SPACE FISTERS (octobre 2015)


Pour tout vous dire, cette interview date d’octobre 2015 et plus précisément du 2ème jour du Up in Smoke version sédentaire. Le choix de mettre la lumière sur Space Fisters nous semblait évident tant le trio a surpris son monde avec sa zic sortie de nulle part, pleine de qualité et étonnamment mature. Pourquoi tant de temps à la publier alors ? La faute à la paresse, à une prise de note désastreuse… Quoi qu’il en soit, Mesdames et Messieurs, laissez-nous vous présenter Space Fisters, un trio de mecs cool, de la grosse zic puissante et intelligente. Encore une bonne raison d’être fier de cette scène. Merci les gonzes de la montagne !

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Comment vous êtes vous retrouvés sur cette affiche du Up in Smoke 2015 ?

On a suivi Stoned Jesus pour leur tournée en France en avril dernier et David, leur merch guy, bosse chez Sound Of Liberation, et il nous a proposé de faire le Up In Smoke 2015 et voilà comment ça s’est fait. Un très grand merci à lui d’ailleurs.

Et ce petit joint offert par un spectateur pendant le set, il est bien passé ?

Plutôt ouais, le gars nous a en aussi payé un pendant les balances, bien familial de sa part !

Léo, remplacer le batteur de Stoned Jesus au quasi-pied levé, raconte-nous un peu et comment s’est passée l’expérience ?

Igor m’a envoyé un message pour savoir si j’étais chaud pour remplacer Viktor puis j’ai dis oui ! Du coup, j’ai appris le morceau « I’m the Mountain » dans les grandes lignes, on est parti très tôt le matin du vendredi pour les retrouver dans un bled paumé de la Suisse allemande pour qu’on répète une fois avant le concert. Je crois qu’on a fait 3 fois le morceau puis c’était bon. Le soir du gig, ça s’est bien passé ! En grands princes, ils m’ont offert un t-shirt et ils nous ont filé leur chambres d’hôtel car ils n’en avaient pas besoin. Ca, c’était cool !

Vous avez ce côté « déconstruction » et cassure rythmique dans votre musique, d’où vient cette envie ? La peur de s’ennuyer ? Le challenge des structures complexes ?

Il y a un peu de tout ça. Le truc le plus important c’est le fun que ça représente à bosser et à placer en live, je ne pense pas qu’il faille y voir un challenge ou un concours de bites, on aime juste le côté surprenant du truc.

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De fait, vous me disiez écouter aussi des groupes issus de la scène prog et math-rock, à l’instar de Ni, vous tendez plus vers ce format ou pas du tout ?

C’est une influence comme une autre même si ce qu’ils font, c’est scéniquement et musicalement monstrueux. Quand on les a vu on était dingue, on s’est demandé comment c’était possible de faire un truc aussi piné qui envoie autant, c’était la guerre, les gens étaient tarés. Du coup on s’est dit un que ce serait énorme de transmettre un truc aussi violent à nos concerts. Mais c’est le cas pour 40 autres groupes, on bouffe à tous les râteliers, un peu comme Johnny.

Vous me parliez aussi de groupes et de musiques qui déroulent comme «Fuzz ». Vous voulez concilier linéarité et complexité dans le futur ou pas du tout ?

Peut-être. Pas à leur manière en tout cas, même si on adore et qu’on aussi prit une belle branlée en live, on ne va pas faire du « Fuzz », parce que d’autres le feraient bien mieux que nous. Par contre on tend vers un format plus court, un truc plus direct.

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Vous brassez large vos influences du coup. Ça vous semble expliquer la maturité musicale de votre dernier opus (ndlr : le Vol.1 qu’on vous recommande chaudement) ?

Quand on s’est mis à jouer ensemble, on partait dans l’idée de faire de la musique genre Eagles Of Death Metal et on a sorti notre premier EP dans cet esprit là. La grande différence avec notre premier album, c’est qu’on ne s’est pas dit : « Tiens, il faudrait qu’on sorte un morceau comme ci ou comme ça » et on s’est également mis à écouter pleins de choses et ouvert nos influences à d’autres styles. C’est en tout cas une bonne chose pour nous.

Du coup quels sont les projets pour 2016 ?

On sera en tournée fin Mai en France et on sortira quelque chose dans le courant de l’année, rien n’est encore défini à ce niveau là.

Vous cherchez un label ? La prochaine étape c’est quoi ? Un gros album dans une grosse structure ou vous prenez les choses telles qu’elles viennent ?

Le prochain album sera la prochaine étape à proprement parler car on a super envie de composer d’autres choses et de faire évoluer ce projet. On souhaite avant tout rendre le projet sérieux et pas être un « groupe du coin ». Un label, oui, très certainement, après… Qui ? Quoi ? Comment ? On verra bien.

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Robin, tu me disais faire le travail de booking tout seul. C’est facile de booker un groupe comme Space Fisters ? Comment vous vous présentez ?

Non, ce n’est pas simple et c’est même un sacré boulot. J’ai passé beaucoup plus de temps à essayer de comprendre comment cela fonctionnait pour faire un truc qui ait vraiment de la gueule, qu’à vraiment booker. Après, le réseau commence à se faire petit a petit et ça deviendra de plus en plus simple au fil du temps, du moins je l’espère. Merci déjà à tous ceux qui me filent un précieux coup de main. Je présente le groupe comme un groupe de Heavy Psych avec les différents liens (Vidéo et sons) et des extraits de chroniques, c’est plus parlant à mon sens.

Le partenariat avec Purple Sage pour la communication a commencé l’année dernière, vous sentez la différence sur les retours et la couverture de Space Fisters ?

Oui, très clairement. On a sorti l’album en autoprod avec pas beaucoup de notions de ce qu’il fallait faire pour qu’on en entende parler. On a eu des chroniques avant mais il y a eu un vrai déluge quand on s’est mis à bosser avec Purple Sage. On a vraiment hâte de pouvoir sortir quelque chose de nouveau pour retravailler ensemble.

Petit point : « Nerd ou bat les couilles ». Vous êtes des férus de technique, à bidouiller chaque potard d’ampli, à rechercher LA pédale de fuzz, ou bien vous branchez les instrus et vas-y gros ?

On est plus « bat les couilles » parce qu’on n’a pas une tune en fait ! On a eu de la chance de croiser le chemin de Ben de Sentenza Handmade Pedals qui fait des pédales de Fuzz assez dingues. Ça nous a permis d’avoir un son différent et sans trop se faire chier à aller chercher tel ou tel son. Benrey Road Cab aussi nous a permis d’avoir un baffle pour la guitare qui sonne terriblement bien. On recherche toujours à faire évoluer notre son aussi mais bon, si on peut manger et boire avant c’est cool aussi.

La dernière question n’en est pas une mais plutôt un espace de liberté d’expression, z’avez quelque chose à rajouter pour conclure ? Quelque chose à vendre peut-être…

On vend une chaine Hifi, 2X15 watts cause déménagement et sinon merci, c’était cool 

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