Blackwulf – Oblivion Cycle


Blackwulf_Oblivion_Cycle_Cover

On ne le dira jamais assez, le deuxième album peut être décisif pour un groupe. C’est le cas de Blackwulf, venant du fin fond d’Oakland en Californie, nous offrant ainsi cette petite galette du nom de Oblivion Cycle.

D’une certaine façon, être originaire d’une ville à proximité de San Francisco, ça aide toujours à puiser dans une multitude de bonnes influences musicales. C’est clairement ce qu’on ressent à l’écoute du successeur de Mind Traveler. Pourtant, la tâche n’était pas des plus aisées, puisque qu’avec un premier succès studio, le groupe avait réussi à se libérer des carcans, parfois trop « nostalgiques » de riffs à la Black Sabbath. Ici, on ne va pas se mentir, Oblivion Cycle s’insère plus globalement dans un délire Stoner des plus classiques, mais, avec tout de même une certaine subtilité qui en fait quelque chose de plus frénétique.

L’ouverture le prouve de suite, on traverse les ponts californiens sous une chaleur de plomb avec « Colossus » qui ouvre bien, mais, c’est surtout la suite qui enrichit le mieux la force rythmique et énergique du quatuor. Notamment avec les trois grosses pépites que sont « Memories », « Acid Reign » et « Dark Tower ». On a de la chance, tout s’enchaine parfaitement bien à travers une teinte de solos de guitares amplement dosés et un rock’n’roll des plus sympathiques. Puis, on arrive progressivement dans le cœur même de l’album qui fonctionne moyennement bien, où on en arrive même à ressentir une presque passivité auditive, de par le retour répliquant à une tradition « vintage » un peu redondante. C’est dommage car Blackwulf ont plus d’une corde à leur arc comme le prouve « March of the Damned », dernier morceau qui clos avec grande classe ce deuxième opus.

Alors, oui, on peut dire que Oblivion Cycle est un bon album dans le fond, un peu moins dans la forme. Puisqu’il nous offre de très bons morceaux qui arrivent à couvrir une petite moitié un peu plus classique. Mais, cette dernière ombrage les délicieuses prises de risque que le groupe avait réussi à maîtriser sur leur premier album. Ce n’est donc pas un faux pas, mais la volonté de s’enraciner dans l’univers Stoner en continuant de se chercher tout en respectant certains codes.

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