DEVILLE – octobre 2007


Hello, Deville. Une brève présentation du groupe?

Deville a été formé au début de l’année 2004 suite à l’enregistrement d’une démo 3 titres plutôt groove et heavy par moi-même (Andreas Bengtsson: guitare/chant), Markus Nilsson (batterie) et Markus Akesson (basse). On a demandé à Martin Hambitzer de nous rejoindre au fur et à mesure que les concerts s’annonçaient et nous avions besoin d’un line-up au grand complet. La musique était plus d’influence pop/rock auparavant sur des démos enregistrées précédemment avec de différents musiciens. Mais à ce stade, il n’était pas question de direction précise au plan musical. 2 des chansons (The Wreck That you Make, From Below) atterrirent plus tard sous format remasterisé et remixé sur un split.

En 2005 le groupe sort un split album avec les fuzz rockers de Sergej The Freak sur le label indie allemand Daredevil Records. Comment avez-vous atterri là?

J’ai découvert le label sur le net et, notamment, les groupes qu’ils produisaient. On venait d’enregistrer notre 2e démo juste après celle mentionnée ci-avant et on s’est dit qu’ils pourraient l’aimer, ce qui fut le cas. Ensuite, les mecs du label nous ont demandés si nous étions intéressés à faire un split avec Sergej The Freak. On l’était évidemment parce qu’on avait rien sorti d’officiel jusqu’à cette date. Les types nous ont demandés de balancer nos 9 meilleurs morceaux alors on a pris de l’ancien et composé du nouveau.

Tu pourrais décrire brièvement Malmö (Suède), à la fois la ville et la scène rock?

Même en tant que 3e plus grande ville de Suède, c’est à la fois ni une métropole ni un bled, quelques centaines de milliers d’habitants vivant là (NDLR: environ 270.000 à ce jour). C’est à l’extrême sud de la Suède, pas loin de Copenhague (Danemark) et de l’Allemagne. Donc, c’est cool quand tu veux quitter le pays et jouer des concerts ailleurs. On a joué des putains de bons concerts dans de bons clubs ici avec d’autres groupes suédois comme Mustasch. Mais il n’y a pas tellement de bonnes salles, seulement 2 ou 3. Comparée à l’Allemagne ou à d’autres scènes européennes, la scène underground est quasiment inexistante ici. Il y a pas mal de groupes qui se démènent mais je pense qu’il faut déployer ses ailes et aller ailleurs pour trouver un public plus réceptif, pas seulement en Suède, tout spécialement dans la scène rock plus heavy. Mais je pense que beaucoup de groupes disent qu’ils veulent arriver quelque part mais ne sont pas prêts à faire les sacrifices nécessaires pour y arriver.

 

J’ai souvent l’occasion d’écouter de jeunes groupes suédois dans la veine stoner/fuzz et ils me font souvent penser à Dozer. Vous tendez à vous différencier de cette Swedish stoner touch via, entre autres, des passages et des harmonies proches du Bad Motor Finger de Soundgarden ou encore du Siamese Dream des Smashing Pumpkins. Tu peux expliquer comme vous avez obtenu ce son et ces schémas de composition?

Les chansons que l’on trouve bonnes sont très souvent celles qui marchent en live. J’écris toutes les chansons mais il est très difficile d’arriver à celles qui se retrouveront sur la set list. Donc, on en balance pas mal à la poubelle aussi. Cela signifie que je dois écrire beaucoup de chansons mais à travers les années, je crois que j’ai appris à écrire des trucs qui accrochent plus souvent. J’écoute vraiment beaucoup de trucs différents ainsi que le reste du groupe. Mais, en tant que batteur également, je veux toujours quelque chose qui sonne groove et heavy de sorte que les riffs s’enchaînent toujours avec, à l’esprit, une idée précise du jeu de batterie qui devrait les accompagner. Soundgarden est un groupe que j’écoute depuis que j’ai commencé à écouter du rock alors leur influence est évidente. J’ai un feeling très mélodique et j’aime les trucs particulièrement accrocheurs que j’essaie de combiner avec, par exemple, des plans doom, tout en restant naturel. Si ça tient la route, on peut ensuite confronter cela à l’oreille et au jugement du public…

Come Heavy Sleep, vous le sortez d’où ce titre?

