Attention, énorme album ! Le stoner rock incarné dans un quatuor en provenance de, allez, devinez. Ben oui, de Suède, l’autre pays de la guitare. Et tant qu’on parle de guitare, rentrons dans le vif du sujet, c’est bien la gratte que vous remarquerez en premier : jamais, je dis bien jamais, je n’ai entendu une gratte de cette trempe, avec un son aussi gros et graisseux, une 6-cordes si saturée et baignée de fuzz, le tout servi par une paire de guitaristes qui n’a pas oublié d’écouter le grand Sab, Sleep, Kyuss, Fu Manchu ou même Motörhead. Donc déjà, il y a ce son rêche, de ces sons qui vous caressent à l’opposé du sens du poil mais qui provoquent quand même des frissons de bonheur, mais ce n’est pas tout : les scandinaves s’appuient aussi sur une belle poignée de compos torchées de mains de tailleurs de pierre pour satisfaire les plus bas instincts d’un public qui n’attend que la nouvelle révélation du stoner rock pour donner un nouveau coup de pied dans le couffin douillet dans lequel le genre peut parfois sembler se confiner (ce n’est heureusement qu’une impression). Ce groupe est peut-être bien Astroqueen, finalement : même s’ils sont loin de révolutionner le genre, même s’ils n’inventent rien, ils fusionnent leurs influences avec un entrain qui fait plaisir à voir, bien servis par une production de Andy La Rocque (oui, de King Diamond !). Si vous hésitez, écoutez simplement les trente premières secondes de l’album, le début de ‘Landslide’, vous comprendrez.
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