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Queens Of The Stone Age, 8 et 9 mai 2007, Paris, France

Il n’y a pas à dire : quand les Queens of the Stone Age débarquent en France, c’est devenu un mini évènement. 
Ainsi, la bande à Homme était à Paris les 8 et 9 mai pour un passage dans les studios d’une chaîne à péage bien connue pour sa programmation cinématographique chaque premier samedi du mois, suivi, le lendemain, d’un concert à l’Elysée-Montmartre (le 3ème de leur carrière), le tout pour la promotion de leur cinquième album à paraître mi-juin : Era Vulgaris. 
Nous voici donc, shinkibo et moi-même, au studio 104, afin d’assister à l’enregistrement du live de la semaine. Il est quasiment 20H30 lorsque le groupe débarque, devant un parterre en délire… d’une petite centaine de chanceux fans ayant obtenu des places pour cet évènement. Je me croirais presque revenu en 1999 au Divan du monde avec ce public aussi nombreux. Bref, le groupe entame les hostilités avec le ‘Sick, Sick, Sick’ qui sonorise le site officiel du groupe depuis un bon mois maintenant. Le principe de l’émission étant de promouvoir un album au moment de sa sortie en nous en faisant découvrir des extraits en « live », nous avons donc le droit à 7 titres de Era Vulgaris. Dans le désordre, le groupe nous joue le magnifique ‘Into the Hollow’, ‘3s & 7s’, ‘Turning on the screw’, ‘I’m a designer’, ‘Misfit Love’ et ‘Battery Acid’. Une chose est sûre, on est bien loin des titres du premier album de QOTSA, album qui respirait encore le cactus baigné de soleil désertique californien. Outre ces nouveaux morceaux, cet enregistrement était pour nous l’occasion de découvrir les deux « bizuths » de la grande famille QOTSA, j’ai nommé Michael Shuman à la basse et Dean Fertita aux claviers. Que dire ? Personnellement, Fertita a été complétement transparent pour moi, à tel point que je serai bien incapable de le reconnaître si je devais le croiser dans la rue. Quant à Michael Shuman, sa performance m’a laissé pour le moins perplexe. En le voyant se démener, headbanguer, et bouger dans tous les sens, je n’ai pu m’empêcher de penser à un certain Logan Mader, guitariste de la grande époque de Machine Head (pour les incultes), qui sautillait, tel un farfadet, dans tous les sens….. et absolument pas en rythme avec la musique. Le barbu chauve n’a donc toujours pas de remplaçant digne de ce nom. Mais revenons plutôt à la performance du groupe. Une fois les 7 nouveaux titres dans la boîte, Mister Homme, d’humeur plutôt guillerette, nous prévient : il est temps de passer à du « Old Stuff ». C’est parti donc pour un petit ‘I think i lost my headache’, suivi du brûlot ‘Mexicola’ (vive le cactus). Puis vient le tour des « requests », ou l’audience demande les titres de son choix. Mettez ça sur le compte d’une soudaine passion pour Yves Lecocq, la voix des Guignols de l’info, mais notre shinki national ira de sa petite imitation de Chris Barnes, époque Cannibal Corpse, pour réclamer ‘Go With the Flow’. Et le pire, c’est que ça marche !!!! Un problème technique survenu au début de l’enregistrement nous permettra d’entendre une deuxième fois ‘3s & 7s’, avant que le groupe, et un Joey Castillo cataclysmique vienne clôturer la soirée par le furieux ‘A Song For The Dead’. Au final, il est un peu plus de 22H00 lorsque nous quittons le studio 104, et on se dit que finalement, c’était plutôt bien comme mini concert (gratuit) et qu’on a hâte d’être au lendemain. 

Nous revoilà donc le 9 mai, à l’Elysée-Montmartre, pour un concert ‘grandeur nature’. Première constatation : on sera un peu plus d’une centaine aujourd’hui. D’ailleurs, je n’ai jamais vu autant de monde attendre devant l’Elysée, entre les heureux détenteurs d’un ticket, les vendeurs à la sauvette, et les amateurs venus tenter dénicher la bonne affaire au marché noir. On ne reviendra pas sur l’organisation foireuse de cette date, initialement prévue le 15 juin, et qui a finalement laissé pas mal de monde sur le carreau. Les portes ouvrent à 19H00, et il faudra attendre 21H00 avant que le groupe prenne d’assaut la scène de l’Elysée pour un set… d’1H07 montre en main. Il y a quand même de quoi être déçu par cette brièveté, et ce malgré quelques bons moments. On retiendra donc le vraiment excellent ‘Into the Hollow’, le très sexy et sexuel ‘Make it Wit Chu’, le génialissime ‘Regular John’ ainsi que le tonitruant ‘Feel Good Hit of the Summer’ et ses paroles revisitées pour l’occasion (« Everybody knows you dance like you fuck »). Pourtant, l’ensemble ne décolle pas vraiment. Michael Shuman, son jeu de scène et ses hurlements Oliveriens sur ‘Feel Good Hit of the Summer’ (« cocaïne ») ne colle pas au tableau, Fertita est toujours aussi invisible, et Joey est en bien moins grande forme que le veille (petite dédicace au passage à un célèbre batteur nordiste qui, je le sais, a énormément apprécié le nouveau kit de son homologue). Espérons que le groupe se rattrapera lors d’un prochain passage dans les mois à venir. 

Setlist – Live de la semaine – Canal + – mardi 8 mai : 

Sick Sick Sick 
3’s & 7’s 
Misfit Love 
Turning On The Screw 
I’m Designer 
Into The Hollow 
Battery Acid 
I Think I Lost My Headache 
Mexicola 
Go with the Flow 
3’s & 7’s 
The Lost Art of Keeping a Secret 
A Song for the Dead 

Setlist – Elysée Montmartre – mercredi 9 mai : 

Sick Sick Sick 
The Lost Art Of Keeping A Secret 
3’s And 7’s 
Regular John 
Misfit Love 
In My Head 
Make It With Chu 
Into The Hollow 
Little Sister 
Burn The Witch 
Battery Acid 
Tangled Up In Plaid 
Go With The Flow 
Feel Good Hit Of Summer 
A Song For The Dead 

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