The Sword, Your Highness, Lonely Kamel, 12 janvier 2013, Trix, Anvers, Belgique

La dernière fois que j’avais vu The Sword en concert, c’était en ouverture de Metallica au Palais des Sports d’Anvers en 2009. Il était donc temps que notre quatuor américain ne revienne en Europe pour une vraie tournée digne de ce nom. Il faut dire que les bougres avaient bien tenté l’expérience il y a quelques mois mais le départ soudain de leur batteur avait on s’en doute, compromis les plans du groupe.
Un nouveau batteur, un nouvel album, un nouveau label, me voici donc à peu de choses près 4 ans plus tard, toujours dans la ville d’Anvers pour m’en prendre plein les oreilles. Toujours à Anvers oui, mais nous sommes bien loin du Palais des Sports et c’est tant mieux ! Non, ce soir, c’est le Trix, modeste salle, à mi-chemin entre grand bar et petite salle qui nous accueille. La capacité annoncée ? 432 personnes maxi. Le concert n’est pourtant pas affiché complet même si j’ai un peu de mal à le croire, la salle étant très bien remplie.
Elle l’est déjà lorsque le premier groupe de la soirée entame son set. Your Highness, des locaux, nous délivrent un rock bien pêchu, apparenté stoner et parfaitement dans le ton pour la soirée.

Après cette entame ma foi sympathique, voici le tour de Lonely Kamel. Groupe que j’apprécie particulièrement sur cd, voici la chance de les voir sur scène. Je dis bien la chance car il est fort à parier que ce groupe ne sillonnera pas les routes françaises très souvent, et n’ayant pas eu la chance de les voir lors de la tournée Up in Smoke, je ne boude pas mon plaisir. Oui je précise routes françaises car comme chacun l’aura déjà compris, la tournée de The Sword évite soigneusement l’hexagone.
Le groupe entame sur l’énergique Evil Man, extrait du dernier album qui représentera à lui seul cinq des huit titres joués ce soir. Mes premières impressions sont excellentes et cet avis ne changera pas tout au long du set. Leurs albums studio souffrant peut-être d’un polissage trop fort, d’un son pas assez brut à mon gout, l’interprétation live ajoute cette petite dose d’authenticité qui finit d’achever les sceptiques. Le groupe alterne entre passages énergiques et plus planants. L’enchainement Grim Reefer, Ragnarökr, Stick With Your Plan vaut à lui seul les heures de route effectuées. Tomas nous précise que c’est la première fois qu’il joue Ragnarökr, et bien vous le maîtrisez déjà pleinement ce titre les gars. Spacerider, le seul représentant du premier album vient clore le set du quatuor norvégien de bien belle façon. Excellente prestation, j’en redemande.

Après la petite pause réglementaire, c’est au tour de The Sword de prendre possession de la scène pour un set d’une heure vingt dense, complet et parfaitement maîtrisé. C’est avec le premier titre de leur dernier effort studio que le groupe se lance. Tout de suite, j’en prends plein les oreilles. Le son est bon même si j’aurai aimé voir la basse un peu plus présente. Et premier constat assez positif, John chante très correctement. Attention, je n’ai pas dit qu’il chantait bien, mais l’un dans l’autre, il s’en sort honnêtement. Car il ne faut pas se le cacher, pour lui, le chant en studio c’est une chose, en live, ce n’est pas toujours une réussite. Peut être suis-je aussi indulgent du fait de les voir enfin après une attente et une frustration bien trop longue. Le groupe enchaîne directement avec le cultissime Freya, je tourne la tête et regarde derrière moi, ça headbangue de partout dans la salle. Excellent morceau pour voir si le groupe est en forme, une intro réussie aux petits oignons, une rythmique imparable, le premier solo pile comme il faut, du tout bon !

Vient ensuite Hammer of Heaven, titre parfois méconnu des fans car ne figurant sur aucun des quatre albums. On tourne dans le lourd au tempo lent, un bon choix pour surprendre l’audience sans la dérouter.
Parfaitement lancé dans la bataille, le groupe déroule son set sans le moindre accro. Les trois premiers albums sont représentés chacun par trois titres, le dernier album est lui bien sur le plus défendu avec six titres. L’ensemble est très homogène et le groupe est vraiment en pleine maîtrise de son sujet. Certains regretteront éventuellement un manque de surprise et de prise de risque, ce qui n’est pas faux, mais en même temps, ce n’est pas le genre de groupe que l’on peut voir souvent en Europe pour le moment donc ne faisons pas les blasés, profitons. C’est une position que j’applique à la lettre et donc forcément je me régale. Et je ne suis pas le seul visiblement puisque j’ai beau me retourner régulièrement pour jeter un oeil sur le public et ça headbangue toujours autant.

J’espère aussi que la prestation aura fini de convaincre ceux qui ne trouvent pas le dernier album excellent. L’intro de Cloak of Feathers et son pur riff ne peut qu’aller dans ce sens. Le tout enchainé avec un Arcane Montane monstrueux, suivi de l’excellent Dying Earth pour l’adhésion totale des plus réticents.
A titre strictement personnel, j’aurai vraiment aimé avec un enchainement Iron Swan/Eyes of the Stormwitch, mais ni l’un ni l’autre ne sera joué. A la place le groupe m’offre Arrows in the Dark/Night City… hum… Ok, je prends.
Après avoir commencé par l’ouverture du dernier album, le groupe termine avant le rappel habituel avec le dernier titre de ce même album, Apocryphon. Les coups de batteries sont autant de claques qu’on se prend, c’’est puissant. Le groupe peut sortir de scène avec le sentiment du devoir accompli.

Bien entendu le public en redemande et le traditionnel rappel est là pour nous offrir un petit bonus.
Et quel bonus ! Le groupe se paye le luxe de se garder pour finir un enchaînement Barael’s Blade/Winter’s Wolves. Pour le premier des deux titres, John est tellement dans son trip durant l’intro qu’il en oublie le micro pour chanter.
Je me retourne une dernière fois pour voir le public, ça n’headbangue plus, ça fait du crowdsurfing, l’ambiance est bonne. Forcément avec un groupe comme celui-ci, défendant avec conviction et talent des titres aussi excellents.
The Sword, c’est quand vous voulez, j’en serai.

Setlist Lonely Kamel
Evil Man
A Tale of a Madman
Rotten Seed
Grim Reefer
Ragnarökr
Stick With Your Plan
Roadtrip with Lucifer
Spacerider

Setlist The Sword
Veil of Isis
Freya
Hammer of Heaven
Tres Brujas
How Heavy This Axe
Cloak of Feathers
Arcane Montane
Dying Earth
Maiden, Mother & Crone
To Take the Black
Seven Sisters
Arrows in the Dark
Night City
Apocryphon
————
Barael’s Blade
Winter’s Wolves

Shinkibo

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