Confusion Master – Haunted


Confusion Master est un quatuor de jeunes doomsters suédois (basé en Allemagne ?), ayant œuvré séparément dans des formations underground d’engeance punk, hardcore, metal… Le doom en style fédérateur de leur créativité, voilà une belle histoire… Une histoire entamée il y a quelques années soit dit en passant, ce Haunted étant leur seconde production, après un premier album sorti trois ans plus tôt (passé sous notre radar).

N’y allons pas par quatre chemins : Confusion Master nous a cueilli en exactement 1 minute et 3 secondes, juste le temps de l’intro de « Viking X », écrasante et oppressante, terrifiant rouleau compresseur au son de gratte aussi gras qu’étouffant, intro judicieusement accompagnée d’un growl d’outre-tombe avant d’engager le redoutable master riff du morceau. Oumpf… Le titre déroule ensuite sur plus de dix minutes plusieurs séquences, sans jamais toutefois atteindre la densité de cette intro incroyable.

Ce growl d’ailleurs et la lourdeur monolithique de cette intro s’avèrent finalement très partiellement représentatifs de la musique du groupe : le stoner doom de Confusion Master est plus riche finalement, prolixe en guitares leads en tous genres, et, même si sa musique est majoritairement instrumentale, se dotant occasionnellement de vocaux (non growlés, comme quoi…) et même de samples (manifestement extraits de bande sons de films). Mais c’est par sa profusion de riffs que le groupe trouve son principal argument de vente : ils jaillissent de toutes parts, mémorables, sombres, efficaces (« The Cannibal County Maniac », « Jaw on a Hook »…) et viennent in fine distinguer Confusion Master de la masse de groupes de doom souvent insipides ou rébarbatifs.

On notera néanmoins que si l’album « normal » (prévu pour le vinyl) se cantonne à 4 titres, le groupe offre un cinquième titre (« Haunted ») sur la version CD, et même… un sixième titre (!!), « Under the Sign of the Reptile Master », face B d’un 12″ confidentiel, le tout rendu dispo sur son bandcamp. Autant « Haunted » n’est pas le plus intéressant, autant « Under the Sign… » aurait pu trouver sa place sur l’original (si ce n’était cette contrainte de durée maximum d’un vinyl). Plus de quinze minutes de musique en plus du vinyl, donc.

On sort quand même de ce disque dans un état de légère confusion lorsque l’on essaye de synthétiser son écoute. Il est très riche, sans jamais se départir d’une ligne musicale finalement cohérente et respectée dans le temps. Le disque propose de vrais moments de grâce, des riffs épiques, des arrangements absolument lumineux… mais également quelques passages moins intéressants, reconnaissons-le (la moitié de « Jaw on a Hook », quelques longueurs ici ou là), menant au constat d’un disque hétérogène. Mais au moment de faire le bilan des « + » et des « -« , on se rappelle des quelques claques dégustées avec envie au long de cette galette, et on décide de l’écouter encore…

 


Note de Desert-Rock
   (7/10)

Note des visiteurs
   (8/10 - 1 vote)

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