Nos amis de Sound Of Liberation, à qui l’on doit aussi le formidable Desertfest de Berlin, avaient déjà monté quatre tournées sous le label “Up In Smoke” depuis 2011. C’est ainsi que des formations telles que Monkey3, Glowsun, Colour Haze, The Atomic Bitchwax, My Sleeping Karma et une poignée d’autres ont déjà sillonné l’Europe sous la bannière de ce festival itinérant. La nouvelle formule sédentaire propose quinze formations du meilleur tonneau qui se sont succédées sur deux scènes : une petite et une grande (qui l’eût cru ?) dans la salle bâloise, de l’heure du repas jusqu’à très tard dans la nuit…
Le choix de l’épicentre pharmaceutique et chimique suisse était judicieux pour voir converger des Suisses (ben tiens !), des Allemands et des Français dans cette cité à cheval sur les trois pays. C’est donc au chant du coq que vos deux envoyés spéciaux se sont tirés de leurs pénates respectives pour se chopper à l’aéroport de Bâle-Mulhouse où le représentant du Sud-Ouest se rendait en avion (on n’est pas bien payé par Desert-Rock, mais on rigole bien, ça compense) afin d’y être recueilli par le petit Suisse.
La salle est dans sa configuration habituelle, avec une partie des groupes sur la grande scène statique du club et une petite scène au niveau du public organisée sur le côté gauche du hangar. L’avantage d’une telle disposition est qu’à part pour fumer, bouffer ou s’aérer un peu les neurones (car il nous en reste un peu…), on peut assister à tous les concerts en n’ayant qu’à se tourner (c’est un peu comme à Roland Garros, mais en version plus rock’n’roll). Les petits futés que vous êtes auront noté au passage que si les concerts ne se chevauchent pas, c’est grâce à une organisation bien huilée qui envoie pile à l’heure tous les sets.
Nos horaires respectifs ne nous ayant pas permis d’être sur place à midi à l’ouverture des portes, nous n’avons pas pu assister au set de Marant (c’est pas drôle !) et de Joules. C’est donc avec SHEVER que nous avons commencé ce Up In Smoke dans la lourdeur de leur doom aux tempi fort ralentis. Expérience commune aux shows de doom : ça envoie du gras, ça réveille, ça fait bouger la nuque et déconcerte un peu le public, encore congru à cette heure de la journée, venu soit pour des groupes de stoner, soit pour Pentagram (les quidams avec leurs vestes à patch) soit – et ils étaient nombreux – pour la nouvelle coqueluche des newbies du stoner : Truckfighters ! La formation helvétique à majorité féminine nous assène donc ses rythmiques pachydermiques accompagnées de vociférations féminines hallucinées durant presque une demi-heure soit le temps qui leur était alloué pour séduire le public à l’heure du dessert. Les inconditionnels du groupe qui a déjà sorti quatre productions dans le circuit underground ont goûté aux interactions verbales de la frontwoman qui a échangé dans le dialecte local avec eux.
CAROUSEL
Sitôt les dernières salves lancées depuis la Main Stage, c’est CAROUSEL qui a envoyé un rock nettement moins bourrin sur la Small Stage. La formation américaine se distingue dans un tout autre registre que leurs prédécesseurs. Empreint de sonorités seventies, leur hard rock lorgnant vers le psychédélisme est fort appréciable en live. C’est la plupart des brûlots de “Jeweler’s Daughter” qui ont été balancés par le groupe qui avait sorti pour l’occasion ses grattes d’un autre temps. Enfin, d’un autre temps pour le quidam moyen, mais certainement pas pour ces types qui semblent avoir le compteur bloqué sur le début des années quatre-vingt lorsque les soli agrémentaient tous les titres fomentés par des chevelus. Ca groove incroyablement bien même si la voix aiguë et nasillarde de l’imposant chanteur à chemise de bûcheron dépareille avec sa stature. Croyez-nous les enfants, quand l’Explorer croise le fer avec la SG sur leurs riffs bien foutus, on comprend pourquoi Tee Pee a sorti la plaque de cette bande de chevelus au potentiel impressionnant.
