La fête du riff à Berlin constitue pour nous un pèlerinage annuel incontournable et on croise les doigts pour qu’une saleté de virus à base de binouze prisée des hipsters ne nous gâchera pas la teuf ! Ayant savamment pris quelques distances avec le style originel au niveau de la programmation, depuis quelques années déjà, l’événement s’ouvre à un public plus éclectique et permet aux inconditionnels de groupes formatés de se frotter à des sensations nouvelles. L’équilibre stoner originel et styles connexes est dosé dans les mêmes proportions que l’an passé et, si le son demeure aussi qualitatif, le public aussi réceptif et les groupes aussi incisifs, on va se taper trois jours de rêve sur les rives de la Spree.
Parmi la foule de trucs hyper afriolants à voir cette année, mes 10 priorités seront :
10 / Spirit Adrift :
Le goût douteux dont fait preuve ce combo de heavy metal pour choisir l’artwork de ses pochettes lui vaut toute ma sympathie et je suis attisé par la curiosité vu que je ne les ai jamais vu se démener sur scène. Je serai naturellement dans la fosse pour hocher du chef et taper du pied vu le style aussi accessible qu’efficace que pratique cette bande de rockers d’un autre temps. Les plans épiques alliés à une rythmique énorme devrait par ailleurs rameuter du poil dans les premiers rangs et, même si le prix de l’innovation ne leur sera pas décerné, ils devraient se foutre dans la poche plus d’un Germain friand de ce son – très – daté.
9 / Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs Pigs:
D’abords il y a le blaze du groupe qui ne peut qu’augurer la subtilité toute en finesse. Ensuite, il y a les plans barrés de ces Britanniques qui lorgnent vers l’urgence punk scotchée sur du gros riff bien heavy qui fleurent bon le revival de la NWOBHM. Finalement il y a la démarche nihiliste de ces quatre garçons dans le brouillard de Newcastle qui ne peut être qu’une claque scénique s’ils ont la bonne idée de nous envoyer « Reducer » l’extraordinaire premier extrait de leur nouveau long format : « Viscerals » qui rejoindra les gondoles de la grande distribution sous peu.
8 /Big Business :
ô joie, ces grands malades sont de retour dans les parages et je vais pouvoir m’abrutir sous les coups de boutoir assenés par ces trublions qui évoluent dans le sillage des mythiques Melvins. Grosses pointures d’un genre secoué, mais abordable, ces virtuoses ne croisant pas souvent ma route, je me réjouis d’avance de me frotter à ces vétérans à la discographie impressionnante. La formation a vu se succédé une myriade d’acteurs de la scène indépendante au cours des années pour collaborer à ses projets fous et c’est l’excitation qui m’envahit à la simple pensée de retrouver ces grands malades.
7 /Corrosion Of Conformity:
Je vois vos regards perplexes à l’évocation de ce nom dans ma liste des trucs à ne pas louper vu l’omniprésence récente des Américains dans nos contrées ces derniers temps (dans des salles à capacité très variables qui interpellent). N’empêche que plus de trente piges après sa naissance, la bande à Pepper Keenan demeure une sensation énorme sur scène vu la bouteille des lascars et leur bonne inspiration à piocher dans toute leur discographie des brûlots à nous coller dans les oreilles. Cure de jouvence en vue pour les vieux de l’assistance (et croyez-moi il y en a une tripotée qui fréquentent ce festoche et je ne vise personne rassurez-vous).
6 / Amenra:
Les Belges n’ont pas grand-chose de stoner dans l’absolu et franchement je m’en tamponne pas mal. Ces gars ont créé une dynamique prodigieuse autour de leur Church Of Ra et ils déploient un spectacle phénoménal lors de leurs prestations scéniques. Glaciaux et organiques leurs concerts confinent au rassemblent de dévots ovationnant la noirceur. N’en déplaise aux porteurs de vestes à franges et futals à pates d’éléphants découpés dans des tapisseries est-allemandes des années septante : ça va faire putain de bien de quitter le fuzz pour s’abrutir durant ces trois jours.
