SPARZANZA – septembre 2001

On en viendrait à se lasser… Tous ces groupes scandinaves, tous aussi brillants les uns que les autres, dans des genres différents mais prêchant tous à la même paroisse : celle du Rock, hard de préférence, crasseux et heavy si possible… Sparzanza est à loger à la même enseigne, et si leur église à eux porte bien haut les valeurs du stoner rock, on leur souhaite le même succès que leurs collègues nordiques… Entretien avec Johan, leur excellent bassiste, qui nous parle un peu de la sortie de “Angels of Vengeance”, leur superbe album.

 

Début logique : peux-tu nous presenter brièvement Sparzanza ?

Johan Carlsson (basse) : Le line up est constitué de moi à la basse, David et Calle aux guitars, Fredrik au chant et Anders à la batterie. Le groupe a commencé en 1996, même si tous les membres avaient d’autres groupes auparavant. Je les ai rejoints en 97, et depuis nous avons enregistré deux EP en vinyl, un split EP vinyl avec nos voisins de Lowrider, et nous nous sommes retrouvés sur la compilation US “Welcome to Meteorcity” ainsi que la compil’ hollandaise “A Fistful Of Freebird”. Nous avons aussi fait un CD promo et un split CD avec les suédois de Superdice. Nous venons de terminer notre premier véritable album qui sort en octobre chez Water Dragon, un label français. On a aussi joué plein de concerts en Suède et en Norvège.

Peux-tu nous donner une vague idée du genre musical de Sparzanza ?

Sparzanza est un groupe de hard rock heavy et groovy, et nous évoluons plus ou moins dans le genre stoner rock depuis nos débuts, mais j’aime à croire que nous avons quelque chose de différent à offrir que les autres groupes de ce genre, nous sommes plus hard et plus heavy, plus “metal”. Mais ce n’est pas une volonté, on joue simplement la musique que l’on aime, on est cinq gars avec des goûts différents qui jouons ensemble la musique heavy qui nous plaît ! J’avoue que la majeure partie des influences metal viennent de moi, j’adore tous les genres de metal, du stoner au heavy metal, en passant par le death et autres. On peut néanmoins citer quelques groupes que nous aimons tous dans le groupe, comme Monster Magnet, AC/DC ou Black Sabbath bien sûr – un peu comme tous les groupes de stoner j’imagine… Mais ce ne sont pas forcément nos influences majeures, on essaye un peu de tout en répétitions !

De nombreux groupes trouvent l’étiquette ‘stoner rock’ diminutrice, qu’en penses-tu ?

Si c’était à moi de décider, je dirais que notre musique est du hard rock, pas vraiment ni heavy metal ni stoner rock, mais entre les deux. Mais ce n’est pas à moi de le décider, c’est aux ‘auditeurs’. S’ils trouvent que nous sommes stoner, alors on est stoners, s’ils nous jugent metal, on est metal. Bien entendu ce n’est jamais bon de se retrouver étiquetés, mais je sais bien que ça arrive à tous les groupes, j’ignore pourquoi. Mon conseil, c’est d’écouter ! Ne pas se fier aux étiquettes, et décider par soi-même si vous aimez ou pas.

 

Ce qui m’a immédiatement impressionné dans votre album, c’est la qualité de sa production, à la fois au niveau du son et des arrangements notamment. Peux-tu nous parler de cet aspect du disque ?

Merci ! Nous avons produit l’album nous-mêmes, et je suis aussi l’ingénieur du son. Nous avons eu la chance d’utiliser le studio gratuitement, car c’est là que je travaille. L’enregistrement s’est donc bien passé, sans aucune pression. On a donc eu tout notre temps pour expérimenter, en ajoutant des chœurs, des claviers, des effets, mais aussi en réalisant plusieurs versions de chaque chanson, en changeant des mélodies, etc… Et tout ça en studio ! Mais il y a un mauvais côté à enregistrer un album seul, c’est que l’on a parfois besoin d’un avis extérieur au groupe, quelqu’un qui entend la chanson différemment. On pense tous que nous avons besoin d’un super producteur pour notre prochain album, pour tirer ce qu’il y a de mieux des chansons !