BRIGHT CURSE
Nous quittons la scène raz du sol pour assister à la prestation d’un second groupe non autochtone : c’est au trio de BRIGHT CURSE que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités internationales sur la main stage de ce Up In Smoke. Le groupe pour partie français, établi en Angleterre, nous avait fait kiffer avec leur premier jet et nous attendions avec impatience de voir ces garçons dans le brouillard en live maintenant qu’ils se sont confrontés plusieurs fois à cette exercice (ce qui n’était pas le cas lorsqu’ils ouvrirent pour Naam à Genève au printemps dernier). Le moins que l’on puisse dire c’est que le côté plutôt aérien et psychédélique de leur son prend une énorme paire de couilles sur scène où ils envoient des versions nettement plus lourdes de leurs compositions. La setlist est calée sur le premier album, chose qui n’est pas très étonnante pour un groupe n’ayant qu’une production à son actif, mais l’efficacité scénique du trio le distance de la division amateur même s’ils avouèrent en fin de set n’avoir jamais joué devant un public si nombreux : continuez comme ça les gars et ça devrait se reproduire assez vite ! Très à l’aise sur cette grande scène malgré des lights vissées quasi uniquement sur le frontman de la formation (Romain), Bright Curse a assuré un show impeccable et nous devrions entendre parler de ces types très rapidement vu le stoner de qualité qu’ils fomentent.
GRAND LOOM
Et hop, quart de tour sur la gauche pour ne pas rater les allemands de GRANDLOOM qui finissent de préparer la petite scène à leur assaut. Le trio, visiblement ravi d’être là (ça tombe bien, nous aussi !), engage les premiers accords de son stoner instrumental teinté de bon vieux heavy rock 70’s et de quelques passages subtilement planants. Ils ont la pêche, et manifestement ont décidé de se donner à fond sur les trente minutes qui leur sont allouées. La formule musicale standard de tout trio instrumental est exigeante en soi : elle n’autorise ni l’approximation ni l’incompétence. Grandloom ne se heurte jamais à aucun de ces écueils. Le groupe en fait la démonstration dès “Orbit Wobbler” en intro, un titre épique et groovy d’une dizaine de minutes, qui permet à Thomas de déverser quelques seaux de fuzz devant un public ravi, tandis que Hans, qui gardera le sourire aux lèvres pendant toute la durée du set, se défonce pour former une ligne de basse consistante, ronde et punchy à la fois. Lui et le nouveau batteur du groupe, Tim, constituent une base rythmique impeccable. Au milieu d’un set peu copieux (trois ou quatre longs titres rempliront vite ce petit créneau) le trio dégainera aussi le punchy “Woodbridge” (toujours issus de son premier – et seul véritable – album), un titre efficace, même si donnant une impression un peu déstructurée en live (des breaks en veux-tu en voilà). Un groupe intéressant, et en tout cas un vrai bon groupe de scène, qu’il est probablement intéressant de voir sur un set plus long, où il a le temps de dresser des ambiances plus “profondes”…
Pas le temps de se poser, on court vite vers la main stage pour ne pas rater une minute des très hype STEAK (bon, on va pas vous la faire, on a au passage un peu abusé des dix minutes de pause entre les groupes pour faire quelques passages au bar…). Quoi qu’il en soit, on est bel et bien au premier rang lorsque le quatuor londonien pose les premiers accords de “Black Milk” et de son riff bien crade et lancinant, qui fait se rapprocher le public. On évalue très vite les forces en présence : un chanteur charismatique (qui même si sa technique vocale n’est pas irréprochable, compense par un coffre et une puissance impeccablement appropriés), un guitariste un peu poseur (mais qui le vaut bien) et une base rythmique moins démonstrative mais fichtrement bien en place. Du coup, ben on a tout ce qu’il faut, là sous nos yeux, et on apprécie. Les riffs de Reece sont tour à tour vicieux et chargés de fuzz, ou plus planants, accolés à un bassiste bien dans son trip. Même si les britons évoluent globalement dans un cadre musical plus propice aux mid-tempi, la charge en règle que représentent les riffs de morceaux comme “Whiskey Mule” ou “Liquid Gold” génère une énergie phénoménale, et assez contagieuse. On aurait néanmoins apprécié que la machine s’emballe un peu : sur la demi-heure de set qui lui était réservée, on aurait pu glisser quelques passages un peu plus “nerveux” peut-être pour se démarquer un peu, et remuer un peu un public qui a déjà enquillé quelques concerts bien sympas à cette heure. Pas la révélation attendue, mais un groupe qui assure, à voir assurément sur un set plus long.
