Bongzilla – Dabbing (LIVE) Rosin In Europe


Tiens, un live de Bongzilla ! Quelle étrangeté pour un groupe qui s’est déjà adonné à l’exercice du disque live en 2003 (même si Live from the Relapse Contamination Festival était plutôt un EP qu’un LP) – ça date certes, mais on ne peut pas dire que le groupe soit connu pour la profusion de son activité scénique. Pas forcément sur un temps fort de sa carrière depuis sa reformation en 2015 (avec deux derniers albums entre le « pas mal » et le « vraiment bof »), l’opportunité de briller à travers une captation live ne se faisait pas forcément sentir a priori… sauf à vendre quelques vinyles multicolores supplémentaires ? Ne soyons pas médisants et voyons ce que la bête a dans le ventre…

Premier constat : la production / mix sonore propose un son d’une clarté remarquable… mais laisse une sale impression d’un groupe qui joue en studio, un peu comme ces « live COVID » qui pouvaient fleurir pendant le confinement. Côté bruit d’ambiance, c’est le néant pendant les chansons (même si on sait la foule plutôt silencieuse sur des concerts de doom), et à la fin des chansons on entend parfois quelques bruits du public au loin, très loin… probablement captés indirectement par le micro chant. On se retrouve avec une prise de son aseptisée, 3 instruments et 1 micro chant ajoutés les uns aux autres. Le chant de Makela, rare heureusement, vient écraser le tout en surnageant dans le mix, noyant tout le reste de sa glaireuse bile sludge à chaque intervention… La formation en trio désormais de Bongzilla (Jeff Schultz seul à la gratte) ne permet pas, du coup, de compenser cela par une couche de gras… pardon, « par une ligne de guitare » supplémentaire, pour mieux équilibrer la mise en son. Apparemment le mix a mobilisé un ingénieur du son + 2 assistants… probablement d’excellents techniciens, mais niveau feeling, ça souffre un peu. A côté, leur live de 2003, imparfait, sentait le souffre et la saleté, pour un feeling bien plus immersif.

Pour rendre le tout un peu plus « désincarné », le disque est capté sur trois concerts différents. La set list est plutôt correcte, avec une plus forte représentativité des derniers albums du groupe (deux titres pour chacun des deux derniers disques depuis leur reformation – même s’ils ne sont pas les meilleurs, leur label actuel n’est pas maso et cherche à valoriser les titres édités à la maison…) puis un titre à peu près de chacune de leurs productions antérieures. Pas de vraie surprise, on est sur une set list de référence de Bongzilla ces dernières années, pour leurs rares concerts.

Niveau interprétation, on peut rendre hommage aux musiciens : même si on n’est pas sur du Dream Theater, la clarté du mix retranscrit tellement bien les parties instrumentales qu’on note bien qu’elles ne souffrent pas de problèmes de jeu ou d’approximation. Si on voulait être méchant, on dirait que le fait de piocher dans trois concerts différents permet de ne sélectionner que les titres impeccablement interprétés… mais ce serait être mauvaise langue, et Bongzilla n’a pas la réputation de manquer d’efficacité en live.

Fondamentalement, pour un groupe aussi rare en concert, on pourra s’étonner de retrouver dans leur discographie déjà 2 albums live. La valeur ajoutée de celui-ci, à ce titre en particulier mais aussi de manière générale, est questionnable. En tant que best of, il tient à peu près la route (on aurait préféré plus d’anciens titres), mais en tant que live, il ne parvient pas à retranscrire efficacement l’énergie lourde et poisseuse d’un concert du trio.

 


 

 

Note de Desert-Rock
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