Durbuy a pendant longtemps surfé sur sa réputation de plus petite ville du monde. Ce n’est pas vrai, mais avec ses 156 mètres carrés et ses 400 habitants, ce n’est pas le village seul qui remplira son festival metal, le Durbuy Rock Festival. C’est pourquoi nous avons décidé de vous en parler et de donner rendez-vous aux plus doom d’entre vous les 12 et 13 avril 2019 en Wallonie, province du Luxembourg, Belgique, dans la section Bomal de Durbuy. Prenez un pull chaud et venez ralentir votre rythme cardiaque avec nous.
Le Durbuy Fest a plus de 20 ans d’existence, proposant, depuis 1997 des affiches metal à taille humaine (deux scène, deux jours, 2 litres de bières) et pour la première fois s’équipe de groupes à fort coefficient doom en dosage honnête. Bien sûr Jucifer, EyehateGod, The Gathering ou Crowbar ont déjà foulé le goudron du parking municipal mais jugez plutôt, cette année, sur la journée du samedi, ce ne sont rien d’autre que Vintage Caravan, Saint Vitus, Samael, Candlemass, Paradise Lost et plein d’autres qui vont se relayer, afin de plomber l’ambiance à coup de riffs lourds comme la pierre. C’est simple, nous sommes là en présence de l’affiche la plus doom d’Europe au mois d’avril. Plus doom que les DesertFests, plus doom que le Roadburn aussi (même si on concède que Sleep doome tout ce qu’il touche dans des proportions abyssales). La journée du vendredi est sérieuse aussi dans son genre (The Black Dahlia Murder, Destruction ou Napalm Death) mais chasse sur des terres plus éloignés de notre juridiction.
Jugez plutôt (c’est le chien de Mickey pas son ami) ce qui nous attend le samedi 13 avril :
- The Vintage Caravan (15h30, Hall le Sassin)
Le trio Islandais est du genre à se la jouer rétro rock, presque psychédélique. Du genre à faire des reprises de Fleetwood Mac par exemple mais aussi du genre à signer chez Nuclear Blast et à sillonner la terre du milieu pour répandre leur plaisir scénique comme d’autre répandent du napalm (death).
- Saint Vitus (17h15, Hall le Sassin)
Sans Wino mais avec un Scott quand même, Reagers, la bande à Dave Chandler vient enfin de ce côté ci de l’atlantique pour causer dragon et nous expliquer en quoi ils sont nés trop tard. Suivant l’adage « une journée sans St Vitus est une journée gâchée », ne ratez pas votre vie et soyez devant la scène à l’heure dite.
- Samael (19h15, Hall le Sassin)
Quelle longévité pour les Suisses, 30 ans de metal tantôt black, tantôt industriel, souvent froid et gothique. Parfait pour invoquer les démons avec une barquette de frites à la main.
- Paradise Lost (21h15, Hall le Sassin)
Le plus doom des groupes de death anglais (à moins que ce soit le contraire, à moins que ce soit l’un des deux autres pointe du triangle de Peaceville Records, soit Anathema et My Dying Bride) est de retour sur les routes, presque deux ans après l’obsédant Medusa défendu bec et ongle un peu partout en Europe. L’occasion d’une set list best of et de brailler « As I Die » jusqu’à pas d’heure au camping.
- Candlemass (23h, scène Hellzine)
Avec le retour du premier chanteur, celui d’Epicus, Candlemass entreprend de remettre l’église au milieu du village doom en accélérant le nombre de concerts, eux qui étaient depuis quelques années entrés dans une sorte de pré-retraite bien méritée. Ce sera l’occasion de jauger ce que les papis suédois donnent encore sur les planches, pas sûr qu’il reste des tonnes d’occasion de les revoir par la suite.
Et dire que les mêmes gens de bon goût organisent, au même endroit en aout un festival « Golden Age Of Rock » (du 23 au 25 août 19) avec Leaf Hound, Atomic Rooster ou Uli John Roth… Nous sommes gâtés les enfants. Gâteux mais gâté !
Toutes les infos : https://www.durbuyrock.be/
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