80/90. On ajoute à cela une ambiance sur scène toute particulière avec un Benjamin derrière ses fûts jamais avare de grimaces qu’un maquillage approprié renforce un peu plus, une Edwige qui incarne totalement ses lignes de basse et ne se laisse pas décontenancer lorsqu’elle glisse un pain bien involontaire dans le set qui ne fait que renforcer le sourire complice de Basile au chant et à la guitare. Le public valide généreusement le set qui se termine par un rituel quasi mystique des trois comparses frappant en chœur la batterie autour de laquelle il se sont réunis.

 

 

Powder For Pigeons

Après quelques rafraichissement de mise, il est temps d’aller voir ce que donne Powder For Pigeons, cela fait longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de les voir sur scène et ma mémoire souvent défaillante me dit cette fois qu’il s’agit d’un groupe hautement appréciable. C’est à nouveau un encombrement de batterie sur scène, en effet, le Duo mi australien mi allemand joue sur ses propres fûts et Meike a fait migrer son instrument sur le côté droit de la scène d’où l’on pourra apprécier la férocité de sa frappe et l’étonnante décontraction de ses scandales, c’est dire si la dame maitrise les pédales. Ajoutons à cela une belle grosse amplification et c’est un mur rythmique qui se construit tout au long du set. De son côté Rhys sous ses de minet chanteur guitariste assène des riffs sans demi-mesure au frontières du rock indé et du grunge. Ce dernier ne se prive jamais de haranguer la foule présente avec un succès mitigé toutefois et ce à cause tant de son accent australien que du légendaire niveau d’anglais du public français. Ceci va d’ailleurs de pair avec l’adhésion du public à ce set peu formel. Le duo gagnant quelques deux tiers de la salle à sa cause et interpellant un dernier tiers qui ne sait pas trop quoi penser des enchaînements stylistiques peu orthodoxe de Powder for Pigeons. Néanmoins la foule reste assez compacte pour que ce set puisse être qualifié de réussite et finir de chauffer la salle pour Monkey3

 

Monkey3

Je l’ai dit, les helvètes étaient attendus, on ne les avait pas vu dans l’ouest depuis leur set mémorable du Hellfest en 2022. C’est dans une habituelle nappe de fumée qu’apparaissent les quatre musiciens font leur apparition. Sans ambages, le groupe déroule son set toujours aussi millimétré lors duquel il délivre ses meilleures et désormais classiques compositions: « Jack », « Icarus » ou « Birth of Venus ». Le set light met en valeur les mélodies vaporeuses du groupe et les projections psychédéliques qui remplacent le back drop permettent à tous d’atteindre rapidement une mise sur orbite. Sur scène Boris en front man du groupe donne la réplique à un bassiste hautement vitaminé qui ne se prive pas d’appuyer ses rythmiques de gestes transcendés, allant jusqu’à jouer à genoux face à son camarade guitariste. Dans le public souvent on ferme les yeux, on tend le cou , le visage aux nues et il n’est pas rare de voir l’émotion affleurer au coin de l’œil de certains, rien que de très normal désormais pour se groupe qui communie avec son public tant sur scène qu’en dehors. A l’heure du rappel les gars se font désirer, jouant le suspens, Boris pointant du doigt d’un air désolé sa montre. ( Il faut toujours que les suisses nous rappellent leur supériorité en termes d’horlogerie, c’est dramatique…) Se décidant enfin à reprendre leurs instruments c’est sur les notes de Ennio Morricone que le groupe tire sa révérence avec un titre issu de « Il était une fois dans l’ouest », choix judicieux pour conclure le set le plus au Ponant de cette tournée.

Un tour par le merch’ et l’occasion d’échanger une blague avec les divers artistes de la soirée ou pour les remercier pour le bonheur apporté lors de ces instants qui resteront longtemps dans les mémoires des participants à n’en pas douter.

 

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