On ne compte plus les groupes issus de Scandinavie, et personne n’a jamais réussi à m’expliquer d’où venait cette profusion de combos nordiques, as-tu une explication ?

Je pense que ça vient du fait que nous avons d’excellentes organisations qui fournissent aux jeunes groupes des salles de répétitions, des équipements, des cours de musique… Le Studio Speedball où je travaille appartient à l’une de ces organisations, par exemple. C’est donc particulièrement aisé pour les jeunes de se lancer dans la musique, les structures sont très efficaces. Par contre, niveau concerts, ça déconne un peu : il faut beaucoup bosser, enregistrer des disques et se battre pour obtenir des concerts.

 

Maintenant que l’album est sorti, quels sont vos plans ?

Nous n’avons encore aucun plan de tournée à l’étranger pour l’instant malheureusement. On a quelques concerts prévus en Suède d’abord, puis il nous faudra trouver un bon tourneur et promouvoir l’album autant que possible. Mais si on peut, on n’hésitera pas à aller jouer à l’étranger. On va aussi écrire de nouvelles chansons et prévoir notre nouvel album. Ca devrait arriver bientôt !

J’ai vu votre clip pour “Silver Bullet”, qui est génial, et je me demande où vous avez pu trouver toutes ces fans de rock dans la salle de concert ! Autant de filles à un concert, on doit pas fréquenter les mêmes salles de concert !

Hahaha ! Et bien, les filles ne sont pas fans de rock, ce sont des mannequins ! Elles bossent dans une agence, on leur a simplement dit comment s’habiller ! Malheureusement, je crains que la plupart ne soit pas très “rock”, comme filles. Mais après avoir entendu ‘Silver Bullet’ une centaine de fois, elles aimaient la chanson ! Hahaha ! On aime beaucoup cette vidéo, elle est disponible sur le CD, on peut la voir sur son ordinateur. Elle nous a coûté cher mais on est très contents du résultat !

Tu as maintenant la possibilité de faire passer un message existentiel à nos lecteurs ou bien de dire bonjour à tes potes ! Libre parole !

Si jamais vous n’achetez pas notre album “Angels Of Vengeance”, vous raterez un putain de disque ! Si vous voulez entendre quelques chansons, voir notre clip et tout savoir sur le groupe, visitez notre site web. Drink more beer !!!

 

septembre 2001 par Laurent.

UNIDA – juillet 2001

Scott Reeder n’est pas seulement un bassiste d’exception – sans hésitation l’un des plus doués de sa génération – il est aussi un bonhomme d’une humanité rare, comme on n’en rencontre plus vraiment beaucoup dans le “music business” ! Modeste, généreux, inspiré, gentil, franc, on retrouve tout ça dans la discussion que nous avons eue avec lui, et on aimerait que plus de musiciens s’en inspirent ! Manifestement, le bonhomme ne sait pas ce qu’est la langue de bois, et comme il a, depuis une quinzaine d’années, participé aux plus grandes heures du stoner, il met la lumière sur des faits qui n’avaient jamais vraiment été éclairés au préalable !

 

Parlons un peu de toi, d’abord : peux-tu résumer pour nos lecteurs qui ne te connaissent pas ton parcours musical ?

Scott Reeder : Et bien, je commence à me faire vieux, alors j’ai un peu roulé ma bosse ! Mon premier groupe sérieux a été formé juste après le lycée, en 1984, et s’appelait Across The River. Il y avait notamment Alfredo Hernandez (ndr : ex-Kyuss, ex-Queens Of The Stone Age), et Mario Lalli (ndr : Fatso Jetson). On avait un contrat avec SST Records, mais on a arrêté le groupe avant même de sortir un album. On avait joué quelques concerts avec Saint Vitus, et après notre split, j’ai jammé avec leur chanteur Wino pendant quelques années, un peu avant que The Obsessed, son autre groupe, ne rencontre un peu de succès en Europe. On a alors fait une tournée en Allemagne et enregistré l’album “Lunar Womb” à Berlin en à peine cinq jours ! Tout se passait vraiment bien lorsque Kyuss a débarqué et m’ont demandé de leur filer un coup de main et de jouer quelques shows avec eux après qu’ils aient viré Nick (ndr : Oliveri, actuel bassiste de Queens Of The Stone Age). Je suis alors retourné dans le désert pour répéter, et j’ai vraiment pris du bon temps, j’y ai retrouvé mes amis, et je me sentais vraiment bien, alors j’ai décidé de rejoindre Kyuss, même si The Obsessed venait de signer un excellent deal avec Columbia. On a fait notre truc pendant quelques années puis on s’est séparés, à la surprise générale ! J’ai alors pensé que je ne pourrais jamais plus refaire confiance à quiconque dans ce business, et puis finalement, cinq ans plus tard, les mecs de Unida ont réussi à me faire replonger dans ce business malsain ! Et je les détesterai pour toujours rien que pour ça !!!!

