L’Amérique aime l’Europe. Et l’Europe le lui rend bien. Quelle rigolade. Ce disque est la paix, la détente et la cordialité. Une bande son pour l’ONU. Plutôt que de larguer des bombes sur cette raclure de Milosevic, il eut fallu larguer des CD d’Euroboys au Kosovo. Relax man ! semble être le leitmotiv de ce disque. Et ça fonctionne. Ce disque contient un effet relaxant du tonnerre. Stressés ? Constipés ? Hop ! un coup d’Euroboys. Du Prozac sans les inconvénients de la chimie. De la marijuana sans les inconvénients de la maréchaussée. Du soleil en disque. Une musique qui s’écoute facilement à tout âge, dans toutes les positions et quelle que soit votre confession. Cocottes de guitare Shadows qui font tchac-tchac et wah wah, trompettes Otis-esques qui font pouet pouet et musica mexicana quelquefois, orgue Farfisa qui fait Huggy les bons tuyaux, basse Bootsy-funk qui rou-coucoule, batterie qui fait ratata sur la caisse claire et tchic-it-tchic sur le charley, congas latinos qui font bim-bi-li-bim-bim-bili-bili et flûte qui fait fuuuuuuuuuuuuh. Bref c’est comme si les films policiers italiens avec Maurizio Merli rencontraient les films blaxploitation de Melvin Van Peeble pendant une croisière où ils s’amuseraient vraiment beaucoup. Oui on se fend la gueule avec cette galette. Enfin un disque écoutable à table avec ses parents. Un disque qui donne envie de s’acheter un yorkshire et une Alfa Roméo décapotable. Qui donne envie de se parfumer au patchouli et de s’habiller en fuschia. Ce disque est de nature à vous faire commettre l’irréparable. Et c’est magnifique. Donc obligatoire. Que le Pape le reconnaisse comme une nouvelle religion me semble être un minimum. Quand on sait que ce sont d’ex-Turbonegro qui ont échafaudé cet objet on comprend mieux pourquoi on se retrouve dans un tel état à son écoute. Comme le disait sobrement Vuillemin, : « Sueurs d’hommes-Frissons de bonheur ».
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