Monster Magnet te signe une date unique lors de sa tournée Mindfucker et ne trouve pas mieux qu’une salle perdue au fin fond du 77, voilà en substance ce qui pouvait s’entendre de-ci-de-là chez les aficionados du Desert Rock en région Parisienne. Malgré qu’il soit toujours difficile pour ce public de se déplacer outre le périph’ même pour une date comme celle-ci, il n’empêche que la salle était presque pleine. Une salle toute dévouée à nos monstres magnétiques car la première partie tenue par Puppy n’avait pas grand-chose à voir avec le style qui nous occupe et on ne peut pas dire qu’un podcast live de Troll In The Sky soit suffisant pour remplir une salle malgré leurs connaissances encyclopédiques, leurs barbes soyeuses et leur mauvais goût naturel (Pour ceux qui ne connaissent pas, je vous déconseille de cliquer sur ce lien)
La salle s’échauffe doucement avant l’entrée de Monster Magnet, un Best of de Black Sabbath tournant en fond sonore permet à bon nombre d’entre nous de s’échauffer les cordes vocales. Un parfum d’encens flotte dans l’air et résonnent les premières notes de “Dope to Infinity” alors que les cinq acolytes prennent possession de la scène.
D’emblée la soirée promet d‘être une grosse claque. Une toile de cinéma tendue en fond avec un imprimé du Bull God tout en pots d’échappement crachant des flammes plante le décor. L’enchaînement sur “Rocket Freak” dès le second titre ne laisse pas la salle souffler, Dave Wyndorf se montre hyper communicatif et alpague le public en véritable Story Teller et encourage ses fans à monter en pression. La voix est calibrée sur une très très grosse reverb. Phyl Caivano qui a dû inspirer le look autant de Philippe Manœuvre que de Paul personne assure le set impeccablement derrière ses Rayban et finira par faire tousser les asthmatiques du premier rang remontant sur scène pour le rappel la clope au bec sur “CNN War Theme”. Pantella quant à lui se ferait presque oublier derrière ses fûts si ce n’était quelques frappes ravageuse qui emportent le pit dans plus d’une joyeuse bousculade
Le File 7 est une salle digne de ce nom et a vu passer bien d’autres noms clinquants du Metal et du Rock. Le Light show ne prônant pas le monochrome rouge ou bleu y est brillant de qualité et met en avant le jeu de scène des artistes. Les projections sur l’écran de cinéma restent discrètes, avec leurs scènes de vieux films que l’on a tôt fait d’oublier tant la puissance scénique de Monster Margnet est unique.
Le public quant à lui est enthousiaste sans être excessif, bien qu’au fil de l’eau les nuques se laissent aller et que le pit s’anime, comme sur “The Hammer Comes Down” et même sur l’hymne absolu qu’est “Spacelord”. Ce dernier titre est repris par bon nombre d’entre nous. A noter d’ailleurs les excuses de Wyndorf presque gêné de nous faire chanter des Mother Fucker en veux-tu en voilà!
La soirée passe à une vitesse folle et le rappel s’étire sur trois morceaux, “CNN War Theme”, “Dinosaur Vacuum” et un final sur “Powertrip” qui finit de vider l’énergie des premiers rangs…enfin vider, c’est un bien grand mot car on en aurait bien repris pour quelques demi-heures tant le set était jouissif. Un concert qui sentait le Sexe, la drogue et le Rock’n’Roll et ce n’était pas qu’un poncif du genre !
Set List:
Dope To Infinity
Rocket Freak
Crop Circle
Radiation Day
Melt
Look To Your Orb For The War
Ego Living Planet
When The Hammer Comes Down
Negasonic Teenage Warhead
Spacelord
Rappel :
CNN War Theme
Dinosaur
Vacuum
Powertrip
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