Petite déception que cet album. J’avais bien apprécié le premier album de Duster 69, frondeur, décomplexé et pêchu. Même si on retrouve un peu de ces qualités dans cet album, il n’arrive pas au niveau de son prédécesseur, par un excès de “sérieux”, sans doute ?
Le plus décevant revient directement au son de l’album. Franchement, certains titres pourraient être tirés de la démo merdique enregistrée sur le 4 pistes d’un groupe de metal amateur au rabais. Témoin les beuglements du refrain de “My brother” et le son de guitare freluquet, limite punkoïde qui l’accompagne. Le son de batterie sur “Upcoming” rappelle celui de Lars Ulrich sur le St Anger de Metallica (ce n’est pas un compliment), et l’intro de “Nighttrain”, avec son chant clair fluet, n’apporte rien de plus glorieux. Pourtant l’équipe de production (le batteur Peter d’abord, et Tobbe Bovik de The Awesome Machine au mixage) n’avait pas démérité jusqu’ici, mais là, les choix sont mauvais, tout simplement. Plus étrange, l’intro de “Personal navigator” sonne comme une intro de Danzig ! C’est très drôle, sérieusement, je vous encourage à l’écouter ! Tout comme “Velvet mind” aurait pu sans problème figurer sur un album de Life Of Agony (tant bien qu’on croirait un hommage !).
Parfois, des éclairs de fulgurance heavy traversent ce skeud, reconnaissons-le (“Velvet mind” est bien foutu, comme “Disappear”). Mais au final, on retient une prod qui ne parvient pas à relever les chansons, faisant que cette dizaine de compos sympathiques aurait pu être un bon disque de gros heavy rock bien cintré, la révélation d’un groupe en devenir, alors qu’il n’est finalement qu’un disque de plus dans sa carrière, et pas le meilleur. Dommage.
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