Est il vraiment nécessaire de présenter ici la carrière d’Acid King ? Je sais bien que vous autres, passionnés ou activistes rattachés à la cause stoner, avez eu vent de l’histoire de ce trio d’Oakland, au son si identifiables. Vous savez tous l’importance de Busse Woods dans l’histoire du style et avez au moins de vagues souvenirs de Man’s Ruin, de Guy Pinhas, Billy Anderson ou Lord of Altamont. Et si ce n’est pas le cas de nombreuses autres personnes en parlent mieux que moi dans leurs chroniques. Je suis sûr aussi que vous avez tous vu passer une affiche d’un concert du groupe, pouvant se targuer d’en être à sa cinquième tournée européenne sur les six dernières années. Je suis même sûr que je n’ai pas besoin de vous rappeler que l’on est sans nouvelle discographique du trio depuis dix ans maintenant et la publication chez Small Stone Records de III, dernière trace enregistrée de la bande de Lori S, qui, outre le fait d’être une fanatique des Giants, est l’une des figures les plus respectée de la scène. Ainsi lorsque filtre sur la toile la nouvelle de l’entrée en studio d’Acid King, avec Billy Anderson évidemment, la nouvelle a fait l’effet d’une bombe dans le microcosme.
Middle of Nowhere, Center of Everywhere, quatrième album du groupe reprend les choses exactement où elles avaient été laissées la décennie précédente. On retrouve donc quelques titres bien connus de ceux qui se sont rendus à un concert des américains ces dernières années, tels « Coming Down From Outer Space » ou « Red River », ainsi qu’une flopée de nouveaux morceaux suivant scrupuleusement les vieilles recettes du groupe, à savoir une section rythmique implacable, un son de guitare unique et une voix incantatrice. Le savoir faire est donc intact et le secret des ingrédients tellement bien conservé que la nouvelle fournée emporte l’auditoire dans une explosion de saveurs familières, sans jamais lasser. Car c’est un fait notable chez Acid King, le combo n’a jamais été imité, préservant suffisamment sa méthode pour éloigner les tentatives de plagiat. Ainsi entendre de nouveau rutiler le gang sur de véritables morceaux de bravoure tel « Red River » ou les huit minutes d’absolu de « Center Of Everywhere » rend l’acquisition de ce disque indispensable.
Publié via Svart Records, label finlandais à la popularité croissante et à qui l’on doit le travail d’orfèvre réalisé sur la réédition vinyle de certaines pièces de Reverend Bizarre ou plus récemment les découvertes d’Hexvessel, Beastmilk, Mantar ou Sabbath Assembly, le quatrième album d’Acid King postule d’ores et déjà au titre de disque de l’année.
Point Vinyle :
Svart Records, soucieux de nos collections propose l’album en trois versions : noir classique (500 ex), transparent bleu cosmique (500 ex) et 200 exemplaires d’une série tigrée noir et orange, exclusivement disponible sur le site du label. Faites votre choix mais faite le vite.
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