Throatsnapper – About The Dead


 

Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond au niveau moral chez les Belges. (Je ne voudrais pas viser les joyeux Amenra ou Wyatt E. hein, mais quand même…) Throatsnapper sort son premier long format About the Dead et le moins qu’on puisse dire c’est que le quartet d’outre-Quiévrain ne respire pas la joie de vivre et c’est justement ce qui a attiré mon attention lors de la première audition. Entrez ici forces obscures et poisseuse désolation, soufflez fétides relents sépulcraux, autant te dire qu’on va se fendre la gueule, youpi!

Throatsnapper c’est un de ces groupes qui navigue en eau trouble. Un inclassable Sludge aux contours Black Metal. Il n’est pas rare d’y voir les mêmes oripeaux que ceux d’un Lumberjack Feedback. Il y a chez eux même quelques tours propres au Post Métal. Sur cet aspect je prends à témoins la batterie éthérée de « From Wood To Gallows », la rythmique soutenue de la basse et surtout le jeu de gratte si caractéristique du genre.

Le quartet joue son Sludge façon bombardement en tapis. Sur le titre « Why » la double grosse caisse  annihile les espaces vides et roule comme si tes tympans devaient être totalement anéantis. Je salue particulièrement le jeu de batterie d’Andreas Goumy qui arrive toujours à temps pour rehausser le propos de ses petits camarades par d’habiles saillies tout en étant un élément central de tous les morceaux sans jamais écraser le reste.

J’ai déja annoncé qu’il ne s’agit pas de faire dans l’allégresse avec About The Dead, c’est aussi dû en grande partie au chant torturé de Fabien Aletto. Un chant plaintif, hurlé renforcé par une dose conséquente de reverb, un souffle de douleur haineuse venu de la tombe. (C’est les passages où on se fend le plus la poire, la grosse déconne.) Une fois tout écouté et en particulier la piste martiale de clôture, « Dodenmars » (« Marche de la Mort » en Flamand, si avec ça on se tape pas sur les cuisses… ), la galette pourra être considérée comme trop borderline pour figurer en bonne place chez Desert-Rock pourtant un titre comme « Wintermoon » possède l’esprit du Doom et à bien y réfléchir tout l’album mérite sa place dans cette catégorie ainsi que celle du Sludge.

About the Dead est à déconseiller aux âmes sensibles. C’est un album Halloween au pays des gueules noires et de la métallurgie que vous êtes sur le point d’écouter en vous le procurant. Il faut saluer la maîtrise et la solidité de cette création même si elle ne restera sans doute pas en mémoire outre mesure, vous l’aurez compris cet About The Dead de Throatsnapper possède un ADN riche, séquencé en 36 minutes poisseuses, lourdes et catatoniques.

 

Note de Desert-Rock
   (7/10)

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