Petite séance d’aération des poumons et retour dans le chaudron bâlois, qui commence à être furieusement bien rempli et voit donc des sourires illuminer le minois des organisateurs (c’était pas gagné d’avance), pour se diriger vers la petite scène où le trio étasunien MIDNIGHT GHOST TRAIN s’apprête à foutre un boulet énorme ! C’est clairement la révélation du festival qui s’apprête à envoyer du rock bien gras à l’image de ses membres qui sont un peu l’antithèse physique de Kadavar. Passées ces considérations visuelles, nous sommes aspirés vers la scène où le groupe déploie une énergie incroyable pour nous faire vibrer, nous secouer la nuque et taper du pied voire plus si affinité. C’est un set digne de celui gravé dans le sillon lors du dernier Roadburn (le “Live At Roadburn 2013” en fait) dont le groupe nous gratifie et à voir les bananes fleurir sur les bobines du public présent, nous ne sommes pas les seuls à être conquis par ce trio de hard rock bien seventies qui sait être tantôt subtil tantôt superbement grailleux. Mention spéciale à son leader charismatique Steve Moss dont la voix éraillée a fait mouche dans nos cages à miel surtout sur des brûlots tels que “Woman Of Hate” qui suinte par tous les pores le rock de dégénéré aux relents blues. Vivement la prochaine !
On se dégourdit les jambes quelques mètres en se frayant un passage au milieu des fumeurs et des amateurs de junk food puis retour à la case Grande Scène pour une ultime formation helvétique ; pas n’importe laquelle puisque c’est au tour de MONKEY 3 d’envoyer du son dans le Z7. “The 5th Sun” n’est pas encore dans les bacs, mais les aficionados ont déjà parcouru le web et écouté le split pour se faire une idée de l’orientation musicale qu’a pris le quatuor instrumental : ils n’ont pas été déçus car la formation lausannoise persiste dans son style tout en montant en puissance albums après albums ! Boris, Walter, Picasso et son chapeau ainsi que dB nous proposent un set à quelques encablures de ses précédentes prestations en s’éloignant des setlists auxquelles nous sommes habitués, ce qui est assez cohérent vue la sortie de leur nouvelle plaque. Ces lascars attaquent bille en tête avec un nouveau titre fleuve : “Icarus” qui désoriente un tantinet les quidams venus pour les standards de nos chouchous, mais quel énorme panard nous avons pris avec ce titre énorme dans tous les sens du terme qui nous a carrément transcendé d’entrée de jeu. Le reste du show fût du même tonneau et ce n’est pas demain la veille que nous allons nous lasser de cette formation incroyable, même si Boris a abandonné son légendaire marcel ! Du tout grand art au programme et notre forte incitation à aller découvrir la dernière galette en date pour ceux qui ne l’auraient pas encore fait (nous avons les noms !).
