WO-FAT, MOTHERSHIP, LOS DISIDENTES DEL SUCIO MOTEL – 28 mai 2014 – Paris (Stoned Gatherings – Glazart)

Le printemps des Stoned Gatherings continue et les affiches à en faire baver plus d’un fleurissent à tour de bras. Pas une semaine ne se passe sans que l’on se retrouve au Glazart pour reprendre une dose de live bien méritée. Aujourd’hui c’est gras-tiné avec Los Disidentes Del Sucio Motel, Mothership et Wo Fat. L’annonce envoyait déjà du bois, le public est nombreux dès l’ouverture, il ne reste aux groupes qu’à nous donner ce pour quoi nous sommes venus : une claque ! Les trois groupes sont soit rares, soit trop rares, soit trop trop rares, soit inédits dans nos contrées. Quoi qu’il en soit les connaisseurs le savaient, il fallait être là. Et je confirme.
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 – 1) Je pourrais d’abord dérouler de manière habituelle un live report policé où les mérites et morceaux de bravoures de chacun seraient vantés, décris et loués :
LDDSM et leur gros-stoner-rock fichtrement bien gaulé, fait de riffs efficaces mais surtout d’arrangements subtils, de lignes vocales originales et d’une énergie à faire pâlir l’homme qui valait 3 milliards. Amis français vous voulez voir où la barre se situe aujourd’hui pour faire un show qui marque, voilà le mètre étalon. Du fun sur scène, de la communion avec le public, du plaisir à partager, un sample du roi lion, des extraits de film de zombies, une fin de set dans la fosse pour les deux guitaristes. Tout est là. Horns up pour l’hommage à Lorène Lenoir avec une reprise de Massive Attack.
Mothership ou le rock américain à son top, un trio qui sue le rock, qui le vit. Envoie le groove, dérouille les solos, plaisante avec le public entre chaque morceau. T’as pas encore entamé ta bière qu’elle est déjà vide tellement la chaleur du bitume te consume. Faut dire que les allers-retours 60’s/70’s à aujourd’hui, ça fait du chemin. Le groupe convainc sans peine, tout le monde a la banane, ça suinte tellement le bon gros rock lourd que la simplicité apparente de l’ensemble made in Dallas envoie des volées de baffes à tour de riffs. C’est tout ce que l’on aime, prendre son pied avec du gros son.
Wo Fat et le « laisse les grands t’expliquer comment jam-stoner-psyche-rock ça s’épelle W.O.F.A.T ». Même si tu n’entends ma voix que comme si elle venait du fond des backstages de tout le concert, mes potos et moi ont va te démontrer qu’en fait enchaîner les riffs jouissifs, faire durer les morceaux jusqu’à ce que tu ne saches plus où tu en es et dérouiller vos nuques c’est la définition de Wo Fat. Si voir le guitariste de Mothership slammer pendant le show ne te suffit pas à te convaincre que TOUTE l’assemblée ne forme plus qu’un avec le trio et que ce soir rien ne pouvait stopper la jam-machine de faire son effet (pas même un court souci d’ampli), alors tu ne devais pas être au concert. Plus que la maîtrise des instruments, c’est l’osmose qui règne qui claque tout le monde.
– 2) Je pourrais sinon essayer de trouver les mots pour vous dire combien cette soirée était immanquable pour tout amateur de stoner. Le stoner tel que vous le décririez à vos parents pour leur faire comprendre qu’il n’y a que des bonnes choses dans cette musique, autant dans les chansons que dans l’attitude. Et les trois représentants de la scène ce soir on fait démonstration de tout cela et bien plus encore dans des styles et approches pourtant différents.
– 3) Sinon je pourrais juste ne rien dire. A ce niveau de classe et de maîtrise, un live report est superflu. Tu étais au concert ou tu n’y étais pas. Tu as une chance de voir un de ces groupes en live, fonce, ne perd pas de temps à lire ses lignes. Si en plus ils partagent l’affiche, invite tout ton entourage : c’est vital de voir du live comme ça.
Tout est dit, il n’y a rien à dire excepté :
MERCI aux Stoned Gatherings de nous offrir des soirées pareilles
DÉSOLÉ pour ceux qui n’y étaient pas
SANTÉ !

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