Gonflé à bloc après la sortie de son nouvel album The Beast Is On Your Track et de son nouveau clip, le trio bâlois fait en notre compagnie le point sur sa lourde actualité de ce début d’année. Après une quinzaine de concerts effectués depuis le premier janvier dont un à Genève – le chanteur et guitariste de la formation stoner, Markus, nous en dit un peu plus sur ce groupe qui explore toutes les facettes de ce style fort méconnu mais ô combien génial.
Comment s’est passé la tournée avec Psychopunch ?
Nous avons passé de superbes soirées avec ces mecs. Je pense que Psychopunch/Zamarro est une bonne formule pour le public rock. Les deux font du rock heavy avec des mélodies, mais sans être tout à fait pareils ce sont des gens super sympa et ils savent faire la fête ! C’est ce que nous faisons la plupart du temps. C’est presque sûr que nous allons encore faire du rock ensemble!
Lors de votre passage à Genève, j’étais un peu déçu de voir seulement une centaine de personnes dans la salle. Vous pensez que le stoner est condamné à rester underground ou bien c’est seulement comme ça en Romandie?
C’est dur à dire. Probablement oui. Le stoner et le rock sont en général trop bruyants, trop fous, trop lourds pour un Suisse moyen. C’est pourquoi nous appartenons au milieu underground, mais ça nous plaît. Même si on joue devant peu de monde. Mais je suis sûr que nous pouvons faire venir plus de monde la prochaine fois à l’Usine il y aura au moins 200 personnes!
Comme vous êtes très pro sur scène, n’est-ce pas un peu frustrant de jouer devant si peu de monde?
Non pas vraiment. Nous avons déjà joué devant cinq personnes. Cela fait partie du truc et nous l’acceptons en professionnels. Quoi qu’il en soit, nous aimons surtout être sur scène et la baptiser avec notre sueur. Nous recherchons toujours le show rock parfait parce que ça fout la patate !
Vous venez de sortir le premier clip du nouvel album et vous avez choisi “Ocean” comme premier single. Pourquoi cette chanson (et pas “Hurricane”?)
Il y a toute une réflexion promotionnelle derrière. Quand tu dépenses de l’argent pour un clip, tu dois choisir le morceau qui a le potentiel d’être joué le plus. Et “Ocean” est une bonne chanson avec une bonne accroche dans le refrain. C’est vrai, c’est plus pop que “Hurricane”, mais elle exprime aussi un élément important de notre identité en tant que groupe. D’ailleurs, l’autre choix était “Baptized in Sweat”.
Le clip a été tourné dans une piscine et le scénario est très différent de vos autres clips. Comment cela se fait-il?
Nous voulions faire quelque chose de spécial, quelque chose qui énerve un peu nos fans. Michael Koch et Nica Giuliani (qui ont fait le clip) ont eu cette idée des filles dans l’eau qui allaient changer le rythme à cause de notre musique. Nous aimons ce clip et il tourne en boucle sur plusieurs chaînes en Suisse, aux States, en Allemagne et en Autriche. Et on a un bon retour. C’est difficile de donner une image à notre son rock à travers un clip. Mais de jouer les hardrockers nous semblait juste ridicule!
“The Beast Is On Your Track” est sorti depuis peu. Quels sont les échos dans la presse?
Jusqu’à maintenant, les échos sont bons et ça fait plaisir. Parce que nous travaillons notre son et nous sommes des accro du rock. C’est sûr, nous ne sommes plus des nouveaux venus et avec “Lust in Translation” nous avons présenté un bon album de rock dont nous sommes fiers. C’est possible que la presse s’attende à plus maintenant et est donc plus critique. Mais ce n’est pas un problème, nous pouvons toujours faire mieux.
Et vos fans?
Ils aiment l’album. Quand nous jouons quelque part, ils connaissent déjà les paroles. C’est sûr, on ne peut jamais plaire à tout le monde. Pour certains, il faudrait qu’il soit plus mélodique, pour d’autres plus heavy. Beaucoup nous disent qu’ils apprécient de plus en plus l’album au fur et à mesure qu’ils l’écoutent. C’est cool parce qu’il y a toujours le danger qu’un album devienne ennuyeux après un moment. Si vous avez aimé le premier, vous aimerez celui-là. Parce que c’est le même studio et le même producteur, je pense même que le son sur le deuxième album a encore plus la patate. Nous connaissions l’endroit où nous allions bosser et nous connaissions Jack et il nous connaissait. Cela aide beaucoup!
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