Candlemass – The Pendulum (EP)


Si le sujet Candlemass venait sur la table à un diner mondain metalleux (ce genre de trucs n’existe surement que dans ma tête mais c’est déjà ça), l’affaire se résumerait approximativement à « c’est le groupe du bassiste qui a un prénom de bière belge dont le premier album a pas vraiment marché mais est devenu culte, après le groupe a pas mal roulé sa bosse avec le petit gros teigneux qui se faisait appeler Messie, puis les chanteurs se sont succédés et à partir du moment où ils ont sorti un disque de chansons à boire en suédois en 1993, tous le monde a passé son chemin en regardant ses pieds. Mais c’est vrai que depuis 2005 ça turbine pas mal, c’est toujours la même recette mais moi tu sais des riffs pompés à Sabbath et un mec qui met soit « death » soit « doom » dans ses titres d’albums c’est ma came, alors j’achète toujours un peu par reflexe, comme l’Équipe magazine le samedi matin ».

Après il y a la version die hard, celle qui peut vous faire fondre le cerveau rien que sur les 3 derniers albums (1 album et deux EP, mais c’est même pas là le plus compliqué). Vous êtes prêts ? Je me lance : 2018, Leif et sa bande, avec un certain Mats Leuven au chant, sortent un EP, House Of Doom conformément à leurs engagements de ne plus se faire suer à faire des albums. L’EP sort en partenariat avec un site de paris en ligne et tout allait bien lorsque soudain Ghost devient un phénomène mondial et traine dans son sillage l’influence Candlemass, les invitant à les rejoindre en tournée, à jouer lors de remises de prix etc. Ce bon Leif dégage la bonne pâte Leuven pour récupérer l’évidence Langqvist, évidence financière avant tout mais ce n’est pas si grave, il reste un formidable chanteur. Et en quelques mois, Candlemass va revenir sur tout ses principes : une tournée (on avait dit plus jamais), un album (ça aussi c’était fini) et ce que l’on ne savait pas à l’époque c’est que The Door To Doom, l’album qui a effacé House of Doom (vraiment effacé puisqu’ils ont réenregistré les titres de l’EP) devait être un long concept album pour servir de B.O. à un jeu vidéo. Ainsi, début 2019 Leif, Ruby sur l’ongle, nous sort un énième EP The Pendulum, contenant 6 chutes de studio de leur album (attendez, vous avez réenregistré les 4 titres de l’EP précédent alors que vous aviez 6 autres titres sous le coude ? SERIEUSEMENT ??). Voilà donc pourquoi début 2020 sort cet EP contenant un titre finalisé et 5 démos, histoire de… Histoire de on n’en sait trop rien en fait.

Alors cet EP vaut il le coup ? Non bien sûr, évidemment que non. Sauf si, comme moi vous prenez un plaisir déviant à entendre le riff de « Symptom of the Universe » galoper sur « The Pendulum » ou celui d’« Electric Funeral » pour « Snakes Of Goliath » ou que vous êtes suffisamment accroc au groupe pour vous passionner pour les notes de livret dans lesquelles Edling explique que telles paroles n’ont pas été finies, ou que « Porcelain Skull » a finalement été refilé à Avatarium.

Il aurait tout de même été plus honnête messieurs/dames de chez Napalm Records de le préciser ne serait-ce que dans votre VPC que cet EP est une arnaque. Ça m’aurait pas empêché de l’acheter, stupide comme je suis, mais y a des braves gens par ici qui ne méritent pas, eux, de tomber dans le panneau.

 

Point vinyle :

400 clear, 200 gold, 200 red et 100 yellow, et une version noire. La seule restant à l’achat. Mais à moins d’être un dangereux obsessionnel, je vous en prie ne l’achetez pas.

 

Note de Desert-Rock
   (6/10)

Note des visiteurs
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