Tu es plus connu comme ayant été le bassiste de Kyuss, comment as-tu vécu cette expérience ?

En réalité, lorsque j’ai pris la décision de rejoindre Kyuss, The Obsessed marchait mieux que Kyuss ! Au début, c’était même un peu déprimant, je passais de grands concerts en Europe avec The Obsessed, à des concerts dans des petits bars pourris avec Kyuss. Puis Glenn Danzig nous a donné un coup de pouce en nous emmenant avec lui sur une tournée américaine, et tout s’est enchaîné à partir de là : des concerts avec Faith No More, Metallica, Soundgarden, Red Hot Chili Peppers, Public Enemy, Ween, Dinosaur Jr., Mudhoney, White Zombie, etc… Ca a finalement dépassé mes rêves les plus fous, alors je ferais mieux de ne pas trop me plaindre ! Ca fait plein de bonnes histoires à raconter à mes petits-enfants pus tard !

Et puis, tout d’un coup, Kyuss s’est arrêté, et quasiment personne n’a vraiment compris pourquoi. Quelle est ton explication, et qu’as-tu ressenti alors ?

Une chose est sûre : je n’ai pas été concerté ! Alors je ne suis pas vraiment la bonne personne à qui poser cette question… Putain, je trouvais ça vraiment stupide ! Il y avait un vrai potentiel que l’on était encore loin d’avoir effleuré, tu peux me croire ; ça m’a anéanti. J’avais mis tous mes oeufs dans ce panier à ce point de ma vie, ce qui était une grosse erreur. Je me suis alors juré que je ne me concentrerai plus jamais aveuglément comme ça sur quelque chose à l’avenir, c’est pourquoi ça a été si difficile de m’ouvrir complètement pour Unida. Je fais de mon mieux, mais c’est difficile, parce que j’essaye sans arrêt de me préparer à la fin du groupe longtemps avant qu’elle ne se réalise vraiment…

 

Et hormis John Garcia (qui est le chanteur de Unida), es-tu resté en contact avec les anciens membres de Kyuss ? As-tu écouté leurs groupes respectifs ?

Par bonheur, la mère de John vivait à quelques dizaines de mètres de chez moi, alors on se voyait souvent. On serait restés bons amis de toute façon, mais bon, c’était cool qu’en plus il soit souvent dans le coin. Ma femme et moi sommes les parrains de l’enfant d’Alfredo (ndr : Hernandez) . Je me sens donc plus proche de ces gars, mais tu sais… C’est comme si j’avais fait une expédition au pôle Nord aller-retour avec ces mecs, on a vécu tant de choses ensemble : Josh (Homme, ex-guitariste de Kyuss, leader des Queens Of The Stone Age) et Brant (Bjork, second batteur de Kyuss) seront à jamais mes frères, quoi qu’il advienne. On a tous nos différences, mais je leur souhaite le meilleur dans leur vie et pour l’avenir ! Mais bon, pour répondre à ta question, non, je n’écoute pas leurs groupes… Trop bizarre…

Qu’as-tu fait ensuite, avant de rejoindre Unida ? Ca a dû représenter trois ou quatre années, c’est ça ? As-tu joué de la musique ?

