Il ne fallait pas arriver en retard en ce 8 avril tant les horaires du Biplan sont serrés.
8H00 pétantes : ouverture des portes. Juste le temps de passer commande au bar et voilà déjà Crystal Head (ex Magna Saga) qui prend les instruments. Devant une quinzaine de personnes, le trio londonien balance tout son savoir faire et ses influences pour nous offrir un show dense, varié et bétonné au Tonyglandyl. Un sans faute de bout en bout, de « First and Last » à « The Fox », en passant par un « Bellicose » réarrangé pour l’occasion.
Ces anglais, découverts en première partie de Nebula il y a 5 ans à Londres, et après un set off-DesertFest 2013 acoustique remarqué, sont voués à grimper. Outsiders de la soirée, ils ont d’emblée mis la barre vraiment très haut.
Lourde tâche pour Domadora, seul groupe français de l’affiche, de prendre d’assaut le Biplan après cette claque. J’attendais beaucoup des parisiens, notamment après les critiques dythirambiques lues un peu partout suite à la sortie de « Tibetan Monk », mais aussi suite à leurs diverses prestations scéniques.
Une communication minimale avec le public, (« salut, nous sommes Domadora » et « Au revoir, c’était Domadora ») et des titres à rallonge : c’est ce qu’a ce soir à nous offrir le trio psychédélique de Paname. Même si l’ensemble s’avère très solide, l’ambiance proposée est à mille lieue de celle offerte par Crystal Head. Difficile donc pour moi d’apprécier cette longue jam session de près de trois quarts d’heure, contrairement à une grande majorité du public qui oscille gentiment au son du groupe. Dommage pour moi.
Au tour de Steak de venir sur scène pour mettre un terme à la soirée.
Premier constat : le combo anglais fait le job et enquille les titres pour le plus grand plaisir des headbangers et autres slammers (attention quand même : le Biplan est bas de plafond). Ca envoie dans tous les sens, ça bouge sur scène et devant la scène.
Deuxième constat, malheureusement pour les anglais : l’impression en les écoutant d’être un des skinheads (« Mets la 8, mets la 8 !!! ») de « Didier » (le film d’Alain Chabat), coincé dans sa bagnole et écoutant un disque non pas homogène mais mono-machin-chose (les adjectifs me manquent) !!! Tous leurs titres semblent n’être ni plus ni moins qu’une resucée de leurs « Rising » et « Liquid Gold », eux même des resucées d’illustres ancêtres venus du désert. Et ce n’est pas la reprise de « Flip the phase » en guise de rappel qui viendra démentir ce ressenti.
Un steak, c’est toujours meilleur saignant, après un rapide aller-retour sur le grill. Nos Steak ne l’ont semble t’il pas compris et sont déjà restés collés trop longtemps au fond de la poêle à mon goût.