STEAK (Novembre 2014)


C’est à l’occasion de leur date à Düdingen en Suisse, avec John Garcia et Komatsu, que nous avons échangé avec la formation londonienne. Ces quatre fort sympathiques garçons dans le brouillard nous ont parlé un peu de l’actu de leur groupe viandard, de la scène britannique et de l’aventure Desertfest dont leur guitariste Reece gère la partie londonienne. Il s’agissait de la plus petite salle de leur tournée et l’ambiance cordiale du lieu, où une grande table occupait le devait de la scène avant le show, lui donnait des airs de réunion de famille dont nous avons extrait le quatuor le temps qu’il avale quelques boissons et l’entrée de leur repas…

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Salut Steak, vous avez débuté cette tournée il y a deux semaines, comment se passent les choses jusqu’à maintenant ?

Nous n’avions jamais effectué de tournée de cette envergure et si longtemps ; il s’agit d’une nouvelle expérience pour nous et nous y prenons du plaisir. Cela fait deux semaines que nous sommes bourrés tous les soirs et il nous en reste trois pour augmenter encore notre niveau.

 Vous étiez à Lucerne hier, une ville pas très éloignée de Düdingen où vous jouez ce soir. Que faites-vous de vos journées en tournée lorsque vous avez du temps comme aujourd’hui ?

Nous cherchons des bars pour boire quelques verres comme hier après les concerts.

Vous jouez ce soir dans une toute petite salle. S’agit-il de la plus petite salle de la tournée ?

Oui effectivement, mais l’endroit a l’air très cool ; il y avait aussi une petit salle en Scandinavie où nous avons joué avant de prendre le ferry et de jouer à Titanic à l’avant du bateau.

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Vous avez verni « Slab City » en Grande-Bretagne puis êtes partis en tournée. Allez-vous tourner chez vous en tête d’affiche ?

Non, nous ne pensons pas. Nous avons lancé l’album « Slab City » en compagnie de Greenleaf. Nous tournons maintenant pour la sortie de l’album et allons certainement nous mettre à composer à nouveau après cette tournée pour sortir quelque chose l’an prochain.

Vous prévoyez donc une sortie l’an prochain déjà ?

Oui, certainement pour la fin de l’année.

Vous continuez donc au rythme d’une sortie par année ?

Oui nous espérons avoir dix ou douze bons titres. Nous n’avons pas vraiment la pression pour savoir quand sortira cette production. S’il n’y a pas de quoi faire un album nous sortirons ces titres différemment.

A propos de votre patrie, qu’est-ce qui diffère avec les tournées sur le Vieux Continent ?

La bouffe et surtout l’hospitalité ainsi que le confort qui nous est offert lorsque nous arrivons dans les clubs. C’est vraiment le top ici : les gens font tout pour être agréable et c’est très différent de la Grande-Bretagne où tu te retrouves avec deux sandwichs et si tu es chanceux on te refile deux bières aussi.

L’an passé vous étiez au Up In Smoke de Bâle et cette année au Desertfest d’Anvers. Comment considérez-vous ces gros festivals stoner ?

Ils sont populaires et ils permettent aux groupes de se produire devant un large public. L’an passé nous étions effectivement à Bâle et nous avons pu jouer devant plein de gens sur la grande scène, ce qui était très cool.

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Vous avez sorti « Slab City » sur Napalm Records ; comment s’est passé le deal  ?

Nous avons fait quelques shows en 2013. Lors d’un de ces concerts, nous avons été plutôt mauvais et avons eu pas mal de soucis dont une pédale cassée. C’était terrible et ils étaient dans la salle. Nous avons pensé qu’il s’agissait de notre performance la plus pathétique et nous savions qu’ils étaient au gig. Nous sommes allé leur parler pour leur proposer de revenir lors d’un prochain show, mais en fait ils avaient apprécié…

Comment expliquez-vous que les choses aient été si vite pour vous qui vous êtes formés en 2010 ?

Nous rockons dur et bossons dur ! L’association avec Napalm nous a aussi aidé.

Depuis le début vous avez un artwork spécifique qui vous distingue des autres productions. Comment s’est déroulée cette collaboration ?

Lorsque nous bossions sur notre premier EP, nous nous sommes demandé à quoi pourrait ressembler l’artwork. Et nous avons imaginé que le style comics ferait du sens. Nous avions cette idée de créer nos propres personnages. Après sa sortie nous avons décidé de continuer à aller dans cette direction.

Comment bossez-vous avec Eduardo Ferigato, un dessinateur qui bosse notamment pour DC Comics ?

Nous lui envoyons des copies de ce qui va être produit et nous impliquons dans l’histoire à venir aussi en ce qui concerne nos personnages. Il faut que la musique et les visuels soient en accord.

L’Angleterre est bourrée de bons studios ; pourquoi avoir choisi d’enregistrer aux USA ?

Pour les vacances (rires) !

Rien que pour les vacances ?

Non, à moitié pour les vacances. Premièrement, en tant que fans de Kyuss et de John Garcia, c’était réellement un hommage que de se rendre là où les choses avaient débuté pour le stoner original. C’étaient des vacances vraiment spéciales. Nous ne sommes restés que deux semaines là-bas et avons commencé par deux jours à Las Vegas, et ensuite nous sommes directement partis au studio pour bosser.

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Comment expliquez-vous votre affection pour ce style désertique alors que vous vivez dans un endroit plutôt réputé pour son brouillard et sa pluie ?

Effectivement, il n’y a pas de désert à Londres, mais il y a le Desertfest !

Pourquoi selon vous y a-t-il si peu de groupes de stoner connus au Royaume-Unis ?

Nous pensons qu’il y en a quand-même quelques-uns, mais qu’ils évoluent en-dessous des radars. Il n’y en a pas tant que ça, mais dans la mouvance sludge il y en a de nombreux tout comme dans le style doom.

Votre son se rapproche parfois de certaines formations scandinaves, qui vous a influencé musicalement ?

Pour être franc, la scène européenne avec des formations comme Dozer nous ont pas mal influencés, tout comme la scène californienne de la seconde génération qui ont poussé le mouvement. Il y a aussi des basiques comme Pink Floyd qui ont contribué à ce son.

Vous êtes fort impliqués dans la scène avec Desertscene.co.uk et le Desertfest. Pourquoi avoir choisi d’être plus que des musiciens ?

Nous avions besoin de nous trouver de bons gigs pour jouer (rires). Nous avons donc créé un festival pour ce faire.

Nous ne vous verrons donc jamais au Desertfest de Berlin ?

Non, mais il faut venir à Londres.

Reece, au sujet du Desertfest de Londres dont tu es la cheville ouvrière, quels sont tes liens avec la structure belge ?

Ils nous ont approché pour organiser ce festival sous la marque « Desertfest » et pour collaborer avec eux pour cette aventure. Nous avons joint nos forces avec la structure de Berlin aussi : nous étions trois pour bosser au niveau de l’organisation de ce festival belge, et tout s’est super bien déroulé.

Quelle est la prochaine étape pour le Desertfest, après Londres, Berlin et Anvers ?

Nous sommes en discussion et il y a quelque chose dans le pipeline, mais je ne peux pas encore t’en parler…

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