Petit retour sur la première édition Française du Ripple Fest. La maison de bon goût Ripple Music a en effet posé cette année ses valises à Nantes au Michelet, dans les jours suivant l’annonce de la fermeture prochaine du lieu emblématique de la culture metal en général et des sons désertiques en particulier dans cette ville.
Pour démarrer ces deux jours Electric Jaguar Baby va user de tous les subterfuges pour chauffer la salle qui se remplit tranquillement. L’élévation de la qualité de leur set sur la durée est annonciatrice de la soirée. La succession prise par Tremor Ama amène dans la salle autant de bonheur Sexy que de blasts ravageurs le tout accompagné d’une présence scénique savamment travaillée.
Appalooza assène son énergie en suiveurs de leurs confrères. Bien comme à la maison ils lustrent les planches d’un lieu qu’ils maîtrisent autant que leur musique. Los Disidentes Del Sucio Motel viennent parachever cette soirée. Ils étaient attendus et le public ne se privait pas de le montrer. Le groupe offre aux murs du Michelet un débordement de notes suaves teintées de la poussière du désert. Le public fervent en redemande mais il est déjà l’heure de clore la soirée.
Arrivé en retard pour Birds of Nazca je ne profite que du fond de la salle et des dernières notes de ce duo qui envoie le bois en région Nantaise avec régularité et adoptant à chaque fois de nouveaux fidèles. Les nuques sont chaudes cela se voit mais sans doute pas assez pour prendre de plein fouet la locomotive Stonebirds. Leur sauvagerie tellurique est ce soir de la plus haute volée après une trop longue absence des salles de concerts. Ils laissent derrière eux les cendres de la scène dans laquelle Kabbalah va dessiner les arabesques envoûtantes de son doom occulte et aux vocales impressionnantes. Les comparses vont préparer agréablement le terrain à leurs successeurs, les classieux et quasi classiques Fire Down Below. Ces derniers électrisent le public qui a eu le temps de s’échauffer de tous points de vue. Les effets de l’alcool et du plaisir partagé de se retrouver dans la fosse trouvent une résonance plaisante dans le set électrique des Belges.
C’est enfin l’heure de rendre hommage à l’ange déchu, The Necromancers est visiblement et comme à chaque fois le groupe le plus attendu. Son line-up qui a encore évolué renverse la salle au figuré et soulève le parquet au propre. Les âmes s’échauffent et Satan s’empare de quelques âmes affaiblies pour en faire des bêtes furieuses dans le pit. A jurer que si le Michelet avait fermé ce soir, une heure de set supplémentaire aurait suffi à le rayer de la carte pour de bon.