Spelljammer – Abyssal Trip


 

Avec un CV plutôt court de trois oeuvres, Spelljammer s’était construit une petite notoriété chez les auditeurs de doom les plus assidus et surtout les plus patients. En effet, il aura fallu au trio de Stockholm cinq années pour sortir le présent Abyssal Trip. Autant dire que la descente vers les abysses à été longue et qu’on attend en conséquence quelques découvertes maturées à souhait.

Avec l’introductif « Bellwether » aux puissants accords plaqués comme des chapes de plomb, le chant plaintif retravaillé en écho de « Among The Holy », la basse doomesque en redites massives sur « Abyssal Trip », la parenté avec un Monolord est palpable (Riding Easy oblige ?). Ajouté à cela que le mastering de l’album a été réalisé au studio Berserk de Esben Willems, batteur des sus cités Monolord et on obtient suffisamment de consanguinité pour que cela soit notable. Il y a aussi l’influence palpable de Sleep, sur « Lake » en particulier, qui nous renvoie donc une fois de plus à d’extraterrestres paysages bien connus des amateurs du genre. Spelljammer nous réinvite dans ces vallées brumeuses où l’accord de basse est tenu jusqu’au coup d’assommoir de la batterie

Fort heureusement le trio suédois sait s’extraire de l’ombre de ses pairs et aller chercher tantôt un psychédélisme acide, tantôt une saine agressivité vocale défoulatoire. Le plus notable réside dans la beauté de certaines mélodies éthérées pareilles à celle de « Peregrine » ou du pont de « Lake ». Ces particularismes s’insèrent dans les évidences des références du genre faisant qu’au global Abyssal Trip est une plaque doom pur jus.

Pile dans le credo de Spelljammer cet album ne se contente pas de travailler l’auditeur dans de pesants poncifs . L’album est émaillé de fraîches astuces qui lui confèrent une atmosphère singulière et évite à l’auditeur de sombrer dans la neurasthénie.

Avec des bases assumées constitutives d’une identité originale, Spelljammer gagne un peu plus encore ses lettres de noblesse avec cet Abyssal Trip. Oh certes, on ne tient peut être pas avec cet album LA plaque doom de l’année mais le travail est sain et honorable ce qui représente déjà plus que ce que beaucoup peuvent livrer dans le domaine.

Note de Desert-Rock
   (7,5/10)

Note des visiteurs
   (7.83/10 - 6 votes)

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