5 / Orange Goblin :
Les roastbeefs c’est carrément le risque zéro niveau programmation dans un festival stoner voire même dans un festival tout court (leur prestation au Sylak il y a quelques années devant un parterre de néophytes me l’avait confirmé). Vus et revus à maintes reprises, la troupe du géant Ben Ward a toujours foutu le boulet qu’importe le lieu ou l’heure de leur prestation. Même si niveau surprise ou découverte je vais passer mon chemin, vous pouvez compter sur ma pomme pour prendre un sacré plaisir lors de cet énième set d’Orange Goblin auquel j’aurai le plaisir d’assister car une chose est sûre : ils ne m’ont jamais déçu !
4/ The Vintage Caravan :
Je n’ai jamais été fan de ce groupe islandais et ne le serai sans doute jamais. Jadis, ces gamins m’ont fait un putain de plaisir lors de plusieurs shows improbables auxquels j’ai eu le plaisir d’assister. Si leur musique me laisse presque de marbre, l’intensité de leurs shows a à tous les coups fonctionné auprès de ma personne. Ils investissent la scène ainsi que ses alentours proches avec une telle énergie, qu’il serait juste totalement crétin de ne pas radiner sa tronche pour assister à leur concert berlinois d’autant plus qu’en vieillissant (ça n’arrive pas qu’aux autres), ils ont choppé une sacrée maîtrise de leur art sans se distancer de la furie qui les habite sur scène.
3 / Witchcraft:
Les stars de la Scandinavie se pointent à Berlin et je me rappelle qu’il y a une poignée d’années ils avaient déclaré forfait lors de ce festival pour une bonne raison dont je ne me souviens plus et avaient été remplacés par Troubled Horse. C’est assez touchant de constater qu’ils ont réussi à durer et seront de retour dans la capitale allemande tant j’avais l’impression que cette formation était confidentielle. Pour me remettre de ma frustration de la deuxième édition de ce festival – selon mes souvenirs – je remuerai deux fois plus de la nuque et vous invite à me rejoindre car Witchcraft en live c’est tout bonnement excellent !
2 / Masters Of Reality:
Icône de notre genre de prédilection, la formation de Chris Goss est un mythe et j’interdis formellement de lui opposer le moindre reproche. Son frontman a fait l’histoire du mouvement qui fait que vous me lisez aujourd’hui devant ou derrière la console ; il a participé aux projets les plus enthousiasmant du stoner du temps des fêtes autour des générateurs et les quidams qui seront surpris à l’extérieur de la salle durant ce show seront flagellés, lapidés puis pendus sur le pont du bateau qui abritait la seconde scène l’an dernier. Vous voilà tous avertis : je compte sur votre présence en force pour un groupe dont la discographie est des plus excitante !
1 / Lowrider:
Autre icône de notre genre de prédilection, la formation suédoise est aussi un mythe ! A la fois follement excitants et incroyablement fainéants discographiquement parlant, les Scandinaves ont commis jadis des pépites incroyables puis : plus rien ! Nada ! Que dalle ! Ils nous ont toutefois gratifié de performances live nous faisant humidifier nos calbutes durant cette période de disette question production. A chaque fois je me suis pris une claque énorme et à chaque fois il aura fallu du temps pour voir disparaître le sourire niais que j’arborais bêtement aux sorties d’un de leurs sets. Au début de l’année 2020, Lowrider a sorti Le Disque De l’Année et personne ne pourra se glisser à sa hauteur. L’équation est simple : mythe du stoner * bêtes de scène * disque de la décennie = tu loupes le concert, t’as raté ta vie !
Bonus : Brant Bjork alias Mr Cool sera de nouveau de la partie tout comme les Hellènes de 1000Mods aussi ; les Norvégiens de Motorpsycho interpréteront un show exclusif de 90 minutes à cette occasion !
