Un bon gros toutou venu du pays des caribous, voilà comment se réchauffer le cœur en s’embarquant à bord de Music Machine, deuxième album du groupe Black Mastiff. Le premier constat qu’on peut se faire, c’est que le power trio, originaire de Edmonton au Canada, n’est pas encore très connu dans notre belle France, il est donc temps de remédier à ça.
Enregistré dans les studios Thunder-Metro à Palm Springs, les calés en géographie sauront faire le lien direct avec un certain John Garcia. En effet, le groupe a été rapidement pris sous ses ailes pour en faire ses nouveaux petits protégés, en produisant ce nouvel opus. Mais l’ancien frontman de Kyuss n’était pas seul, puisque Harper Hug rempile avec le molosse canadien pour la deuxième fois, ce dernier ayant déjà produit l’EP éponyme du groupe sorti en 2014.
On pourrait penser que cette pochette d’album austère et monochromatique pourrait renseigner sur un son bien froid, bien lourd à la Electric Wizard. Que nenni !!! En fait, Music Machine est beaucoup plus subtil que ça. Ce qu’on découvre, c’est du vrai rock’n’roll, une vraie musique symétrique qui respire et qui donne beaucoup de fraicheur pendant toute l’écoute de l’album. Ça respire le gros Heavy Blues Rock, rappelant sans conteste les débuts de Black Sabbath mais avec une teneur à la Soundgarden. Il suffit de se laisser prendre par des morceaux comme « Pariah », « Bloody Mastiff » ou encore « Leave it on the Floor » pour comprendre que Black Mastiff savent taper et donner de la lourdeur quand il faut et où il faut. Saupoudrez le tout de cette voix lisse, charmeuse mais qui sait appuyer là où ça fait mal, et vous obtiendrez une parfaite réussite musicale.
Avec Music Machine, invitez-vous donc à découvrir cet univers, groovy, sexy, d’un autre genre, qui se refuse d’emprunter les voies du gros Stoner bas et gras (qu’on aime pourtant), mais bien d’un Stoner-Rock qui se veut plus cristallin et plus recherché dans la sonorité.
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