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Atolah – Relics

Basé dans l’hémisphère sud, à Perth pour être précis, Atolah nous propose une première plaque de gros doom instrumental au tempo ralenti et tout en lourdeur qui se teinte parfois de sludge. Distribué par un label autrichien, le trio composé de Pierre à la basse, Zaheer à la guitare et J-B à la batterie est allé s’enfermer au Bergerk Studio – en Australie Occidentale – en août dernier pour graver dans le sillon une demi-heure de gros son qui dépote redoutablement. L’hiver devait être rude.
Ce premier effort propose cinq compositions originales qui groovent diablement dans la ligne de Goatsnake ou Electric Wizard les parties vocales en moins. Des énormes murs de grattes lancinantes sont érigés en couche de fonds. Sur cette première strate oppressante vient se poser une batterie qui semble s’être calquée sur l’électrocardiogramme d’un comateux et, qui par conséquent, apporte encore une dose de profondeur glauque à l’ensemble. Pour parfaire cet ensemble, un vernis de basse vrombissante est apposé. Bénéficiant d’un mix abouti pour ce style, la basse prend le lead sur les autres instruments pour apporter du relief à ce sombre tableau dont la couleur est annoncée d’entrée de jeu par l’artwork d’obédience doom pur jus.
On nage en pleine folie dévastatrice durant l’écoute de cette plaque qui n’est rage contenue jusqu’à l’oppression. A l’image de ‘Down It Or Leave It’ qui est le morceau le plus long, et celui vers lequel va ma préférence, les Australiens s’acharnent à nous remuer les viscères titre après titres. Le tout n’est pas novateur à proprement parler, mais il faut bien avouer que ce groupe à un sacré potentiel dans ce registre et sort admirablement son épingle du jeu en proposant une production compacte qui envoie du gros bois du début à la fin et provoque donc chez l’auditeur de gros headbanging !

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