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Mudweiser (+ Overcharger) – 18/05/23 – Pessac (Sortie 13)

Alors qu’elle propose une programmation éclectique, et donc parfois même rock (!!), votre serviteur n’avait encore jamais eu l’occasion de découvrir cette salle / complexe culturel de l’agglomération bordelaise. On découvre donc une salle moderne, bien équipée, de taille raisonnable, dans un cadre sympa (bar, terrasse, salle d’expo, etc…). Contexte parfait pour passer une bonne soirée !

Les affaires commencent assez fort avec les locaux de Overcharger en guise de première partie. Le quatuor évolue dans une sorte de metal sludgy rocailleux assez nerveux (on cherche toujours les sonorités “stoner” que le programmateur mettait pourtant en avant sur l’affiche du jour…) qui semble convaincre le public (dont pas mal de potes à eux). Faut dire qu’ils ont l’argumentaire qui va bien : belle énergie, prestation scénique carrée, exécution remarquable (les musiciens touchent leur bille)… Une prestation très honorable, pour un groupe qui mériterait peut-être à trouver une voie musicale plus claire et affirmée.

Overcharger

Pas l’affluence des grands soirs aujourd’hui (un week-end ensoleillé de 4 jours a un peu vidé Bordeaux et sa banlieue malheureusement) mais le remplissage de la salle est très correct lors de la montée sur scène de Mudweiser. Rappelons que le quatuor a déjà gratifié la capitale girondine d’une visite il y a six mois environ… mais pas de quoi lasser un public désormais un peu mort de faim côté concerts depuis une paire d’années sur Bordeaux et alentours… C’est donc le cœur léger que l’on prend la première salve en pleine face, avec le très efficace “Invitation”, dont le gros riff donne le signal de la translation du bar vers la salle. Confirmation : le son dans la salle est très bon, et la proximité avec le groupe toujours au rendez-vous (les vannes fusent et les échanges entre les membres du groupe et le public interviennent tout au long du concert – il faut dire que Reuno ne se prive pas de mettre à profit chaque transition pour déconner).

Pas de surprise côté scénique, on retrouve le dispositif que l’on connaît bien avec un Reuno souriant et groovy en frontman solide, Saïd en guitariste de plus en plus à l’aise avec l’exercice scénique, et Jay sur le côté qui balance sa basse dans tous les sens, en impeccable binôme avec le nouveau batteur, Bryan (impeccable). Tout ça respire la maîtrise et le plaisir de jouer ensemble, ça fait du bien…

Côté set list, petite déception : à une paire d’exceptions près, on se retrouve avec exactement la même set list que pour leur dernier set. Avec le choix du groupe de ne jouer que des titres de leur premier et dernier album, forcément la liste des choix est réduite. Par ailleurs, n’ayant pas l’opportunité de jouer des dizaines de dates par an, forcément le quatuor se retrouve sur une sélection de titres solides, maîtrisés, qui composent une bonne set list. Et on ne va pas cracher sur ces solides “My World”, “High again”, She’s Like Cocaine”, et en particulier sur les bien gras “The Hunt” et “Blasted Forever”. En revanche, on est assez content de voir apparaître “Reckless Dream” pour une bonne torgnole live. Le milieu du set propose toujours cette fenêtre lente/mid-tempo composée de “Daughters” et “Sister Mary”, salvatrice respiration avant une fin de set toute en rudesse. Et enfin, le final sur ce beau duo de pur stoner rock que sont “Bumper Hunter” et “Evil Woman” fonctionne à la perfection.

 

Quelques minutes à peine après la fin du set, le groupe se retrouve au bar, au merch, en terrasse… pour papoter avec le public, relax et bon enfant. A l’image de cette excellente soirée.