Vous jouez ce soir au Desertfest allemand. Comment est-ce que cela s’est monté ?
A la base, nous étions en contact avec des potes mutuels comme le type en charge du Desertfest de Londres qui nous avait déjà sollicités il y a quelques années. Nous n’étions pas ensemble à cette époque vu que le groupe avait cessé ses activités. Les choses sont depuis rentrées dans l’ordre, nous étions ensemble et avons décidé qu’il était temps de refaire de la musique ensemble sous le nom de Sixty Watt Shaman. Avec un nouveau guitariste, avec du nouveau matériel sur lequel nous bossons, nous avions ce plan pour Londres, et puis Berlin est entré dans le truc et nous nous retrouvons ici. Les gens sur Facebook nous demandaient pourquoi nous ne jouions pas en Allemagne (rires). Cela fait des années que nous préparions ce retour avec Todd et Chuck qui est impliqué dans de nombreux projets tout comme Jim. Nous étions tous volontaires pour continuer cette aventure, en étant impliqués dans la musique, et cela a pris des années pour que ça se passe, mais ça fait des années que c’est dans les tuyaux. Ca prend du temps, ce n’était qu’une affaire de temps et nous nous sommes retrouvés ensemble cette année. Nous nous sommes retrouvés dans un local, avons commencer à jouer et le feeling était bon : nous avons donc pu répondre oui aux sollicitations pour les concerts !
Todd est-il donc un membre officiel de Sixty Watt Shaman ?
Todd est un membre permanent du groupe (à l’unanimité) !
Nous avons lu que vous alliez sortir quelque chose d’ici la fin de l’année pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Nous travaillons dessus, nous avons développé pas mal de trucs. Le plan est de finir cette série des concerts, de rentrer à la maison et de terminer de bosser sur le nouveau matériel puis d’enregistrer. Nous ne sommes pas encore décidés sur ce que sera exactement le produit fini. Nous espérons enregistrer aussi les titres sortis sur “Ultra Electric” en 1998 car nous n’avions pas eu réellement la possibilité de faire correctement le boulot d’enregistrement à l’époque. Nous avons aussi du matériel de la période du split sorti sur Tee Pee avec Spirit Caravan que nous n’avons pas eu l’opportunité de distribuer. Nous allons remasteriser tout ceci pour notre fanbase. Nous allons ressortir du vieux matériel, mais aussi envoyer de nouvelles compositions. Nous avons des chutes de studio, des démos et du live voire des trucs sortis en édition limitée ou capturés live par des fans, y compris de la vidéo.
Etes-vous déjà en négociations avec un label ?
Non pas vraiment. Nous avions sortis deux longs formats sur Spitfire, un split sur Tee Pee et aussi du matériel sur Game Two. Nous sommes une entité indépendante : un groupe indépendant et nous avons le désir de bosser avec des partenaires intéressés par ce projet !
Vous aviez joué par le passé avec la plupart des headliners de ce festival ; considérez-vous ce week-end comme une réunion de famille ?
Oui complètement. Nous avons revus des gens que nous n’avions plus revus depuis des années et ça nous a fait réellement plaisir. Nous revoyons Spirit Caravan qui sont vraiment de bons potes et que certains d’entre nous n’ont pas vu depuis longtemps. Des proches qui étaient déjà autour de nous en 1998 comme Dave Sherman et Henry Vasquez (aux côtés de Wino dans Spirit Caravan). Ce sont des potes et ça fait du bien de les voir aussi sur scène.
Vous allez donc monter sur scène pour “All Things Come to Pass” (morceau de Sixty Watt Shaman avec Le Scott Reeder et Wino) ?
(Rires) Nous n’allons pas le faire. Nous n’avons pas bossé dessus. On le fera un jour, mais pas ce soir… ne dis jamais “jamais” !
Quels sont les groupes que vous allez voir sur scène en tant que spectateurs lambda ?
ASG, Midnight Ghost Train, Pet The Preacher et naturellement Spirit Caravan. Le samedi à Londres le groupe dont le nom est imprononçable : Kvelertak. Nous ne comprenons rien à ce qu’ils disent, mais nous adorons leur musique et leurs vidéos.
Vous êtes impliqués dans la scène stoner depuis les années 90 et maintenant celle-ci est beaucoup plus reconnue…
…ca va par vagues, ça monte et ça descend. Fu Manchu, Monster Magnet, Queens Of The Stone Age sont dans la lumière alors que cette scène était plutôt underground. C’était une petite scène underground à l’époque qui ne s’appelait pas du tout stoner. Nous ne savions pas que ce terme serait une fois utilisé pour qualifier un style musical des dizaines d’années plus tard. La fanbase détient cette musique ensuite les gens l’appellent comme ils veulent. Quelqu’un nous a dit une fois que nous faisions du stoner et nous avons pensé qu’est-ce que c’est que le stoner ? C’est du rock’n’roll et c’est tout, le terme stoner est un juste une étiquette développée par l’industrie musicale. Ce n’est que de la musique : du rock qui te secoue les couilles !
Une question que vous avez déjà entendu des milliers de fois : vous n’avez pas signé avec Frank Kozik (sur le mythique label Man’s Ruin Records). Pourquoi ?
Les choses allaient vraiment très vite à cette époque. Frank est venu nous voir alors que nous jouions à New York pour nous causer ; nous étions vraiment honorés. Nous étions en train de bosser sur notre carrière musicale activement. Ce n’était pas le seul show de booké, nous avions des engagements et tout ça arrivait très vite. Nous avons discuté avec lui, des deux côtés nous étions partants et l’avions communiqué. Tout était bien et la réputation de Frank parle pour elle-même, mais il y avait aussi d’autres opportunités sur la table. Donc nous avons regardé ce qu’il en était et avons pris une décision. Nous avons bien communiqué et si nous avions eu l’opportunité de travailler avec lui une fois nous l’aurions fait.
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