KARMA TO BURN – juillet 2009


Après une longue pause, Karma To burn est de retour sur le devant de la scène. L’occasion de poser quelques questions à Rich Mullins (basse).

 

 

Salut, tout va bien?

Ça va très bien!

Content d’être ici?

Yep!

Ça fait un moment que vous êtes en tournée maintenant, environ 2 mois. Vous avez fait pas mal de shows en Europe déjà, pas tant que ça aux USA, pourquoi?

On était en tournée pendant 3 semaines aux USA!

Mais vous n’avez pas fait tous les endroits que vous vouliez…

Non… Les USA c’est gigantesque ! On va y retourner un peu plus tard. On est venus en Europe parce qu’on devait jouer cet endroit en Italie, sur une île.

En Sardaigne! Comment c’était sur la plage?

C’était cool ! Vous voyez, je ne pensais pas du tout que ça marcherait, mais au final c’était super. Vous savez, ils n’ont laissé entrer que 150 personnes, c’était petit du point de vue du public, mais ils se sont installés un peu partout sur la plage, ils se mettaient à l’aise…

Et vous avez fait ce concert un peu spécial assez récemment à Anglet..

Oh oui oui, le truc de skate pour Volcom. C’était assez bizarre, on était au dessus d’une rampe de skate, des gens skataient, et des gens s’énervaient à cause des gens qui skataient…

Lequel de ces deux concerts as-tu préféré?

J’aime le skate, mais je ne veux pas trop jouer quand des gens skatent. Une fille qui regardait s’est pris une planche sortie de nulle part…

On a entendu parler de ça !

C’est pas cool du tout… Vous savez si elle va bien?

Aucune idée…

Mais sinon, j’aime le skate, Rob (Oswald, le batteur) est un très bon skateur.

Alors, à propos de musique : Pourquoi n’avez-vous pas de paroles ? Pourquoi utiliser des nombres pour les titres de vos chansons ?

 

Et pourquoi pas le même système pour le nom des albums ?

Je le vois comme ça : un album est l’ensemble d’un travail, et les nombres représentent la collection de parties composant l’ensemble. Pour les paroles, on en avait pour le premier album, mais on a préféré s’en passer. Alors quand on commence à rassembler l’ensemble des parties, c’est plus facile de s’en rappeler avec des nombres. Mais ils correspondent surtout à l’ordre dans lequel on a écrit les chansons en fait. Ça c’est la 5ème chanson qu’on a écrite, ça la 1ère… Oh, j’en ai oublié quelques-unes [il regarde la set-list qu’il fournira aux organisateurs, en marquant des nombres de nouvelles chansons].

Vous n’avez toujours pas repensé à mettre des paroles depuis?

Vous savez, je lis beaucoup. J’aime lire des livres, mais pour les paroles, je suis plus AC/DC, Motörhead et ce genre de choses. Bob Dylan, je trouve que c’est une perte de temps. Les variations dans le chant, le schéma des rimes, c’est pour les gosses… Ça ne me manque pas.

Alors le chanteur que vous avez viré ne vous manque pas non plus?

Haha, non, c’est pas ça, on ne l’a pas viré. Il savait que ça ne le ferait pas. Il était supposé faire quelques chansons, puis il en a fait d’autres, puis d’autres.

Alors est-ce qu’il a écrit les paroles de ces chansons?

Moi et Will les avons écrites. L’inspiration est venue un matin, et on les a aimées…

Ça fait un moment qu’on vous a pas vu ensemble. Quelle est la raison de ce retour?

J’ai été accro à l’héroïne. On devait prendre un break et reprendre nos vies en main. Ça nous a pris 4 ans pour pouvoir recommencer. J’ai pris pas mal de mauvaises décisions, et beaucoup d’entre elles ont fait du mal à notre guitariste, donc il ne voulait plus trop me voir.

Mais vous avez quand même démarré d’autres groupes en attendant?

Oh oui, je voulais jouer de la musique à nouveau. J’ai joué un concert à L.A. et le groupe a plutôt bien décollé en fait, beaucoup plus rapidement que je ne l’aurais pensé ; Year Long Disaster a commencé a prendre pas mal d’ampleur et on a signé sur Volcom. Et Rob est avec Nebula en ce moment.

Vous avez aimé jouer en festival cet été?

C’est spécial ici (Stoned From the Underground, Erfurt) parce que c’est beaucoup plus petit que d’habitude, c’est comme un concert normal. Mais on a joué au Hellfest, au Download, Graspop, tous bien différents.

Il y a pas mal de gens qui ne vous connaissent pas pendant un festival, ils peuvent vous entendre pour la première fois en passant devant la scène.

Oui, ça aide beaucoup pour le groupe, mais le public est si loin de la scène, mais vraiment loin, parfois 20 mètres… et la scène est très haute, alors c’est difficile d’avoir une vraie connexion avec le public. L’inverse de la rampe de skate.

Vous êtes considérés comme une pierre angulaire du stoner rock. Quel effet ça fait?

Forcément, c’est super d’être considéré ainsi. Quand on était plus jeunes on a joué quelques concerts avec Kyuss. Je ne les connaissais pas personnellement, mais on s’est bien entendus alors que je ne les avais jamais entendus avant. On a pas mal en commun avec John (Garcia) maintenant, on reste en contact. Mais en tant que groupe stoner, je trouve que pas mal de groupes sont plus « trippants » que nous, nous on est plus metal. Ça attire mieux l’attention.

Quelles étaient vos influences au début?

Notre guitariste, Will, est très AC/DC, moi aussi. Même Sonic Youth, et je pense que vous allez en entendre un peu dans le futur. Vous savez, on va d’un truc carré et violent à quelque chose de plus fillette, haha!

Connais-tu le groupe qui passe après vous?

Non, qui sont-ils? Ils sont bien?

Monkey3 de Suisse, ils jouent un stoner instrumental comme vous, mais plus psyché. Je pense que tu peux aimer.

Ok, non je ne les connais pas, j’ai pas vraiment l’occasion d’écouter de nouvelles choses récemment. Sur la route j’ai mon iPod bourré à fond, et je dois faire avec ça. Mais merci du tuyau!

 

juillet 2009 par Mathieu Springinsfeld et Vincenzo Russo

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