Certes, on ne dénombre dans la journée qu’un seul et unique groupe français, mais quand la machine GLOWSUN se met discrètement en place sur la petite scène et commence à faire pleurer les riffs de “Death’s Face”, on comprend que niveau qualité, on est dans le haut du panier. L’intro et ses ambiances éthérées (quelques passages de wah-wah bien sympas) laisse sa place à une montée en tension fiévreuse sur la fin du titre, qui donne le ton des trois petits quarts d’heures qui constitueront l’un des points d’orgue de cette journée (qui décidément méritait bien le déplacement !). Tandis que Ronan et Fab sont concentrés sur les fondations rythmiques de cet édifice colossal, Johan est à fond dedans. Quand on connaît le personnage en dehors de la scène, posé et discret, le voir aussi furieux et expressif derrière sa gratte est une surprise en soi. Après un groovy et percutant “Virus” parfaitement exécuté (seul extrait de leur première production), le trio enquille les perles issues de son classique second LP. Les soli sont envoyés sans interruption, enchaînés à l’avalanche de riffs de ce set, au son énôôôôrme. En fait, il faut vraiment voir Glowsun sur scène pour comprendre la puissance du choc : quand on est habitués à leurs albums finement ciselés et efficacement mis en son, entendre les mêmes titres avec toute la puissance du groupe et un son dix fois plus gras est une nouvelle surprise. La setlist fait la part belle à “Eternal Season” (dont le design orne deux beaux socles lumineux verticaux sur la scène, une excellente initiative pour sortir un peu du lot !), et joue un titre encore inconnu (sur le prochain album ?) comme un cadeau donné aux fans, et notamment les nouveaux fans gagnés aujourd’hui, en nombre. Ce soir Glowsun n’a pas simplement convaincu, ils ont mis la barre du stoner hexagonal très très haut, et après ça, les successeurs restant à passer sur l’affiche de ce bien nommé Up In Smoke vont devoir s’accrocher. Carton.
Un autre trio, suédois cette fois, prend la suite sur l’affiche : les très attendus TRUCKFIGHTERS, auréolés d’une série de tournées dans le monde entier, de quelques apparitions remarquées en festival (le Hellfest cet été, une belle claque), viennent presque en terrain conquis, bien préparés à botter quelques culs. Ca commence très bien et très fort avec (surprise…) “Desert Cruiser”, toujours lui. Mais avouons que son riff simplissime remarquable, déluge de fuzz blindé d’une basse ronflante, est une introduction dont il est difficile de se passer de la part des trois suédois. Un peu après rugissent les premiers accords de “Monte Gargano”, un titre assez exceptionnel et très sous-estimé lui aussi, dont a minima le refrain à contretemps et son riff plus élaboré sont des petits trésors d’inventivité et d’efficacité. Mais les choses se gâtent un peu lorsque le groupe se lance dans le morceau titre de son dernier E.P., “The chairman”, un titre alambiqué, plein de breaks, au tempo un peu “bâtard” (ni rapide ni lourd), sans riff remarquable, des soli peu impressionnants… et ce sur plus de huit minutes ! Le titre désarçonne un peu un public qui vient de s’enquiller un paquet de super concerts jusqu’ici, et attend un set percutant et efficace. Clairement pas la pièce maîtresse à dégainer en milieu de set, encore moins enchaînée au pourtant très bon “Last Curfew”, trop subtil à ce moment stratégique de la setlist. Et de fait, la fin du concert sera un peu lourdingue, et les sauts de cabri désormais légendaires de Dango (qui feront grincer quelques dents dans le public – sans doute des gens qui ne comprennent pas que le stoner n’est pas forcément introspectif et nombriliste…) n’y feront rien. Un peu moins d’une heure dont on ne retiendra en terme d’efficacité pure que le premier tiers du concert. Notons néanmoins que la majorité du public aura passé le concert entier à fond dans le set, et en ressortira objectivement pleinement satisfait.
Comme c’était déjà le cas il y a quelques mois au dernier Desertfest de Berlin, MY SLEEPING KARMA se retrouve sur la plus petite des scènes et comme c’était déjà le cas il y a quelques mois, Matte, Seppi, Steffi et Norman ont foutu un énorme boulet à la salle qui les accueillait ce soir-là ! L’intensité scénique que délivre ce quatuor instrumental nous transcende carrément à chacune de ses apparitions et nous ne nous sommes pas fait prier pour friser l’orgasme durant le concert des Allemands ! Seppi, impérial, accompagné de son acolyte Matte font rapidement disparaître l’absence de chanteur dans le groupe en occupant physiquement bien la scène et captivant aisément tout le public qui se retrouve très rapidement comme envoûté par les mélodies aériennes et hypnotiques délivrées par le quatuor. Des nappes synthétique bien présentes, des riffs psychédéliques, une rythmique bien calée, un public qui prend un énorme plaisir, des influences bouddhistes et un groupe qui prend son pied sur scène : c’est les ingrédients qui ont une nouvelle fois transformé un show de rock de My Sleeping Karma en un pur moment de bonheur terrestre ! Le groupe nous a gratifié de titres extraordinaires dont seuls ils ont le secret, à l’image de”Tamas”, “Pachyclada”, “Psylocybe” et bien sûr l’énormissime “Glow 11” qui doit être un des morceaux les plus géniaux jamais composés !