DesertFest Berlin -jour 3 avec OM, Wovenhand, Long Distance Calling, Electric Citizen, The Skull, Black Tusk, The great machine, Blackwater Holylight, Stonefield, Worshipper, Swedish Death Candy
DesertFest Berlin day 2 : Fu Manchu, Kikagaku Moyo / 幾何学模様, Greenleaf, Nick Oliveri, Naxatras, The Shrine, Hällas, Lucidvox, Zig Zags, R.I.P., Mirror Queen
Desertfest Berlin 2019 : Colour Haze, All Them Witches, Witch, Earthless, monkey3, Mondo Generator, The Devil And The Almighty Blues, Scott “Wino” Weinrich, 24/7 DIVA HEAVEN
Les festivités de la capitale allemande se voient augmentées d’un espace bruyant supplémentaire le dimanche 30 avril prochain. La structure DOOM OVER LEIPZIG se chargera d’une scène d’un jour sur laquelle DOWNFALL OF GAIA, MOTOROWL et UR déploieront du doom.
Dimanche sera le jour des saigneurs dans la capitale allemande où on t’attend ! Amen tes fesses à Berlin !
Cette année encore, le Desertfest Berlin marquera l’un des jalons importants de l’année stoner en Europe. Et en 2017 selon toute vraisemblance, la qualité de l’affiche proposée sera encore une fois au rendez-vous.
En effet, on avait déjà l’info (pensez à suivre notre page facebook…) de la présence cette année de Lowrider, Toundra, Ecstatic Vision, Satan’s Satyrs et The Cosmic Dead.
Or il y a quelques jours à peine se sont ajoutés :
MARS RED SKY
SAMSARA BLUES EXPERIMENT
TUBER
WUCAN
The WELL
Ce n’est qu’un début, étant donné que 20 groupes complémentaires restent à annoncer, dont les trois têtes d’affiches, une pour chaque jour.
Nouveauté en 2017 : le festival se déroulera les 28-29-30 avril, soit vendredi-samedi-dimanche, tandis que les années précédentes il commençait le jeudi. Ceci finira de convaincre les plus hésitants d’entre vous, qui sauront apprécier de faire le trajet retour le lundi 1er mai, jour férié. Et pour info, une soirée « warm-up » devrait être proposée la veille du festival…
Le festival se tiendra encore une fois au sein du chaleureux complexe Astra, et pour rappel, sa configuration et la programmation proposée permettent de voir tous les concerts en intégralité sans chevauchement ! Un point fort pour tous les frustrés (dont nous) du Desertfest Belgium, par exemple.
Ça y est… après l’excitation due aux dernières annonces, on fait un peu le point sur le millésime 2016 de la franchise allemande Desertfest. Comme d’hab, c’est à l’Astra que se dérouleront ces trois jours de folie entièrement dédiée aux dieux du stoner. Leurs disciples profiteront des rares pauses entre les groupes pour aller chiner dans le marché hippies, mater les stands des artistes, claquer de la thune en merch ou siffler des binouzes dans le Beergarten. Tout comme d’hab en ce qui concerne le cadre général de cette manifestation qui convertit années après années plus de fidèles. Les tickets pour le triptyque complet sont épuisés depuis belle lurette et c’est à la journée qu’il faut désormais acquérir le précieux sésame qui ouvrira les portes du paradis allemand (magnez-vous le cul les retardataires : il n’y en aura pas pour tout le monde).
Question musique : c’est un équilibre assez subtil qui verra se succéder des apôtres modérés et des extrémistes du bruit sur les deux scènes du temple. On précise – pour ceux qui ne suivent pas et j’en suis navré – que cet événement mené avec une précision toute germanique permet aux pèlerins de se taper l’intégralité des groupes sans avoir à bouger leurs culs sur une distance excédant quelques mètres, ce qui est toujours un sacré confort, et avec aucun chevauchement entre les horaires des concerts.
Outre l’ambiance extraordinaire qui règne en ces lieux chaque année à la même époque, et outre le fait de retrouver une foule de potes ou d’en rencontrer de nouveaux, il y a la musique. Et question musique on va être plutôt bien servi mes cadets !