Et bien, juste une semaine après le split de Kyuss, Jason Newsted m’a offert un billet d’avion à moi et ma femme vers San Francisco, et on a enregistré un truc avec Dale Crover (batteur des Melvins) et Devin Townsend (ndr : le projet Tree Of The Sun, où Scott joue de la basse et chante, sur ses propres compositions). Et puis trois jours plus tard, j’ai jammé avec Tool pendant quelques jours pour éventuellement occuper le poste de bassiste laissé vacant. Mais j’étais en fait leur second choix de bassiste. Justin (Chancellor, bassiste de Tool) méritait largement le poste, il est génial, je l’adore ! Mais j’ai commencé à déprimer sérieusement pendant longtemps. Enfin, j’ai quand même joué quelques concerts avec Nebula pour les aider avant qu’ils trouvent un remplaçant pour leur bassiste, et quelques années plus tard j’ai fait une tournée européenne avec Goatsnake. Je ne me suis impliqué dans aucun projet, en fait, parce que j’étais trop occupé à travailler en studio : je travaillais en tant qu’ingénieur du son, mixeur, j’ai produit quelques groupes, et puis j’ai monté un magasin d’animaux domestiques avec ma femme ! J’étais plus heureux que je ne l’avais été depuis des années ! J’ai juré alors que je ne reviendrai jamais dans l’Enfer du music business…

Ah ah ! Et c’est alors que tu as décidé de rejoindre Unida ! Comment l’opportunité s’est-elle présentée ?

Après la tournée Goatsnake, je crois que j’y ai en quelque sorte repris goût… On a joués quelques uns de ces concerts en Hollande avec Unida, et j’ai appris qu’ils pensaient sérieusement à virer leur bassiste, Dave (Dinsmore). Juste après ça, John (Garcia) a demandé à ma femme Renee comment elle verrait le fait que je revienne dans un groupe, et elle a répondu que si c’est quelque chose que je voulais faire, je devais absolument le faire ! J’avais déjà un peu jammé avec John, Arthur (Seay, guitariste de Unida) et Mike (Cancino, batteur) quelques années auparavant, mais j’étais bien trop occupé à d’autres trucs, et même si j’avais voulu le faire, je n’aurais pas pu avant. Finalement, on s’est tous retrouvés au même moment prêts à “mélanger ensemble nos vies bizarres” dans ce truc appelé Unida, ce qui aurait dû arriver bien plus tôt, mais l’essentiel est que nous y soyons arrivés aujourd’hui !

Mais pourquoi avoir spécialement choisi Unida ? J’imagine que plein d’autres groupes ont demandé à t’avoir !

Personne ne voulait d’un cinglé comme moi ! (rires) Je ne pense pas que mon style de jeu convienne à beaucoup de groupes ! Quand Josh (Homme) a été prêt à enregistrer l’album de Queens Of The Stone Age, il m’a demandé si je voulais enregistrer avec eux, mais je ne voyais vraiment pas vraiment l’intérêt de reprendre exactement là où Kyuss s’était arrêté, avec pour seule différence le fait que cette fois ce n’était plus John le chanteur ! A mon avis, John apportait ce qu’il y avait de mieux dans ce groupe. Lorsque Unida s’est formé, je voyais bien que Dave (le premier bassiste) n’appréciait pas vraiment la chance qu’il avait, et ça me rendait fou de rage ! Par ailleurs, je ne voulais pas que John se fasse encore baiser, alors, dès qu’il y a eu un soupçon de problème au sein du groupe, j’étais prêt à rempiler !

 

Tu as aujourd’hui terminé d’enregistrer ce nouvel album. Quand l’avez-vous composé, et comment : écrivez-vous séparément, ou bien en jammant tous ensemble ?

On l’a écrit pendant environ un an, et oui, c’est plutôt un truc qu’on fait en groupe. La première chanson que l’on ait composée ensemble s’appelle “Vince Fontaine”, qui vient vraiment de quatre musiciens, avec finalement tout le monde qui y amène des riffs. Ma méthode favorite est d’apporter à la basse le contrepoint de ce que fait Arthur à la guitare : il trouve toujours des accord très intéressants, et c’est toujours un défi de trouver une ligne de basse qui s’accorde avec et qui sonne bien, qui “groove”. John a joué lui-même quelques parties de guitare, et il a aussi apporté ses idées de riffs. Un jour il s’est pointé et a chanté un truc à Arthur, puis me l’a chanté, et nous l’avons tous deux interprété différemment. Et pourtant, ces deux parties sont finalement très bien allées ensemble ! C’est une de nos dernières chansons, elle s’appelle “Trouble”.

