THE GRAVIATORS – avril 2014


C’est dans une ambiance des plus détendues que nous avons échangé brièvement avec la grosse sensation venue du froid lors de la dernière édition du Desertfest de Berlin. Quelque peu fourbus voire peu loquaces, mais incroyablement sympathiques, les membres de cette formation du sud de la Suède nous en ont dit un peu plus à leur sujet au beau milieu de la tournée organisée pour promouvoir leur très bonne dernière plaque : “Motherload“. Un bon moment passé au soleil avec Niklas (chant), Martin (guitare), Johan (basse) et Henrik (batterie) ; un jeune quatuor de mélomanes plein d’humour qui a répondu à Desert-Rock de manière collégiale.

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Vous étiez à Groningen hier et de retour aujourd’hui en Allemagne. Comment se déroule cette tournée ?

Jusqu’ici tout va bien. Nous étions à Wiesbaden avant-hier, remontons vers le nord en direction de chez nous pour revenir dans le sud de l’Allemagne d’ici trois jours. L’itinéraire est un peu étrange et les heures passées sur la route commencent à d’accumuler. En dehors de ceci, nous sommes ravis de rencontrer un public très réceptif et adorerions passer encore plus de temps sur la route. A ce jour, nous sommes déjà un peu frustrés d’attaquer la dernière semaine de la tournée.

Effectivement, en ce qui concerne l’itinéraire, vous cherchez un peu la complication en ayant déjà joué il y a trois jours dans cette ville…

…C’était un show un peu spécial, en dehors du festival, mais la veille du festival. Nous avons eu le plaisir de jouer avec Conan dans un endroit beaucoup plus petit que l’Astra et ça a été vraiment excellent !

Cette tournée est un peu particulière dans le sens où la plupart des concerts ont lieu en terres allemandes. Quels sont vos plans pour la suite ?

Nous sommes très frustrés de ce fait car nous avons à cœur de nous produire live. C’est vraiment notre truc et nous adorerions pouvoir faire des tournées beaucoup plus longues. Depuis le début du groupe, nous n’avons pas fait plus d’une centaine de shows et nous allons donc retourner dans nos foyers avec une seule envie : reprendre la route le plus vite possible et le plus longtemps possible car nous nous éclatons vraiment sur scène et adorons cet exercice. Nous allons donc bosser sur des plans pour pouvoir jouer au plus vite y compris en France car cette tournée ne s’y est pas arrêtée.

“Motherload“ vient à peine de sortir. Quels sont les premiers retours que vous avez obtenus au sujet de cette dernière production ?

Nous avons eu un retour plutôt positif, y compris chez vous, du côté des professionnels et visiblement les fans de ce type de musique y ont aussi trouvé leurs comptes. Jusqu’ici c’est plutôt bon question feedback et nous sommes contents de voir que cet album plaît.

Il s’agit déjà de votre deuxième effort sur Napalm Records. Comment expliquez-vous ce focus sur le stoner ou le heavy-rock ?

Napalm, comme Nuclear Blast, était une boîte très axée metal voire même très axée speed ou death. Visiblement les temps changent et il y a un regain d’intérêt vers la scène stoner. Napalm a commencé avec Karma To Burn et ils continuent à étoffer leur catalogue avec des groupes comme nous. Nous sommes contents de constater que cette musique sort de l’underground pour se retrouver sur des maisons de disque metal car les fans de metal ont aussi tendance à s’intéresser au style stoner de plus en plus depuis quelques temps.

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En parlant de stoner, comment qualifierez-vous votre style musical ?

Pour nous, il s’agit clairement de bon vieux rock influencé par les sixties et les seventies. C’est simple : guitares, batterie, basse et chant. C’est du rock très traditionnel, dans l’esprit de Black Sabbath, et pas spécialement nouveau comme style.

L’artwork de “Motherload“ est de nouveau le fait de Vance Kelly. Comment s’est déroulée la collaboration avec cet artiste ?

Nous sommes fans de ses illustrations et plus particulièrement notre chanteur. Après notre première collaboration pour “Evil Deeds“, notre chanteur – Niklas – a à nouveau contacté Vance pour savoir s’il était prêt à recommencer et il a été positif. Nous sommes beaucoup intervenus dans ce contexte précis et n’avons pas laissé l’artiste libre. Nous lui avons expliqué ce que nous désirions en terme de symbolique, de représentation et d’ambiance. Nous lui avons aussi fourni les thématiques des morceaux qui allaient se retrouver sur le disque et avons même fini par lui transférer les morceaux en cours de traitement afin que le travail soit très cohérent. Au final, nous sommes heureux du résultat de cette approche. Il faut dire que nous apprécions, comme beaucoup, son graphisme.

Pour en revenir à l’objet, “Motherload“ sort sous différentes formes. Quelle est votre version préférée ?

Nous sommes des grands fans de vinyles donc c’est forcément sous cette forme que nous le préférons avec une mention particulière pour la version pourpre.

Dans ce domaine là, êtes-vous vous-mêmes des collectionneurs ?

Absolument ! Nous collectionnons les disques et sommes de véritables fans de musique. Certains d’entre nous sont de grands malades et possèdent des pièces rares de la musique des années soixante qui valent une fortune ; leurs collections sont parmi les plus grandes de Suède !

Puisque nous sommes en configuration festival, quels sont les groupes que vous vous réjouissez de voir aujourd’hui ?

Nous sommes curieux d’aller voir ce que donne The Ultra Electric Mega Galactic et iront naturellement voir Clutch qui est un groupe incroyable pour les fans de musique que nous sommes puis allons reprendre la route.

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Vous êtes actifs depuis 2008, avez participé à la tournée européenne de Saint Vitus et avez sorti deux albums sur une major du metal. Comment expliquez-vous cette success story ?

Pour nous, il ne s’agit absolument pas d’une success story. Nous trouvons que les choses n’avancent pas assez vite. Nous sommes même terriblement déçus de devoir avancer pas par pas alors que nous existons déjà depuis six ans. Nous pensons ne pas avoir faits assez de concerts et notre impatience à ce sujet nous frustre vraiment. Nous aimerions tourner beaucoup plus intensément et enchaîner tours et enregistrements. Là, nous allons retourner chez nous et qui sait quand nous reprendrons la route… Ta vision n’est pas la nôtre même si nous rencontrons un succès certain.

Petite question personnelle à Henrik (batterie) pour terminer : nous avons remarqué sur ton matériel un vieux bout de tape estampillé The Awesome Machine. Peux-tu nous en dire un peu plus ?

En fait, j’ai racheté une partie de matériel vintage qui m’intéressait à un type en Suède. Il s’agissait en fait de Peter et j’ignorais que des gens comme vous connaissaient encore ce groupe et allaient remarquer ce détail.

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