Cult Of Luna – Somewhere Along The Highway


Cult Of Luna - Somewhere Along The Highway

C’est affreux ! J’étais tel le gamin sous l’arbre de Noël un vingt-quatre décembre. Mes yeux brillaient de milles et un feux et mes mains, fébriles, osaient à peine toucher l’objet désormais en ma possession : le successeur de ‘Salvation’ par un groupe venu des froides contrées de Scandinavie qui évolue dans un style proche d’Isis. Véritablement conquis par les deux dernières livraisons des sept Suédois qui excellent dans l’art de construire de longs morceaux un peu comme Pink Floyd le faisait en y posant des textures tout en douceur qui sont brutalement interrompue par des déluges qui blastent tout sur leur passage, je me mis donc dans les meilleures dispositions possibles pour entamer ce nouveau trip musical. Tout débuta avec l’atmosphérique ‘Marching To The Heartbeats’ qui s’égrainait tout en volupté pour mon plus grand plaisir lorsqu’une voix masculine déclama sur un ton des plus neutres dans la langue de Shakespeare que j’étais en train d’écouter ‘Somewhere Along The Highway’ de Cult Of Luna qui était sorti sur Earache Records. Nom de Dieu ! Je ne suis pas encore complètement sénile et j’avais bien lu sur la jaquette en carton de cette édition promo qu’il s’agissait de ce groupe que je connaissais bien et qui s’appelait Cult Of Luna. J’étais aussi au fait que cet album avait été baptisé ‘Somewhere Along The Highway’ et comme je m’étais enquis de la sortie de cette production, j’avais remarqué sur le site du label que le groupe demeurait chez eux vu qu’ils annonçaient cette sortie. Echaudé par cette douche britannique, je poursuivis la dégustation de cette galette puis le même type qu’avant, qui ne s’est pas présenté au passage, cru bon à nouveau de me répéter qu’il s’agissait du nouvel album de Cult Of Luna et qu’Earache se chargeait de la commercialisation de celui-ci. Bon ben j’avais compris la première fois machin ! Quelque peu décontenancé par cette mésaventure, je décidais d’aller plus avant dans la découverte de ce qui ressemble à un petit chef d’œuvre pour m’en imprégner. A ce stade-là de l’écoute, j’avais déjà compris qu’il me faudrait attendre la sortie de cette production chez mon épicier favori parce que pour ce qui est d’être transcendé il faudrait repasser vu les incursions du malotru anglophone. Tout de même me dis-je à moi même en catimini : ‘Je veux bien qu’on protège les intérêts de gens qui allongent des billets pour que des groupes pareils puissent venir à nous et qu’on ne vole pas non plus nos amis les artistes en distribuant sur la toile des morceaux avant la sortie des disques’ et même après tant qu’on y est…, mais de là à me gâcher le plaisir d’écouter Cult Of Luna il y a un pas quand même non mais des fois je vous jure’. Alors que je philosophais donc avec mon meilleur pote, qui ne me contredit pas trop lorsque je suis vert comme ça commençait à être le cas, l’espèce de type au discours vachement pas varié du tout m’a resignifié que je n’avais toujours pas changé de disque ! Hé connard, j’étais au courant, j’écoute le dernier Cult Of Luna qui sort chez Earache Records ces jours ! Pas me chier dans les bottes non mais j’en ai maté des plus coriaces que toi rosbif !Dans le dernier Cult Of Luna, qui sort chez Earache Records si jamais vous n’êtes pas encore au courant de la bonne nouvelle, il y a absolument tous les ingrédients qui ont fait que je suis resté scotché par ce groupe : des ambiances atmosphériques envoûtantes produites avec maestria, des lignes de basse bien en avant, des nappes synthétiques en soutien à l’ensemble et des vocaux posés tel un instrument sur cette texture wagnérienne. Il y a aussi cette retenue et cette mesure qui perdure sur certaines compos rendant les incursions métallique presque jouissive tant le processus d’élaboration des morceaux frise la perfection dans ce style. Il y a aussi dans la version promo un découpage des morceaux en nonante-neuf plages qui rend déjà le travail plus ardu aux faussaires de tous poils et en plus de ça un drôle de zigoto qui m’a confondu avec Jeanne Calment en me répétant le titre de l’œuvre que j’écoutais ainsi que son promoteur et son géniteur. N’empêche que même avec ce travail de sape délirant, j’ai été conquis par les sept compositions qui se succèdent sur ce nouvel opus. ‘Thirtyfour’ est tout simplement génial et est une des meilleures choses que ce groupe ait composé à ce jour. Vivement la version débridée de la chose qui me permettra d’apprécier en toute quiétude l’intimiste ‘And With Her Came The Birds’ ainsi que le progressif ‘Back To The Chapel’. La version définitive de cet ovni musical sort sur le label Earache dans sa version cd ainsi que dans sa version vinyle ; le titre de l’album est inscrit dessus ainsi que le nom du groupe comme quoi mon pote rayé comme un disque n’avait pas besoin de gâcher son énergie à me rappeler ce fait dont j’allais me souvenir jusqu’à la fin de ‘Dark City Dead Man’ sur lequel le groupe se lâche vraiment.

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