Dead Shrine – Cydonia Mensa


Craig Williamson, un peu perdu dans sa belle Nouvelle Zélande, a choisi de lancer Dead Shrine en mode solo… faute de musiciens ? Peut-être. En multi-instrumentiste doué, il n’y voit en tout cas pas un frein à l’enregistrement d’un album… ce sera peut-être moins facile pour envisager des concerts ! Notre intérêt pour le second disque du musicien est décuplé en sachant que le bonhomme est notamment un ancien membre des sous-estimés et vétérans du stoner Datura…

Cydonia Mensa démarre par une sorte de malentendu avec le très bon « Serpents of the Sun », étant donné que le chant de Williamson rappelle vraiment beaucoup les grandes heures de John Garcia. Rajoutez-y un très gros son de basse fuzzée (si si) rond et groovy, et forcément le fantôme Kyuss est vite réactivé… Trop vite toutefois, car il faut se pencher sur les autres plages pour se délecter d’autres belles pièces, moins évidemment liées au défunt quatuor culte.

Le solide musicien ne s’éloigne néanmoins jamais d’un stoner rock assez classique – dans le bon sens du terme. Les rythmiques et mélodies reposent largement sur le jeu de basse (c’est heureux), donnant cette assise forte aux morceaux, sur lesquels quelques leads de guitare bien sentis viennent se greffer pour un résultat fort efficace. En véritable chanteur (tellement rare dans nos genres musicaux de prédilection, bien chargés en « chanteurs par défaut ou dépit ») Williamson apporte une singularité très appréciable à ce projet musical (pour rappel, le bonhomme était chanteur ET bassiste de Datura, il n’est donc pas si étonnant d’entendre ces sonorités prévaloir dans le son du groupe).

Les huit généreuses compos du groupe proposent leur lot de riffs velus, noyés dans un groove jamais pris à défaut. On n’est jamais sur des tempi frénétiques, la plupart des titres oscillant entre le rapide/mid-tempo (« Sacred Light », « Temple of Saturn »…) et les titres lents et lourds (« Cydonia Mensa », le très catchy « Monuments »…). Même le passage quasi-obligé par la balade électro acoustique est réussi, avec ce « Evolution Garden » qui n’ennuie pas. Quant au final sur « Illumination Through Knowledge », il finit de cocher les cases du cahier des charges : long titre épique de conclusion, space rock, psych doom, soli hypnotiques,… tout est là.

Cydonia Mensa se positionne sans ambigüité sur le créneau musical du stoner old school classique… et le fait fort bien ! Il n’y aura pas de déception pour les épicuriens du genre, qui y trouveront à nouveau la preuve qu’il existe de la place dans ce créneau musical pour les musiciens inspirés. Ce disque est donc une sorte de garantie sans risque d’un sacré bon moment passé à faire tourner ce disque en boucle.

 


 

Note de Desert-Rock
   (7.5/10)

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