Tout droit arrivé de Washington DC aux Etats-Unis, Borracho nous propose son deuxième album : Atacama. Ne vous y trompez pas, le groupe n’en est pas à un simple deuxième essai studio : huit splits et singles en tous genres ont construit le trio avant de nous offrir le successeur de Oculus.
Le temps de porter plusieurs écoutes, un premier constat se fait : la durée des morceaux surprend. En effet, vous allez être face à des titres faisant moins de quatre minutes pour ensuite laisser place à de véritables récitals de dix minutes. L’album ne se dessine pas autour d’un schéma identique et répétitif. Au contraire, vous allez pouvoir vous plonger dans une multitude de délires musicaux oscillant entre le morceau simple et efficace avec « Gold From Sand », le long trajet à plusieurs étapes avec « Overload » et le voyage psychédélique instrumental comme le laissent entendre notamment « Descent » et « Flower ».
Ainsi, on est face à un trio qui puise dans de nombreuses influences : Motörhead, Clutch, Fu Manchu avec des petits airs à la Monster Magnet et à la Melvins. Autant dire que Borracho sait s’inspirer des meilleurs pour construire un opus efficace et riche. Il suffit de porter l’oreille à « Lost in Time » pour comprendre qu’il est ici question de faire du Rock à l’état pur sans artifices ni volonté de réinventer la musique. Mais cela n’empêche pas le groupe d’emmener son auditeur sur des sentiers plus solennels et progressifs comme avec « Drifted Away From The Sun ».
Puis question son, il n’y a aucune mauvaise surprise. La rythmique basse-batterie est simple mais puissante, les ambiances de la guitare sont riches et variées avec un soupçon de fuzz qui se laisse embrasser par une distorsion plus métal. Puis la prestation vocale de Steve au chant est juste un délice avec sa voix bien grasse qui hume le whisky et la cigarette. Il n’empêche qu’à la découverte du dernier titre acoustique « Last Song », fort en émotion, on retrouve un tout autre groupe qui nous offre un moment intime et posé.
Si vous cherchez à ne pas vous prendre la tête et juste à déguster un bon album au volant de votre voiture ou pour mettre de l’ambiance à la maison, prenez donc le temps de vous passer Atacama.
Point vinyle :
Vous pouvez retrouver cet opus dans différents formats vinyles :
- Une version pressée directement de Pallas en Allemagne, assurant une haute qualité d’écoute
- Une édition couleurs limitées
- Une édition noire classique
- Une édition laqué mat avec une couverture spéciale
- Une édition vinyle « spécial mastering »
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