On débute pas en douceur le jeudi 28 avril avec une première soirée qui verra se succéder High Fighter et sa frontwoman énergique, Mantar qui vont sortir leur nouvelle plaque « Ode To The Flame » une grosse dizaine de jours avant l’événement, Pelican, Wo Fat, Truckfighters qui ont laissé au public français une impression plus qu’excellente lors de leur dernière prestation dans la Valley de Clisson l’été passé, Mothership ainsi que Spiritual Beggars qui se rappellent à notre bon souvenir en envoyant « Sunrise To Sundown » le 18 mars prochain. A cela s’ajoutera encore un groupe qui sera annoncé tout prochainement ; il en va de même pour les deux autres soirées auxquelles un nom manque encore sur l’affiche.
Le vendredi 29 avril verra défiler les excellents Monolord déjà vus au Up In Smoke de l’an passé et quelques jours plus tard durant l’histoire belge du Desertfest, Elder qu’on a aussi croisé au dernier Hellfest et qu’il nous manque de revoir tellement ils excellent sur scène, We Hunt Buffalo, Coogan’s Buff, Death Alley, The Loranes, Monomyth déjà présents à Anvers, les sommités d’Electric Wizard, Mondo Drag et Somali Yacht Club qui sortent leur première plaque « The Sun » ces jours (on va vous en causer sous peu).
Comme tout à une fin, celle-ci interviendra le dimanche à l’aube, lorsque la soirée du 30 avril aura touché à sa fin. Pour se finir en beauté, on se tapera Desert Storm, Asteroid, Rotor dont « Fünf » avait séduit nos oreilles l’an passé, Dÿse, Egypt croisés l’été dernier en compagnie d’une horde de hippies au Freak Valley, Stinking Lizaverta, Kaleidobolt, Samavayo, 10000 Russos et bien sûr Crowbar – avec on l’espère sa nouvelle production – qui promet de foutre un beau chaos lorsque le rideau tombera sur cette édition et que les traits tirés et le sourire aux lèvres nous regagnerons nos pénates béats.
Après la version sédentaire bâloise, c’est reparti pour une nouvelle tournée Up In Smoke qui réunira – excusez du peu – Mammoth Mammoth, Greenleaf et My Sleeping Karma !
La bonne nouvelle c’est que tant la Suisse, que la France et la Belgique seront visitées par la caravane psychédélique qui fera halte ainsi :
Parce qu’on a un brin de nostalgie du dernier Desertfest Berlin et qu’on se fait une joie de revoir les allemands au prochain UP IN SMOKE, on vous propose une nouvelle vidéo toujours en exclu Desert-Rock d’un de ces titres épiques dont MY SLEEPING KARMA a le secret, le classique “Tamas”.
Petit souvenir du Desertfest Berlin, où Mister Cool nous a gratifié d’une redoutable version de l’un de ses classiques, “Low Desert Punk”, que nous avons filmé pour vous :
Vos reporters préférés ont ramené dans leurs valises quelques vidéos live du dernier Desertfest Berlin.
En cette période de forte activité festivalière, c’est l’occasion de revenir avec nostalgie sur cet événement printanier qui a lancé les hostilités 2015…
Et qui mieux que les canadiens de Dopethrone pour delà, avec leur brulot “Dry Hitter”, extrait de leur dernier album, Hochelaga.
On savait déjà que l’on allait retrouver ORANGE GOBLIN, RED FANG, et MY SLEEPING KARMA à l’affiche du prochain DESERTFEST BERLIN, qui se tiendra les 23-24-25 avril 2015.
A ces noms prestigieux, et déjà annonciateurs de gros moments live, s’ajoutent BRUTUS et MOUNTAIN WITCH, annoncés semaine dernière.
Et c’est désormais les énormes DOPETHRONE qui vient d’être annoncé pour étoffer encore cette affiche.
Une large part de l’affiche est prête, et fera l’objet d’annonces régulières, que nous vous relaierons bien sûr. Au vu des infos que l’on a, on peut vous dire qu’on a les lèvres qui brûlent de ne pas avoir le droit de vous en dire plus ! Mais une chose est sûre, ça devrait être encore une superbe édition.
Les tickets “early birds” sont partis à la vitesse de la lumière, mais les pass 3-jours ne coûtent que 83€ ! Ils sont dispos à cette adresse. En connaissant les tarifs très avantageux des logements sur place, il ne va pas falloir hésiter longtemps…