En provenance des froides contrées d’Oregon, Blackwater Holylight sort de la brume en 2018 avec son album éponyme. Riffs entêtants, atmosphères psychédéliques et chants prêt à nous posséder, les américaines ne réinventent pas le style mais gâtent les amateurs de la scène revival.
C’est donc avec plaisir que l’on se jette dans leur second album Veils of Winter, qui avec le titre “Motorcycle” sorti comme teaser, semble davantage tirer sur la face heavy du groupe. “Seeping of Secrets” entame l’album avec ses riffs puissants et un groove très prenant. “Motorcycle”, de par ses chœurs mystiques, son pont à tendance pachydermique et sa mélodie entraînante, nous montre ce que le groupe sait faire de mieux.
On commence à le savoir, les américaines manient à merveille les changements d’ambiances. Et Veils of Winter nous embarque ici, morceaux après morceaux, dans un trip plus sombre et hivernal porté par une basse pesante et répétitive ainsi que par les voix toujours aussi envoûtantes de Hopkins et Faris. Les rythmes lents posés par “The Protector” ajoutés aux notes de pianos et de synthés sur le titre “Daylight” viennent renforcer ces ambiances froides et mystiques. Mais voilà… tout voile finit par tomber et celui déposé par Blackwater Holylight va doucement s’effriter avec les mélodies plus pop de “Death Realms”, puis avec les vagues psychédéliques de “Lullaby” et “Moonlit” (et son très joli solo final).
Avec le choix d’une musique plus lente et axée sur les riffs, mais qui conserve ses contrastes musicaux efficaces, Blackwater Holylight affirme son identité et vient proposer autre chose que le heavy-rock psyché plus conventionnel de son premier album. Un poil inégal par moment, ce Veil of Winter peut paraitre frustrant à la première écoute. Mais il saura toucher le cœur des fans du genre et hypnotiser son auditeur pour le perdre dans ses ambiances brumeuses.
(Pour donner votre note,
cliquez sur le nombre de cactus voulus)
Laisser un commentaire