Sobrement intitulé Rotor – 2, l’album du combo allemand arbore fièrement un artwork des plus kitsch ne laissant en rien présager de son contenu. Que le premier titre du cd ne vous égare pas non plus sur le reste de l’album qui est en fait majoritairement instrumental (le chant n’est présent que sur deux titres).« On The Run » qui débute l’album nous donne d’emblée le ton et se révèle, déjà, être un excellent titre avec un démarrage direct suivi pas un changement de rythme très bien ficelé. On remarque immédiatement que la guitare au son plus que plaisant va très certainement nous transporter tout au long d’un album qui s’avérera être une agréable surprise. Les guitares, de part le traitement accordé à cet instrument, sont particulièrement mises en avant, un peu comme Yawning Man même si c’est certainement là le seul point commun. « Auf Der Lauer », second titre, en est le parfait exemple avec un jeu de va et vient sonore entre deux guitares qui sonnent à merveille. Là encore, le changement de rythme est bougrement efficace et je dois dire qu’étant amateur de ce genre de pratique je me régale totalement. Le troisième titre, « supernovo » se base sur la même alchimie tout en évitant les redondances, assurément un excellent morceau.Loin de moi l’idée de détailler chaque titre car ma foi, je préfère tout de même vous laisser la surprise de les découvrir par vous-même. Sachez tout de même que les compliments que l’on peut faire sur les trois premiers titres ne seront à aucun moment atténués et ce tout au long des 43 minutes de cette galette. Un album qui évite les longueurs et qui sera sans aucun doute convaincre les plus réticents d’entre vous quand aux bienfaits que peut apporter l’absence de chant si celui si s’avère en fait superflu.
La recrudescence de groupes instrumentaux depuis quelques années est à mon avis une bonne chose car cela nous apporte du sang neuf, une diversité que l’on ne retrouve pas forcément chez les autres. Les membres de Rotor peuvent s’enorgueillir d’avoir placer la barre assez haute et espérons qu’ils rencontrent le succès que mérite un album tel que celui là. Mais c’est en cela que réside le plus dur combat des groupes instrumentaux, genre encore trop souvent boudé par le public, à tord j’en suis convaincu.
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