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The MIDNIGHT GHOST TRAIN + The TEXAS CHAINSAW DUST LOVERS + The Absolute Never – 31/01/2018 – Paris (Glazart)

 

Un organisateur de concert a beau avoir une belle affiche, cela ne garantit pas toujours le succès de l’opération de bout en bout. Ce Mercredi 31 Janvier, Below The Sun qui avait rameuté rien de moins que The Absolute Never, The Texas Chainsaw Dust Lovers et The Midnight Ghost Train a pu le constater. Le concert était prévu au Batofar et suite aux crues de la Seine il a bien failli ne pas avoir Lieu. À moins de 48H l’événement se voit annulé par la salle et c’est animé par l’énergie du désespoir que les Below finalisent une négociation avec le Glazart.

La salle peine à se remplir au tiers pour accueillir The Absolute Never, Duo Parisien mi guitare, mi batterie auteur de 2 E.P et 3 Albums. Leur son chauffe la salle avec un set au accents parfois led Zappliniens de Bron-Y-Aur Stomp. Leur style introspectif s’il ne convainc pas immédiatement aura séduit sur la durée grâce à des morceaux blues-grunges qui savent se tailler une place tout au long du set. La force du groupe aura été indéniablement d’avoir su construire son show dans la durée et on ne leur reprochera rien si ce n’est qu’un peu de distorsion supplémentaire aurait suffit à nous chauffer totalement.

Qu’a cela ne tienne, à moins d’une bière d’intervalle, entre en scène The Texas Chainsaw Dust Lovers et leur swing va emporter la salle qui s’est remplie quelque peu pour atteindre la centaine de participants. La balance est au petit poil et lorsqu’ils flirtent avec les limites du blues Rock ce n’est que pour rebondir sur des morceaux taillés dans leur imaginaire cinématographique. La Set List fait la part belle au dernier opus du groupe, « Film Noir » mais on retrouve avec plaisir des bouts du premier album. La connivence sur scène transporte la salle et l’arrivée du saxophone sur « Martyr With a Plan » finit de galvaniser les auditeurs. On en oublierait presque la pauvreté du light show. En bref, TTCDL c’est un sens aigu de la ponctuation musicale et une capacité à te projeter un morceau à la tronche avec tellement de talent que tu en redemandes. Mais tout à une fin et le set se clôture sur « Summer Spleen » provoquant torticolis et suées de plaisir.

Au tour de The Midnight Ghost Train de nous ravir, et malgré l’alléchante tête d’affiche que représentent les américains, il semble que la salle se soit un peu vidée. A croire que les parisiens ne viennent voir que des parisiens ? Qu’importe, on sait dès la balance que ça va envoyer fort. Un peu trop fort d’ailleurs. La reverb poussée à fond nous livre un « Tonight » diminué et la guitare a largement tendance à écraser la place toute fraiche du nouveau bassiste qui peine à prendre ses marques sur le devant de la scène malgré un talent certain.
Alors que l’on comprend que la « Red eyed Junkie Queen » a sans doute pris un shoot de Jalapeño , les ingénieurs son du Glazart semblent corriger le tir et atteindre un bon équilibre pour que le Ghost Train balance « Bury My Deep ». On assistera aussi à une démonstration de « The Watches Nest » où Steve pourra nous démontrer l’étendu de sa tessiture vocale. Il est clair que TMGT est venu interpréter son dernier album et ce dans un style qui n’a rien de calme, comme à leur habitude, mais il laisse s’exprimer ses productions précédentes avec entre autres un splendide « Straight To The North ». Le public est chauffé à blanc, pogotant et headbangant librement, et c’est dans cette moiteur de fin de soirée que Steve devient le Pasteur Moss, accentuant sa gestuelle, et communiquant aux moins anglophiles de la salle l’histoire de sa musique.
La soirée se clôture par une folle communion dans un gospel où TMGT fait hurler la salle. Une fois que tout le monde a eu son ostie sonore, nous nous en sommes retournées. Ite Missa Est