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Red Sun Atacama + Stone From The Sky (release Party) – 04/11/21 – Nantes (Le Michelet)

 

Cela fait un an que Red Sun Atacama est passé par là. Nous assistions alors à leur set en sachant qu’il n’y en aurait sans doute pas d’autre avant longtemps. Au final les revoilà, prêts à défendre leur futur album dans une double release party où Stone From The Sky vient également défendre un album prêt à sortir le jour suivant, Songs From The Deepwater. Ça sent la fête et la bonne humeur d’autant que les deux “jeunes” formations sont de connivence.

 

Red Sun Atacama

Red Sun Atacama à la joie d’ouvrir (Une fois de plus) pour une salle déjà pleine, ce soir le Michelet aura attiré la fine fleur des stonerheads avides de sonorités bûcheronnes. Ils vont être servis. Les parisiens sont excités au possible, Vincent va d’ailleurs venir prendre la pause sur les caissons posés devant la scène et exhiber son jeu de gratte au public. Il domine l’assemblée de sa taille et de son promontoire offre son énergie à l’assemblée. La fête est complète et ce malgré quelques soucis du côté du Micro de Clèm qui a du mal à se faire entendre avant de se faire totalement couper la chique. Heureusement pour lui, le ronflement de sa basse électrise l’auditeur et personne ne tiendra rigueur à la console ou au micro d’avoir par instant masqué sa voix, d’autant que les deux tiers du set finissent par lui rendre sa voix qui délivre enfin le chant du nouvel album. Il passe le banc d’essai avec brio d’ailleurs cet album. Les compositions semblent valoir leur pesant d’or et risquent fort de se placer encore au-dessus de l’excellent Licancabur sorti en 2018. Là où l’on pouvait noter que la basse était parfois trop avant, il y a des chances pour que le trio se soit rééquilibré autour d’une batterie qui joue le rock, celui qui plonge ses racines profondes dans le blues et mais déchaîne aussi une fureur abrasive comme le sable d’une tempête du désert. Vivement que l’opus nous tombe entre les esgourdes, tel est l’avis unanime de la fosse qui ne se dissout après un rappel sur “Red Queen”, seul morceau issu du premier album.

 

 

Stone From The Sky

Stone From The Sky vient peu après une fois de plus offrir ses sonorités au Michelet . Le choix de Crumble Fight de les avoir programmé en tête d’affiche est déconcertant de prime abord, leur musique à une tendance affirmée à virer vers le post rock et on frémit à l’idée que leur set puisse être moins énergique que celui de leurs camarades parisiens. Fort heureusement il n’en est rien! SFTS est une mécanique savante capable de sortir les mélodies les plus sensibles et d’en faire un rouleau compresseur sur scène, c’est d’ailleurs exactement ce qui se passe ce soir. Il suffit de voir Dimitri sauter partout avec sa basse ou Florent s’agiter méthodiquement derrière sa gratte. Les amateurs du trio constatent au centre que ce n’est plus Dylan qui écrase les fûts mais Simon, nouveau batteur du groupe qui n’a rien à envier à son prédécesseur. Une frappe brutale et maîtrisée qui sèche les peaux à chaque coup et blast la fosse sans peine. Les compos jouées par le groupe sont un mélange des anciennes et des nouvelles et en ce qui concerne ces dernières il est clair que le virage dans lequel se trouvait le groupe lors de ces précédents albums est fini, la route est taillée vers des horizons plus post hardcore. Stone From The Sky sera pour nos pages désormais un de ces groupes border line stylistiquement mais qui méritent qu’on s’y arrête. L’écriture est toujours aussi fine et les atmosphères toujours aussi prenantes. Leur musique est violente comme une mécanique monstrueuse et pourtant organique et minérale à la fois. L’ensemble est lumineux et emporte une fois le de plus le public très loin, preuve en est que deux (vrais) rappels suffisent à calmer la soif de l’auditoire qui n’aura plus d’autre choix que d’envahir le merch pour rapporter à la maison un bout de cette soirée qui restera longtemps dans les mémoires.