Ce groupe a commencé à faire parler de lui après un LP sorti sur Meteorcity, qu’il partageait avec Unida en 1998. Ils n’ont pas changé de direction musicale depuis. On les sent toujours très proches de Kyuss et de Fu Manchu. L’hybride parfait peut être. En tous cas, parmi toute la clique vautours, c’est certainement eux qui s’en sortent le plus brillamment. Tout y est. D’excellents morceaux, un putain de son fuzzy, du rythme et beaucoup d’énergie. Modestes, comme leur titre d’album l’indique, ils se considèrent comme faisant partie de la queue ondoyante de la comète. La comète stoner probablement. Et c’est là où ils se trompent. Kyuss, en s’éteignant, est devenu l’étoile du Berger. Fu Manchu s’est écrasé dans le désert Mojave (pour mieux se relever j’espère). Le cœur de la comète a donc besoin d’un nouveau moteur. Et force est de constater qu’avec un album de cette envergure, Dozer prend une sérieuse option sur le titre de Lider Maximo, de brasier incandescent, dans ce créneau précis. Ce n’est qu’au terme de plusieurs écoutes que l’on perçoit réellement leur personnalité. Ils ne sont certainement pas réductibles au rang de vulgaires plagieurs comme une écoute trop rapide tendrait à le suggérer. Par leur capacité à utiliser intelligemment des influences puisées dans un registre somme toute assez limité, Dozer fait la preuve de qualités certaines, qui, bien négociées risquent de faire quelques dégâts dans notre système solaire. Toutefois, comme l’orbite des comètes est souvent très excentrique, n’attendons pas 76 ans, comme pour la comète de Halley, avant de consacrer celle-ci.
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