The NECROMANCERS (2017)


En quelques mois, The Necromancers a posé les bases d’un parcours musical qui en aura laissé plus d’un pantois. Derrière ce succès, du travail, du talent, de la chance aussi… Mais ça ne tombe jamais par hasard ! On a voulu en parler avec eux et éclaircir un peu ce chemin déjà parcouru. Cette interview a eu lieu lors du dernier Up in Smoke festival en octobre… tout est toujours d’actualité, donc on vous la propose maintenant !

Merci au groupe et à Sylvain de SOL pour cette interview. Ce fut un moment simple et bien marrant avec un groupe bourré de talent et d’humilité. On leur souhaite vraiment une belle carrière !

 

Bonjour les Necromancers, vous êtes français, vous semblez parler français ?

Benjamin : Il semblerait oui, on arrive de Poitiers pour simplifier, en tout cas on vient tous de l’Ouest de la France.

 

Ah oui, donc pas vraiment français quoi… Bien, la formation actuelle date de quand ?

Robin : Été 2016. La première répète avec Simon date de juin 2016. Il s’agit de notre 3ème bassiste. Pour l’instant il fait l’affaire, on fait avec ce qu’on a…

 

Du coup, ça fait un an et demi que vous évoluez dans cette configuration, et en un an et demi, beaucoup de choses ont bougé pour vous. Signature chez Ripple pour la partie disque et signature chez Sound of Liberation pour la partie tournée. Vous pouvez nous en dire plus ?

Tom : Concernant Ripple, c’est eux qui nous ont contacté. J’avais commencé à envoyer quelques mails à des labels, on avait uploadé 2-3 démos sur youtube et Ripple s’est pointé, on a lu leur mail un matin en mode « Salut, on aime bien ce que vous faîtes, on voulait savoir si vous comptiez enregistrer un album parce qu’on aimerait bien travailler avec vous… »

 

C’est un label que tu avais démarché ?

Tom : Ah non non, moi j’avais contacté que des petites structures. Jamais je pensais qu’on pourrait intéresser un label comme Ripple et j’me lève un matin et je vois leur mail. Après je pense que ce qui a pu jouer en notre faveur c’est quand on a sorti le clip de “Black Marble House”, ça a frémi un peu et c’est peut-être remonté à leur oreilles à ce moment-là. Le truc intéressant c’est que c’est pas le premier label à nous avoir contacté. Rise Above nous avait déjà envoyé un mail un moment avant en voulant sortir des trucs, c’était intéressant aussi. Mais Ripple a été tellement enthousiaste qu’on est allé chez eux.

 

 

D’accord, et du coup le rapprochement avec SOL ? Sachant que production et tournée sont quand même deux boulots bien distincts ?

Tom : Et bien le deal avec Sound Of Liberation est venu avec l’implication de Sylvain qui s’occupe aussi de Bright Curse. On les avait fait tourner chez nous…

 

Via Crypte c’est ça ?

Tom : Tout à fait. La date s’est bien passée, on s’est revu au Desertfest Anvers, Sylvain m’a dit qu’il voulait faire tourner Elephant Tree et je lui ai dis que si y avait moyen de se greffer sur une ou deux dates on était chaud. Pis du coup ça s’est transformé en une semaine et… voilà !

 

Avant la venue de SOL vous aviez beaucoup tourné ?

Benjamin : A peine une vingtaine de concerts en 2-3 ans je dirais, et du coup on a quasiment autant tourné cette dernière semaine et demie.

Tom : Ouais, ça permet vraiment d’apprendre, de s’adapter suivant les conditions. C’est hyper formateur de passer de petits rades à de plus grosses structures où le son est bien meilleur, tu agis différemment. Artistiquement et techniquement tu apprends la rigueur.

Robin : C’est du développement, oui. On a vachement appris au contact de Monkey3 par exemple.

Tom : Le fait que les mecs dérouillent les scènes depuis si longtemps, bin tu fermes ta gueule, t’écoutes un minimum et puis t’apprends ce que les mecs peuvent t’apprendre. On a vu ce que ça fait de rouler 6-7 heures par jour, tous les jours pendant 1 ou 2 semaines et de devoir défendre tes chansons avec la même intensité tous les soirs. Du coup ça soude un groupe, t’as 4 zicos dans la même galère et si tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde ça peut vite se casser la gueule.

 

 

En tout cas aujourd’hui vous avez fait le taf ! Vous avez permis au gens de comprendre que la France n’est pas qu’un pays de fromages. Ça vous a permis de poser un regard différent sur vos compositions ?

Simon : C’est plus sur le rendu live que sur les structures en elles-même où on a réfléchi.

Robin : Ça nous est arrivé de nous concerter sur quelques petits changements, une note, un bidouillage…

Benjamin : On s’est vraiment mis à les faire vivre en fait

Simon : Oui voilà, c’est pas tant la compo en elle-même que son existence qu’on a changé. On a appris à les interpréter différemment suivant les publics, les salles…C’est hyper formateur de sortir de la salle de répète où t’as 4 mecs qui se regardent, à un rapport frontal, face à des inconnus qui vont t’écouter, te juger, te critiquer. On composera forcément différemment après avoir goûté à ce rapport…

 

Un deuxième album en prévision alors ?

Tom : Oui. On sait déjà quelles thématiques on veut aborder, quelle gueule ça doit avoir dans l’ensemble. On a envie que les gens nous reconnaissent mais qu’ils soient aussi surpris par nos idées, une certaine évolution. Ripple ne nous met pas la pression et on a envie de se faire plaisir. Donc pas un truc avec pleins d’arrangement partout mais une galette dont on soit fier.

 

 

Un sacré conte de fuzz en tout cas. Ça vous fait quoi de sortir du lot ? Parce que des groupes français qui émergent y en a pas tant que ça…

Tom : Ça a l’air d’étonner les gens qu’on soit français en fait.

Benjamin : Il y en a qui pensaient qu’on était grecs par exemple…

Tom : … oui mais ça c’est à cause de mon très mauvais accent anglais c’est pour ça.

Robin : Ça fait finalement plutôt plaisir de se retrouver là, en tant que petite anomalie dans la scène. Mais bon, on n’a pas un « son » français, on est tous influencé par la zic anglo-saxonne. On ne revendique pas une scène, un groupe en particulier. On est tous d’accord sur la qualité de Pink Floyd mais c’est pas un groupe qui nous influence par exemple.

Simon : On écoute de la musique et on se la partage quand on l’aime tout simplement. Comme on écoute tous des choses différentes et ça donne The Nec’ au final. Y a rien de réfléchis à la base.

Tom : Ouais, on ne s’est jamais dit « on va sonner comme ça, tenter le son de untel »… On est revenus aussi du « binge-listening » qu’on pouvait avoir au début avec Robin. On écoutait absolument tout ce qui sortait sur les chaînes youtube dédiées et finalement tu te noies dans cette masse musicale et tu ne retiens rien.

Robin : Simon, Tom et moi on est assez fan de Kadavar, de Elder, des trucs comme Motorpsycho, Russian Circles, des trucs plus heavy aussi… Ça brasse large. Rien n’est figé.

 

Merci messieurs, du coup vous rentrez demain ?

Robin : ouais, on a 15h de bus

 

En bus ? Ah oui, c’est vraiment le début de la gloire là !

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