Alors que Matte salue le public, les mecs de COLOUR HAZEattendent patiemment sur scène, les musiciens prêts, les réglages faits et l’attitude aussi expressive que celle qu’ils auront durant tout leur set. Il est à noter que le format festival a contraint les Allemands à adapter une setlist restreinte, rentrant dans la durée qui leur était allouée. Beaucoup plus percutant quand il s’agit de se laisser à aller à jammer sans limite, Colour Haze a néanmoins balancé un set de belle facture qui n’a toutefois pas conquis la totalité du public. Il faut dire que si le groupe compte une grosse poignée d’adeptes par delà la planète stoner, il n’est pas composé des personnalités les plus extraverties qu’il soit. En fait c’est un peu comme si des profs de musique faisaient étalage de leurs prouesses techniques et ça, ça passe assez mal après le délire qu’a été le show de leurs compatriotes de My Sleeping Karma. Ces virtuoses que nous adorons sur disque ont peiné à nous convaincre ce soir-là à Bâle. Peut-être avions nous placé la barre trop haut ou vu trop de bonnes formations se succéder sur scène car c’est pas que nous ne soyons pas réceptif à l’art de ce tiercé de grosses pointures du stoner, mais jamais durant ce concert nous nous sommes sentis transportés par la musique de ce groupe. Dommage parce que sur le papier c’est un des groupes qui nous a fait bouger et ce n’est pas demain la veille que nous allons cesser de les écouter. Il est fort à craindre que ce manque d’osmose avec les vétérans de Munich est aussi à créditer sur le syndrome exprimé ci-après. Comme ce n’était pas notre première confrontation avec ces superstars du stoner européen, il y a fort à parier que dans une configuration moins rigide, nous allons prendre un énorme panard lorsque nous recroiserons la route de Colour Haze.
Cher lecteur, le moment est venu de te narrer les aléas existentiels liés à la triste condition du chroniqueur, des aléas dont certains groupes sont souvent, injustement, la victime. Debout depuis dix-sept heures de temps, deux avions (pour l’un, ou quelques centaines de kilomètres pour l’autre), treize concerts jusqu’ici, quelques bières, quelques boissons énergisantes pour tenir le coup (pros jusqu’au bout !), ledit chroniqueur (qui n’est qu’humain, rappelons-le) voit son métabolisme de guerrier fléchir pendant une petite heure autour de minuit… et ce jour-là, c’est malheureusement les très attendus RADIO MOSCOW qui en font les frais. Les américains (comme leur patronyme ne le laisse pas présumer) ne déméritent pourtant pas : tandis que le bassiste et le batteur sont plutôt du style introvertis, tous les regards se focalisent vers l’unique leader du groupe, Parker Griggs, excellent guitariste et vocaliste de son état. Le trio joue bien, son stoner rock assez classique présentant néanmoins des atours assez variés (blues, psyché, heavy, doom “light” même…). Seulement, malheureusement, le groupe dans ces conditions ne présente pas d’élément marquant qui parvienne à faire émerger cette prestation du maelstrom que constitue déjà ce Up In Smoke : light show atone, jeu scénique basique, musique qui ne se démarque pas radicalement de ses prédécesseurs (ce qui ne diminue ni la qualité des compos ni le talent des instrumentistes)… Aveu d’échec, cher lecteur, on n’a pas été à la hauteur de ce groupe, que l’on meurt d’envie de revoir dans de bonnes conditions. On est passés à côté.
Voilà qui clôt de fort belle manière un festival très réussi sous cette forme ! Réjouissez-vous bande de petits veinards, la formule ayant été fort concluante, vous pouvez déjà noter au marker rouge la date du samedi 4 octobre 2014 car une deuxième édition de ce festival aura lieu au même endroit. On ne change pas une équipe qui gagne ! Rendez-vous l’an prochain !
Chris & Laurent