Etrange projet que ce Arcadea monté par Brann Dailor (Mastodon), Core Atoms (Zruda) et Raheem Amlani (Scarab). Associer le chant et la capacité de frappe colossale de Brann à des synthétiseurs des 80’s, uniquement. Ou comment surprendre tout en humant habilement l’air du temps.
Relapse ne s’y trompe d’ailleurs pas en évoquant Perturbator dans leur accroche. Une part de la synth-wave/dark-synth perce en effet un peu plus chaque jour les affiches des gros festivals pour barbus, les deux mondes se gorgeant des mêmes influences. Arcadea s’intercale donc dans un nouvel espace aux frontières brouillées.
Cependant le groupe ne nous trompe pas sur ce qui fait « Arcadea ». Les synthés remplacent certes les guitares mais finalement l’inverse pourrait s’appliquer sans que l’on perde les intentions. La résultante d’une utilisation frontale des synthés au détriment de leur potentiel cinématographique. Les membres d’Arcadea font ce qu’ils savent très bien faire et ce qui s’apparente d’abord à un délire se retrouve finalement plus balisé que prévu. On change les moyens mais pas la fin en somme.
Mais là où le groupe réussi son pari, c’est que passé l’effet de surprise, on reste, emporté par le souffle d’énergie indéniable des compositions. De vraies idées se dégagent de ce qui n’est pas un Mastodon sous perfusion synthétique. Et étrangement, la voix de Brann qui est, pour moi, inécoutable sur un Mastodon est parfaitement audible ici.
Une possibilité de parfait mélange de deux mondes soutenus par une production inattaquable. Un immanquable si tant est que l’absence de cordes ne vous écorche pas.
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