En ce qui te concerne, trouves-tu que tu sois parvenu à quelque chose de spécial sur cet album ? Ce que je veux dire, c’est que tu dois ressentir une pression différente des autres de par ta position de ‘petit nouveau’, ça ne t’a pas perturbé ?

Personnellement, je pense que je suis plus vieux désormais, et j’espère plus sage, et j’en arrive à un point où sincèrement je n’en ai plus rien à foutre de ce que pensent les gens. Alors non, il n’y avait vraiment pas de pression supplémentaire hormis celle que je m’impose à moi-même et aux autres membres du groupe, pour nous faire progresser et évoluer ensemble. Je n’ai plus vraiment envie de montrer à tout le monde que je sais jouer ; j’essaie juste de supporter les chansons du mieux possible, de m’intégrer dans l’équipe…

Je sais que c’est difficile pour toi, vu que tu n’as pas participé à l’enregistrement du dernier album, mais si tu devais comparer ce nouvel album à “Coping With The Urban Coyote”, quelles seraient selon toi les principales différences ?

Et bien, j’adore “Coping…”, mais celui-ci se place vraiment à un tout autre niveau en ce qui concerne la composition, la performance des musiciens et la production. Ca en décontenancera probablement certains, mais je suis vraiment fier du travail que tout le monde a accompli sur cet album. Le processus a été long, mais ça valait vraiment le coup de faire cet effort. A l’heure où je te parle, on a décidé de prendre une semaine libre pour écouter les bandes et rajouter éventuellement quelques idées de dernière minute, et je peux te dire qu’après quelques écoutes, ça a vraiment l’air terrible !

 

L’année dernière, Queens Of The Stone Age a signé un contrat avec une major, et pas mal de gens se sont dits qu’il pouvait s’agir d’une excellente opportunité pour les groupes proches du stoner. Et puis maintenant vous aussi vous signez chez une major. Penses-tu toi aussi qu’il s’agit d’une excellente opportunité pour d’autres groupes à l’avenir ? Et est-ce que ça ajoute une pression supplémentaire ?

Je ne pense pas que Queens ou Unida soient à la tête d’un quelconque mouvement musical, alors non, je ne pense pas que ça change quoi que ce soit pour d’autres groupes étiquetés “stoner rock”. Et puis de toute façon, tu sais, c’est toujours pareil : tu mises tout ce que tu as en espérant que ton avocat va te faire signer le meilleur contrat, que ton manager aura les bons contacts pour faire avancer les choses, que ton comptable ne fera pas tout pour aider tout le monde à t’arnaquer, que ton label ne va pas se foutre de toi lorsqu’il va faire la promo pour l’album, etc…Ca serait un bonus, bien sûr, si l’on pouvait vendre beaucoup d’albums, mais ce n’est pas une chose qui m’inquiète. Si ça doit arriver, ça arrivera. Je veux juste sortir d’ici et jouer les meilleurs shows de notre vie, se faire plaisir en le faisant, et apprécier l’expérience tant qu’elle durera !

Quels sont vos plans après la sortie de l’album ? Tourner, donc, j’imagine…

Ouais ! Tout se résume finalement à ça. Et puis aussi continuer à écrire. Je suis en train de construire mon propre studio d’enregistrement, ainsi lorsque l’on aura des périodes de repos, on pourra enregistrer de nouveaux trucs. Je suis déjà excité à la perspective du prochain album !!

Pour finir, comment te sens-tu au sein d’Unida ? Est-ce que l’ambiance au sein du groupe te plait ?

Oh, tu sais, on a tous nos mauvaises périodes, mais c’est vraiment une ambiance très fraternelle. Tout le monde soutient tout le monde. Je n’avais pas ressenti ce genre de lien au sein d’un groupe depuis vraiment longtemps, et la musique qui en ressort est géniale ! Si je n’étais pas complètement heureux, je resterais chez moi, tu peux me croire ! Je pense que Unida va exister encore un bon moment, ha ha ! Si Dieu le veut !

 

juillet 2001 par Laurent.
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