1968 – Fortuna Havana


 

1968 a poussé cette année une réédition de deux E.P au sein d’une même plaque qui ne prend même pas la peine de s’offrir un nouvel artwork ni un nouveau titre, gardant le Fortuna Havana du second EP de 1997. Ça sent donc la naphtaline  pour 1968 qui avait pourtant eu le talent de sortir un bon Balads of The Godess en 2018. Les gars ont au moins l’originalité de sortir leur production sur le label croate No Profit Recording et on se demande si finalement tout ceci n’était pas fait  juste pour offrir au monde un beau vinyle tout vert. Quoi qu’il en soit-il ne fera aucun mal de revenir sur les débuts du quartette anglais qui ne démérite en rien sa place sur la scène stoner ne serait ce en premier lieu que parce qu’ils avaient laissé les potards de la console d’enregistrement à Chris Fielding de Conan chez Skyhammer Studio.

Les Thèmes guerriers ( « Vorpal », « War Dogs ») mais pas dénués humour (« HMS Conan ») jouent dans la catégorie des classiques gras de la corde et lourds de la percussion sous l’opercule d’un chant ni trop haut ni trop bas . Le tout est rondement mené si on en juge par la jeunesse du groupe lors des enregistrement. Certes parfois cela montre un peu de faiblesse, exploitant les phrases musicales les plus aguicheuses avec trop de zèle ou portant le chant vers des zones hasardeuses. ( gâchant un peu du coup la blague du titre « HMS Conan ») Cependant 1968 est un train de ligne efficace tracté par une locomotive rythmique réjouissante, chaque morceau tirant sa puissance du moteur basse/batterie .

Fortuna Havana est composé de morceaux aux boucles aguicheuses déclinées sur différents tons et enrichies au fur et à mesure. Pleins de cet aspect « HMS Conan » ou « Vorpal » ne subissent pas d’usure prématurée au fil des auditions, signe de compositions bien ajustées et s’arc-boutant sur les classiques, comme le démontre « War Dogs » qui pioche allègrement dans le répertoire des années 60-70. Le pur stoner nerveux de « Duchess » qui se pose en parangon du style pourrait être l’emblème de l’album. Il va caresser au passage un peu de psych annonciateur de ce que fera 1968 par la suite. Néanmoins il faut attendre « Fortuna Havana » pour en prendre plein les esgourdes et goûter totalement aux atouts de la plaque (et ce avant même que l’ours derrière les fûts n’use de son aguicheuse cowbell annihilant toute tentative d’objectivité de la pat de l’auditeur qui se demande alors s’il n’y en a jamais assez).

Que s’est-il donc passé en ressortant les fringues de papa du placard? Fortuna Havana a eu au moins le mérite de synthétiser les débuts de 1968. Et vu qu’il s’agit d’un album sur les débuts, on ne saurait que trop vous recommander d’aller écouter ce qui s’était fait sur Balads of the godess et pourquoi pas attendre que 1968 daigne sortir un nouvel album fait cette fois de pistes originales.

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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