Down – III : Over The Under


Down - III : Over The Under

Quelque chose me dit que je ne vais pas me faire que des amis avec cette chronique. Il semblerait que tout le monde adore ce disque… Down est un groupe assez spécial pour moi, je pense que « NOLA » se retrouverait dans mon top 10 (allez, disons Top 15…) des meilleurs albums tous genres confondus : compos irréprochables, riffs sludges malsains, ambiance glauque et poisseuse, cet album transpire le marécage louisianais par le moindre accord de gratte. « Stone the crow » ou « Losing all » sont des chefs d’oeuvre à mes yeux. Voilà, c’est dit. Par la suite, « II » m’avait enthousiasmé, mais l’épreuve du temps le ramenait inexorablement au statut d’album excellent, mais pas exceptionnel. Les initiatives que l’on y trouvait qui visaient à pousser le groupe dans d’autres genres se révélaient stériles, et le groupe n’était finalement le plus performant qu’en répétant la même recette. Ce qui n’est déja pas si mal.

Fort de ce constat, les options pour aborder ce 3ème album se limitaient, et ça s’entend. Au final, aucune vraie surprise dans cet album. Le plus décevant est cette propension parfois à lorgner maladroitement vers Pantera, avec des riffs secs et incisifs (là où on aurait aimé de la graisse et du poil !), couverts parfois de beuglements maladroits d’Anselmo (ici signes de manque d’inspiration de la part de ce -souvent- grand vocaliste).

« Three stones and one star » qui lance l’album dresse un paysage plutôt favorable, porté par une rythmique bien grasse, mais au refrain moins inspiré (un riff de lead trop sec pour être honnête). Le pesant « The path » qui suit, ainsi que « n.o.d. » et « I scream » nous rappellent le bon vieux Down. Les choses se gâtent ensuite avec « On march the saints », que l’on croirait issu d’une chute de studio de C.O.C. (ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : j’adoooore C.O.C.). Le bluesy « Never try » est un peu raté (Pepper n’est pas un bon gratteux de blues, ce son clair ne lui sied pas du tout). Le plus mauvais est atteint avec « Pillamyd », un morceau trop décousu duquel surnagent quelques passages peu inspirés, trop metal pour être honnêtes.

Inutile de noircir le tableau, certains titres sont bien inspirés, et globalement, si vous avez aimé les deux premières offrandes du quintette, vous aimerez cette galette. Toutefois, je ne peux m’empêcher de craindre le prochain album, qui pourrait fort bien être la goutte de trop dans le vase de l’auto-plagiat.

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