On a viré plus heavy et plus dark au fil des années et les paroles ont suivi ce chemin également. J’ai été influencé par bien des groupes de doom récemment et j’ai découvert la douceur du jugement dernier (NDLR: traduction littérale de « I discovered the sweetness to declare a judgement day ». On pourrait penser à « Alors le diable découvrit toute l’horreur de la bonté! » ou l’inverse selon le pont de vue) ainsi qu’une certaine fascination pour le côté obscur. Ecouter Come Heavy Sleep relève du voyage et vu que c’est notre album le plus noir, on se devait de donner une note plus heavy avec un titre en guise de salut à la mort.

Quand est-ce que ce premier album full length sortira?

A la fin du mois d’octobre dans le Bénélux et quelques mois plus tard, dans le reste de l’Europe.

Des projets de tournée ensuite? Mise à part l’Europe de l’Ouest, vous avez des plans pour tournez en dehors de l’Europe?

On fera une tournée de 2 semaines en France et en Italie, ainsi que dans d’autres pays peut-être en janvier 2008. Ensuite, on verra ce qui se présente. J’espère faire une tournée au Japon et en Australie un jour.

Si vous deviez ajouter des instruments que l’on ne trouve pas sur l’album à sortir, quels seraient-ils (en demandant cela, je reconnais avoir déjà écouté l’album)?

Et bien, on est vraiment ouverts à tout pour autant que la chanson en ressorte agrandie. On a juste balancer quelques percus en plus de la batterie sur cet album mais rien de plus.

Quelle est la chose (positive ou négative) l plus étrange qui vous soit arrivée sur scène à ce jour?

On jouait dans le cadre d’un festival indoor l’année dernière à Altenburg en Allemagne et on était en train de jouer notre dernière chanson du set (Rise Above). C’était le dernier concert d’une mini-tournée avec les rockers danois de Magnified Eye et l’humeur générale était plutôt festive dans le club. Quelques uns de nos amis du groupe Iguana avaient joué là aussi et étaient dans la foule. On a entamé la chanson et après quelques couplets, à la fois le chanteur de Magnified Eye et celui d’Iguana se sont pointés sur scène et ont rempli les passages instrumentaux avec du chant et des paroles improvisées. Ce morceau était leur préféré apparemment et il leur était impossible de résister à lui rendre hommage d’une manière ou d’une autre. Inoubliable!

Vous avez déjà des idées, de nouvelles chansons et des plans pour le prochain album?

L’écriture de chansons est un processus évolutif. Donc, il y a quelques nouvelles idées mais rien de prêt. Pas de plans déjà non plus, on verra bien comment ce premier jet va se passer. Mais il y aura bien sûr beaucoup d’autres albums.

Pourriez-vous envisager d’autres supports médias pour vos chansons (vinyls, DVD…)?

Un DVD live serait cool! Tu ne peux pas nous en faire un lors de notre passage au Buzzfest (NDLR: l’intervieweur est aussi un membre d’On The Gaume Again, co-organisateur du Buzzfest 2007)? Hé hé! Un vinyl, ce serait géant mais c’est sûrement quelque chose pour le futur.

En guise de conclusion, quelques mots sur l’avenir du groupe et ses motivations?

On a de gros trucs qui se pointent maintenant et on espère avoir un bon feedback et que tout se passe bien. Ce groupe vient de franchir un cap par rapport à tout ce qu’il a fait auparavant. Ce n’est donc que le commencement.

A+. Thib pour DR

Salut! Andreas pour Deville

 

octobre 2007 par Thib.

Laisser un commentaire

  

  

  

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Se connecter